Mort de Rémi Fraisse : le récit des gendarmes place l’Intérieur dos au mur
Mediapart a eu accès à de nouveaux documents sur les circonstances du décès du manifestant. Ils confirment que les autorités ont menti durant plus de 48 heures.• Rémi Fraisse est mortellement touché, à 02 h 03 précises: «Il est décédé le mec. Là c’est vachement grave. Faut pas qu’ils le sachent», dit un gendarme.• Les responsables savent aussitôt que c’est bien une grenade offensive qui l'a tué.• Le lieutenant-colonel qui commandait le dispositif: «Le préfet du Tarn nous avait demandé de faire preuve d’une extrême fermet黕 Selon le décompte officiel, plus de 700 grenades en tout genre ont été tirées, dont 42 offensives.
MalgréMalgré les mensonges par omission et les atermoiements des représentants de l’État pendant 48 longues heures, les circonstances et les causes du décès de Rémi Fraisse, tué par une grenade offensive de la gendarmerie dans la forêt de Sivens, dans la nuit du 25 au 26 octobre, ont été presque immédiatement connues. C’est ce qui ressort de la lecture de documents issus de l’enquête, inédits à ce jour, dont Mediapart a pu prendre connaissance.