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Finance et marchés

Faut-il craindre une nouvelle bulle Internet aux Etats-Unis?

Si l’on en croit les données agrégées par les experts de PricewaterhouseCoopers, l’économie digitale américaine serait à dix-huit mois d’un nouvel éclatement. 
whatsapp
Facebook a racheté WhatsApp pour 19 milliards de dollars le mercredi 19 février 2014
JUSTIN SULLIVAN/Getty/AFP

"Le niveau de risque dans la silicon valley est excessivement élevé, sans précédent depuis 1999". Celui qui parle ainsi n’est pas un activiste antifinance, mais un investisseur en capital-risque reconnu, Bill Gurley, interviewé par le Wall Street Journal. Nombre de ses pairs partagent son ­opinion et craignent que les Etats-Unis ne soient entrés dans une nouvelle bulle Internet. Plusieurs exemples donnent le vertige. Comme l’application Yo, qui a levé plus d’1 million de dollars en juillet avec un concept simpliste, ou la messagerie instantanée WhatsApp, avec sa cinquantaine de salariés, rachetée par Facebook pour 19 milliards de dollars. Si l’on en croit les données agrégées par les experts de PricewaterhouseCoopers, l’économie digitale américaine serait à dix-huit mois d’un nouvel éclatement.

Leçon n° 1: Surmenage
La forte progression des sommes levées en capital-risque aux États-Unis depuis un an fait craindre une surchauffe. Le niveau d’investissement global, 13 milliards de dollars au deuxième trimestre 2014, est très élevé, tout comme sa croissance de 81% depuis un an. Le niveau moyen d’une levée de fonds par start-up suit le même rythme pour atteindre 11,6 millions de dollars.

Leçon n° 2: Gaspillage
Outre ces niveaux très élevés d’investissement, les spécialistes du secteur dénoncent le burn rate des start-up américaines, c’est-à-dire la quantité d’argent qu’elles sont prêtes à gaspiller pour grossir. Nombre d’entre elles ne gagnent toujours pas d’argent quelques années après avoir levé plusieurs millions de dollars et continuent pourtant d’embaucher à tour de bras.

Leçon n° 3: Dégonflage
Cette facilité à lever de l’argent pour les start-up et cette euphorie des investisseurs font penser à la situation des États-Unis en 1999. "Personne ne s’inquiète, tout le monde veut sa part du gâteau, ajoute Bill Gurley. Il faudra bien que cela s’arrêteun jour". Mais quand ?

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