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Zemmour et Naulleau : «On a notre liste noire d'invités»

Tous les vendredis soirs, Eric Naulleau et Eric Zemmour distribuent bons et mauvais points dans Zemmour & Naulleau sur Paris Première. Ils sont les invités du Buzz TV.

«C'est une paire qui est née un peu par hasard dans On n'est pas couché, rappelle Eric Naulleau. En 2007, le hasard a bien fait les choses». Eric Naulleau et Eric Zemmour cohabitent ainsi pour la quatrième saison sur Paris Première - «On a fait mentir Beigbeder (qui écrivait que L'amour dure trois ans, NDLR) qui décidément est aussi pâle prophète qu'écrivain!», s'amuse Naulleau - dans une osmose quasi parfaite dans les prises de parole, le timing, les relances, les oppositions.

Le magazine Zemmour & Naulleau serait-il si préparé? «Ce n'est pas de l'improvisation, mais plutôt du naturel, affirme Eric Zemmour. Nous préparons chacun nos petites interventions - les mails sont très utiles! -, mais ensuite, nous oublions. Non seulement, nous sommes d'accord ou pas d'accord, mais surtout nous n'avons pas le même angle d'attaque. C'est ce qui fait qu'on ne se marche pas dessus, qu'on ne s'énerve pas l'un l'autre... Chacun essaye de jouer son registre.»

«Il n'y a pas de problème d'ego, renchérit Eric Naulleau. Cela fait vieux couple mais il y a vraiment de l'estime malgré les différences à la fois d'approche et de positionnement idéologique entre nous. Ça roule!» «On se moque l'un de l'autre, coupe Eric Zemmour. Nous acceptons la dérision, le regard de l'autre. Une hygiène obligatoire sinon, on ne se supporte plus très vite. Nous avons des caractères difficiles!»

Débat «frontal»

Cette année, Eric Naulleau a abandonné l'animation de Zemmour & Naulleau au profit de Valérie Brochard qui a rejoint le magazine. «Son arrivée me permet, dans la première partie de l'émission, de mener vraiment un débat sur trois points d'actualité avec Zemmour. Il y a une opposition frontale, explique le journaliste. Sinon, rien ne change fondamentalement. Valérie va tenir un peu la baraque, faire les lancements, les magnétos et moi, je vais retrouver mon rôle des saisons précédentes: être à la fois polémiste et co-animateur. Le véritable changement, c'est la première partie avec ce débat frontal», explique-t-il.

«Moi, je ne veux pas être animateur, réplique Eric Zemmour. Ça me va très bien d'être chroniqueur, d'être débatteur...» «Animateur, ça consiste à passer la parole. Lui, ce qui l'intéresse, c'est la prendre!», le coupe à nouveau Eric Naulleau.

Devenu un véritable phénomène d'édition, Eric Zemmour estime-t-il être une bonne «promo» pour la chaîne Paris Première? «Je ne sais pas. Apparemment les producteurs sont très contents: les chiffres d'audience sont excellents. Comme quoi, il y a peut-être un effet... Mais pour le reste, c'est distinct. Il y a l'émission et mon livre et tout ce qu'il y a autour.»

Comme notamment des personnalités qui refusent de venir sur le plateau de Zemmour & Naulleau? «Depuis la fin de Ruquier(On n'est pas couché, NDLR), je ne pense pas que la liste se soit allongée, estime Eric Naulleau. De droite comme de gauche, ce sont les mêmes. Du côté du show-business, beaucoup ne venaient pas à cause de moi. On a toujours eu notre liste noire...» «L'originalité de l'émission c'est que nous ne posons pas des questions que les invités peuvent préparer. On débat avec l'invité, alors évidemment cela crée des surprises. Parfois des bonnes [...] D'autres refusent le débat parce qu'ils veulent rester dans leur schéma... Ce n'est pas l'objet de l'émission». «Il vaut mieux qu'ils restent chez eux!», lance Eric Naulleau. «Et ils prétextent que c'est à cause de moi», surenchérit Eric Zemmour.

Ce qui ne les empêche pas d'apprécier leur duo. «Je crois qu'ils apprécient un espace de débat qui n'est pas corseté [...] Ni Zemmour, ni moi, ne sommes des hommes de télé. On vient d'autres mondes. Je ne sais pas si c'est mieux ou moins bien, mais nous ne pourrions pas faire une émission qui ne nous ressemblerait pas.»

Léa Salamé «a voulu être pugnace envers moi»

Anciens chroniqueurs d'On n'est pas couché, les deux hommes portent un regard plutôt critique sur le rôle de Léa Salamé qui a remplacé Natacha Polony aux côtés de Laurent Ruquier sur France 2. «Je ne regarde pas la télé le samedi soir. La lecture est très chronophage, confesse Eric Naulleau. Léa Salamé est tout à fait apte à faire le travail. Mais j'ai l'impression que, quelles que soient les combinaisons, ils n'arrivent plus à reconstituer une paire. Ce qui marchait dans le truc Naulleau-Zemmour, c'est que 1 + 1 fait 3! Il y avait la personnalité de chacun et la personnalité collective...»

«Elle a voulu être pugnace envers moi, elle a très bien fait. Je ne m'y serais pas pris autrement, avoue Eric Zemmour. Je suis d'accord avec Eric en ce qui concerne la paire . Et j'ajouterais que, contrairement à nous, ils font trop... télé!»

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