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Mali

Contrats frauduleux: un rapport accablant ébranle le pouvoir malien

Bamako bruissait de rumeurs de démission du Premier ministre hier, lundi. A l’origine du malaise qui secoue le pouvoir malien, les fameux contrats d'équipements et de matériels militaires ainsi que l'acquisition de l'avion présidentiel. Ces contrats frauduleux dénoncés dés le printemps par le FMI ont récemment livré leurs secrets à l'occasion de la publication des rapports d'audit du Bureau du vérificateur général et de la Cour suprême du Mali. Et l'on découvre l'ampleur des fraudes et des détournements.

Le rapport épingle notamment l'actuelle ministre malienne de l'Economie et des Finances, Boiré Fily Sissoko, ici aux côté de la présidente du FMI, Christine Lagarde, en janvier 2014.
Le rapport épingle notamment l'actuelle ministre malienne de l'Economie et des Finances, Boiré Fily Sissoko, ici aux côté de la présidente du FMI, Christine Lagarde, en janvier 2014. AFP/Stephen Jaffe
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Les conclusions du rapport du bureau du vérificateur général sont sans appel : plus de 9,35 milliards francs CFA (environ 14 millions d’euros) d'argent public ont été détournés dans le cadre de contrats frauduleux de fournitures et d'équipements militaires ainsi que pour l'acquisition du Boeing présidentiel.

En 234 pages, le rapport décortique et analyse les montages financiers frauduleux. Les engagements irréguliers des finances publiques. Le constat est accablant pour les autorités maliennes chargées de ces dossiers. Et parmi elles, l'ancien ministre de la Défense Soumeylou Boubeye Maïga et l'actuelle ministre de l'Economie et des Finances, Boiré Fily Sissoko.

Gestion désastreuse des deniers publics

Ces marchés publics ont été passés de gré à gré sans appel d'offres, sous couvert de « secret défense ». Le rapport dénonce des commissions de 25 milliards de francs CFA (environ 38 millions d’euros) accordées à une société intermédiaire privée. Il parle de mauvaise gouvernance financière et d'une gestion désastreuse des deniers publics.

Mais le bureau du vérificateur général va plus loin en signalant ces malversations financières au procureur de la République. « Les sanctions peuvent être politiques, administratives ou pénales », a récemment rappelé le représentant du FMI au Mali. Le FMI qui attend impérativement du gouvernement malien qu'il lui fournisse d'ici fin novembre le rapport de sanctions.

Ce scandale fragilise le pouvoir malien jusqu'au sommet de l'Etat. L'opposition demande au président Ibrahim Boubacar Keïta de s'exprimer sans tarder sur cette affaire.

Lire le rapport dans son intégralité

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