Le Brésil a attribué, jeudi 28 novembre, des concessions pour l'exploitation de gaz naturel et de gaz de schiste, malgré les critiques des défenseurs de l'environnement sur les risques et le manque de réglementation sur ce type de production.
Un total de 72 blocs, sur 240, ont été adjugés jeudi 29 novembre, dont 49 ont été attribués à la compagnie publique brésilienne Petrobras. Ces enchères ont rapporté 165 millions de reais (environ 52 millions d'euros), selon l'Agence nationale du pétrole (ANP).
Seulement quatre des compagnies étrangères qui étaient sur les rangs pour ces enchères se sont vu concéder des blocs : la française GDF Suez, la colombienne Petrominerales, la panaméenne Trayectoria Oil y Gas et Geopark, des îles Bermudes.
UNE RÉGLEMENTATION EN PRÉPARATION
La dirigeante de l'ANP, Magda Chambriand, a souligné qu'il s'agissait de « semer la culture » de l'exploration et de l'exploitation de gaz naturel au Brésil. Elle a garanti que le Brésil préparait une réglementation environnementale sur l'exploitation de ces ressources.
La polémique porte principalement sur l'exploitation des gaz de schiste, dont l'extraction par fracturation hydraulique comporte de nombreux risques de pollution des nappes phréatiques en raison de l'usage de produits chimiques, en plus d'être très consommatrice d'eau.
La fracturation hydraulique « suscite une énorme polémique dans tous les pays, en raison de ses énormes impacts environnementaux, raison pour laquelle certains pays comme la France l'ont interdite. Aux Etats-Unis, où cette technique est employée, le nombre de plaintes pour pollution des eaux augmente », a dénoncé l'Institut socio-environnemental brésilien.
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