A l'heure où Washington s'interroge sur l'efficacité de bombarder les djihadistes de l'Etat islamique (EI) et estime que des conseillers militaires américains sont « nécessaires » dans la province irakienne d'Al-Anbar pour combattre l'organisation terroriste, un rapport du Conseil de sécurité des Nations unies signale un afflux massif de combattants étrangers rejoignant l'EI en Irak et en Syrie, rapporte le Guardian.
Selon ce rapport, quinze mille combattants issus de plus de quatre-vingts pays, dont certains n'ont jamais connu de menace liée au terrorisme islamique, seraient venus grossir ses rangs. Il confirme les chiffres des services du renseignement américain sur l'importance des combattants étrangers au sein de l'EI.
Leur nombre depuis 2010 est supérieur au cumul des combattants étrangers ayant rejoint des groupes terroristes entre 1990 et 2010. Les Etats dont sont originaires ces djihadistes auront à leur faire face à leur retour d'Irak et de Syrie.
Des combattants étrangers continuent de se rendre en Syrie au rythme de mille par mois, en dépit de la campagne aérienne menée par les Etats-Unis contre l'organisation Etat islamique, rapporte le Washington Post vendredi. « Le flot de combattants qui se rendent en Syrie reste constant, leur nombre total continue donc à augmenter », relève un responsable qui s'exprime sous le couvert de l'anonymat. Et, à en croire les dernières estimations, les raids aériens ont tué environ quatre cent soixante membres de l'organisation Etat islamique en Syrie et soixante combattants du Front Al-Nosra, un groupe djihadiste affilié à Al-Qaida.
Avec les succès de l'organisation Etat islamique, ces nouveaux combattants seraient moins enclins à rejoindre Al-Qaida et à mener des attaques à l'étranger. Selon ce rapport, et malgré leurs différences affichées, l'EI et Al-Qaida ont toutefois suffisamment de points communs idéologiques pour être considérés comme faisant partie d'une même mouvance.
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