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Un viticulteur bourguignon jugé à nouveau pour avoir refusé les pesticides dans ses vignes

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Emmanuel Giboulot, le viticulteur Beaunois, comparaît en appel pour avoir refusé de traiter ses vignes contre la flavescence dorée malgré un arrêté préfectoral. Il avait été condamné en première instance en avril à 1.000 euros d'amende, dont 500 avec sursis, pour avoir refusé de traiter dix hectares de vignes

Emmanuel Giboulot refuse de traiter ses vignes contre un insecte parasite
Emmanuel Giboulot refuse de traiter ses vignes contre un insecte parasite © Maxppp

Véritable symbole pour certains écologistes, c'est ce mercredi qu'Emmanuel Giboulot comparaît devant la Cour d'ppel de Dijon. Ce viticulteur bio de Beaune a été condamné en première instance en avril à 1000 euros d'amende dont 500 avec sursis pour avoir refusé, comme le lui imposait un arrêté préfectoral, de traiter les 10 hectares de vignes qu'il exploite contre la flavescence dorée.

Il ne veut pas entendre parler de pesticides même naturels

Au printemps 2013, le préfet de Côte-d'Or, prend un arrêté pour imposer de traiter tous les vignobles du département. Cette décision fait suite à la découverte près de Beaune de foyers de flavescence dorée, maladiee mortelle de la vigne véhiculée par un insecte, la cicadelle. Emmanuel Giboulot refuse alors de suivre l'obligation qui lui est faite de de traiter ses dix hectares de vigne qu'il exploite en Côte-de-Beaune et Haute-Côte de Nuits. Après un contrôle en juillet 2013 de la Direction régionale de l'Agriculture, ce viticulteur bio est convoqué devant la Justice. "Je ne me sens pas du tout coupable ", déclarait-il en avril.

*"C'était une décision incohérente" *

La raison pour laquelle le viticulteur vigneron a décidé de faire faire appel est "l'incohérence de la décision" du traitement systématique et obligatoire sur tout le département de la Côte-d'Or, à l'exception de l'Auxois, "alors même que la maladie n'était pas répertoriée sur le département" , souligne Emmanuel Giboulot. "L'arrêté préfectoral était incohérent" , selon ce dernier car "pas motivé par une urgence" . Le viticulteur bourguignon est convaincu que "ce débat a fait évoluer les comportements notamment face aux maladies de la vigne et aux traitements trop hâtifs" . En théorie, le viticulteur beaunois encourt six mois de prison et 30.000 euros d'amende. Son comité de soutien a prévu de se rassembler à 14h devant la Cour d'appel de Dijon ce mercredi.

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