Le Syndicat national des professionnels infirmiers (SNPI) a dénoncé lundi 13 octobre le silence des pouvoirs publics concernant Ebola alors que des personnels soignants ont contracté le virus en Espagne et aux Etats-Unis.
« Omerta sur Ebola ? Alors qu'elles sont en première ligne, en France les infirmières n'ont aucune information des autorités ! », fustige le SNPI-CFE-CGC dans un communiqué.
En France, les infirmiers « manquent cruellement d'informations » de la part du ministère, des agences régionales de santé (ARS), des hôpitaux. « Que faire quand un cas suspect se présente ? Dans les hôpitaux, nous avons du matériel d'isolement simple, mais pas adapté à un cas avéré d'Ebola. Où trouver le matériel, à qui s'adresser ? », s'interroge le syndicat.
« Face aux carences méprisantes des autorités qui [les] considèrent visiblement comme des agents d'exécution et non des professions de santé de première ligne », le syndicat infirmier a mis en ligne des informations sur son site Internet.
LOURD TRIBUT
Les soignants paient un lourd tribut. Dans les pays d'Afrique où l'épidémie sévit, on recense parmi eux 395 cas et 216 décès, a mentionné vendredi la ministre de la santé, Marisol Touraine.
Elle a indiqué alors avoir rappelé dès août aux directeurs généraux des ARS et aux préfets la conduite à tenir en cas de suspicion et expliqué qu'un nouveau message avait été adressé aux établissements avec les recommandations du Haut Conseil de la santé publique.
Il existe en France douze établissements de santé de référence : Bichat et Necker à Paris, Lyon, Lille, Strasbourg, Marseille, Bordeaux, Rennes, La Réunion, Rouen, Nancy et l'hôpital d'instruction des armées Bégin à Saint-Mandé, près de Paris. Une jeune infirmière française a été rapatriée et traitée à l'hôpital Bégin.
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