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Pape Diouf appelle les joueurs africains à boycotter la Ligue 1

Après les propos de Willy Sagnol, l'ancien président de l'OM exhorte dans une tribune au « Monde » les joueurs africains à ne plus « courber l'échine. »

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Publié le 05 novembre 2014 à 15h59, modifié le 06 novembre 2014 à 08h56

Temps de Lecture 1 min.

Willy Sagnol, lors de l'entraînement de ses joueurs le 4 novembre.

Après les propos de Willy Sagnol, entraîneur des Girondins de Bordeaux qui a estimé, entre autres, que « l'avantage du joueur typique africain, c'est qu'il est pas cher », Pape Diouf, ancien président de l'Olympique de Marseille, exhorte dans une tribune au Monde les joueurs africains, ou africains d'origine à ne plus « courber l'échine ».

Dans la France d'aujourd'hui, la parole dite libérée et l'attitude de plus en plus désinvolte ou franchement provocante sont les prétextes nouveaux autour desquels les refoulés et les embusqués de l'idéologie brune s'agitent et jettent le masque. En quoi, par conséquent, la sortie de Willy Sagnol étonne-t-elle ?

Cette sortie est inscrite dans l'ordre normal de l'époque. Et de toute façon, Sagnol n'a à redouter aucune sanction ni administrative ni morale. Le misérable communiqué de soutien des Girondins de Bordeaux – petit bréviaire d'un cynisme certain – dénote une singulière et nauséabonde complicité entre un club et son entraîneur. Tout comme sont complices et disqualifiants les propos disculpants de M. Thierry Braillard, le secrétaire d'Etat aux sports qui, lui, retient sans sciller « une simple maladresse ».

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Hélas, le diable n'est jamais très loin. Car, par ailleurs, il est illusoire d'attendre du « clergé » du football une réaction à la mesure de ce qu'il convient bien d'appeler une insulte subie par une frange importante de ceux qui font aussi la compétition en France. Sans doute, tous les joueurs africains ou africains d'origine, ces félins – connotation animale –, n'ont pas gagné au lycée le premier prix de version latine ou grecque, mais ils sont loin d'être les seuls à être dans ce cas.

Ces joueurs doivent-ils continuer à faire la sourde oreille, à courber l'échine ou doivent-ils, au contraire, en finir avec cette routine qui, à la fin de leur carrière, les exclut de toute forme de responsabilité et donc de présence au sein des instances ? De cette routine, qui, à l'examen, se révèle prise dans un réseau de turpitudes et de similitudes, reliant entre elles cette affaire et celle des quotas ?

Une seule manière de casser cette routine : que tous les joueurs issus d'Afrique se donnent le mot et décident de ne pas prendre part à une prochaine journée de championnat. L'impression sera merveilleuse et instructive.

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