Au moment où le premier ministre conservateur David Cameron veut limiter l'immigration, un rapport affirme que les personnes en provenance de l'Union européenne (UE) ont rapporté 20 milliards de livres (26 milliards d'euros) aux caisses du Royaume-Uni lors de la dernière décennie.
Selon cette étude, réalisée par le University College de Londres (UCL), les immigrants européens paient beaucoup plus d'impôts qu'ils ne touchent de prestation sociales, d'où ce solde de 20 milliards de livres de contribution aux finances nationales.
Elle révèle aussi que les personnes venant d'Europe de l'Est, le plus souvent stigmatisées, ont rapporté 5 milliards de livres entre 2001 et 2011.
« UNE IMAGE POSITIVE » DE L'IMMIGRATION
Cette « nouvelle enquête présente une image positive » de l'immigration, en particulier celle « venant de l'UE », remarque Christian Dustmann, coauteur de l'étude, alors qu'une « des préoccupations majeures du débat sur l'immigration est de savoir si les émigrés participent de manière équitable aux impôts et au financement des prestations sociales ».
Les immigrés en provenance de 15 pays de l'UE, dont la France et l'Allemagne, ont payé 64 % de plus d'impôts qu'ils n'ont touché d'allocations. Les personnes en provenance des pays d'Europe centrale et de l'Est ont contribué 12 % de plus qu'ils n'ont coûté à l'Etat britannique.
Cette étude paraît en plein débat sur l'immigration au Royaume-Uni. Confronté à la poussée de la formation europhobe Unided Kingdom Independence Party (UKIP), David Cameron a annoncé qu'il souhaitait limiter l'immigration en provenance des autres pays de l'Union européenne, au mépris du principe de libre-circulation des personnes en vigueur parmi les membres de l'UE, à l'approche des élections législatives de mai 2015.
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