EN IMAGES. Cologne : des milliers de hooligans d'extrême droite défient la police
Quelque 3 000* hooligans et militants d'extrême droite de différentes villes allemandes se sont réunis pour une démonstration de force dimanche à Cologne, en Rhénanie-du-Nord-Westphalie dans l'ouest du pays. Ils s'en sont violemment pris aux forces de l'ordre qui ont fait usage de canons à eau et de gaz lacrymogène. Quarante-cinq personnes, dont 44 policiers ont été blessés. Les forces de l'ordre ont procédé à 17 interpellations,
Répondant à l'appel d'un groupe baptisé «Hooligans contre salafistes», des hommes au crâne rasé, agressifs et parfois ivres se sont rassemblés en début d'après-midi dans l'ouest de la ville où ils ont commencé à manifester, dans une ambiance tendue, lançant des slogans comme «Etrangers dehors», «l'Allemagne aux Allemands» ou «Islam, terreur». Fin septembre, un rassemblement de ce type avait eu lieu à Dortmund, à 90 kilomètres de là.
La police qui tentait de canaliser la manifestation et d'éviter des incidents avec quelque 500 contre-manifestants des organisations de gauche également présents, a dû faire usage «du gaz lacrymogène, des matraques et des canons à eau pour tenter de reprendre le contrôle de la situation» dans le courant de l'après-midi, a déclaré un porte-parole de la police alors que les policiers étaient la cible de jets de bouteilles, de pierres et de pétards.
Un véhicule de police a été renversé et les incidents se sont prolongés pendant plusieurs heures dans le centre-ville. Près de la cathédrale, les abords de la gare centrale ressemblaient à un champ de bataille,
Dans une interview au quotidien «Kölner Stadt-Anzeiger», le responsable régional du syndicat de la police, Erich Rettinghaus, avait affirmé, avant la mobilisation de ce dimanche, que la police «observait une certaine radicalisation, principalement à droite, des hooligans» qui cherchent à utiliser le contexte international et à se faire passer pour «les bons» luttant contre l'islamisme «pour mobiliser plus de partisans».
* Chiffre cité par «le Spiegel».
