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TURQUIE

Exclusif : "La Turquie ne peut pas armer des civils" pour combattre l'EI

Dans un entretien exclusif accordé à France 24, le ministre des Affaires étrangères turc, Mevlut Cavusoglu, a défendu la position d'Ankara dans la lutte contre l'organisation de l'EI. Il a notamment qualifié d'"échec" les frappes aériennes.

Selon Mevlut Cavusoglu, la Turquie a accueilli près de 200 000 Kurdes syriens.
Selon Mevlut Cavusoglu, la Turquie a accueilli près de 200 000 Kurdes syriens. Capture d'écran France 24
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À quel jeu joue la Turquie ? Cette question que se posent depuis plusieurs mois la communauté et la presse internationales, Ankara a décidé d’y répondre par la voix de son ministre des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, vendredi 10 octobre en exclusivité sur France 24.

"La Turquie ne peut pas armer des civils et leur demander de se battre contre des groupes terroristes. […] Envoyer des civils à la guerre, c’est un crime !" Et de défendre "une stratégie globale […] pour éradiquer les terroristes de cette région."

"Tuer les moustiques un par un n’est pas la bonne stratégie. Il faut éradiquer les causes de cette situation. C’était le régime Maliki en Irak, […] et c’est le régime d’Assad en Syrie !", a soutenu Mevlut Cavusoglu.

"Les frappes aériennes ont-elles aidé à quelque chose ? Je ne pense pas. Ont-elles, dans la région de Kobané, arrêté l’EI ? Non, elles ont échoué." Le chef de la diplomatie turque a en outre évoqué une intervention au sol. "Si nous tombons d’accord sur la stratégie avec les alliés, la Turquie est prête à envoyer des troupes terrestres. Ce ne serait ni juste, ni réaliste de demander à la Turquie de mener seule ces opérations terrestres."

> > À lire sur France 24 : Siège de Kobané : le volcan kurde se réveille en Turquie

Sous le feu des critiques, la Turquie est accusée de freiner son engagement pour ne pas amplifier les revendications de la population kurde sur son territoire. Piégé dans un schéma politico-stratégique, Ankara s’est vu contraint de choisir entre la lutte contre un nouvel ennemi, l’organisation de l'État islamique, dont il a favorisé l’essor, et celle contre un ennemi de longue date, le PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan).

"Le PKK reste un groupe terroriste, pas seulement pour nous, mais aussi pour les Nations unies et l’Europe, estime le chef de la diplomatie turque. Peut-on dire que ce groupe terroriste est meilleur que l’autre ? Non, tous sont des terroristes !" Mais il rappelle que la Turquie "ne veut pas arrêter le processus de paix et souhaite parvenir à des résultats".

 

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