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TURQUIE

Football : un club turc ne veut plus de barbus

Le président du club turc de Gençlerbirligi a annoncé qu'il infligerait une amende à ses joueurs s'ils se présentaient sur le terrain avec une barbe. Il estime que les membres de son équipe n'ont pas à ressembler aux élèves d'une école islamique.

Le gardien de l'équipe de Fenerbahçe Demirel Volkan lors d'un match de la Ligue Europa, le 4 octobre 2012.
Le gardien de l'équipe de Fenerbahçe Demirel Volkan lors d'un match de la Ligue Europa, le 4 octobre 2012. Patrik Stollarz, AFP
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Les barbus sont dans le viseur du patron du club turc de Gençlerbirligi. Le président de cette équipe d’Ankara a décidé de donner des amendes à ses joueurs s’ils osaient entrer sur le terrain avec une barbe.

"J’ai 80 ans et je me rase tous les matins", s’est emporté Ilhan Cavcav auprès de l’agence de presse Dogan. "Alors quoi ? On est dans un lycée religieux ? Vous êtes des sportifs, vous devez être des exemples pour la jeunesse".

Le président de Gençlerbirligi, actuellement 9e du championnat de Turquie, a expliqué qu’il était particulièrement exaspéré par le look de certains "mauvais exemples" à la barbe très fournie. Il a notamment cité les noms de l’entraîneur croate du Besiktas d’Istanbul Slaven Bilic, du gardien de Fenerbahçe et de la sélection nationale turque Volkan Demirel ou encore du capitaine de Galatasaray Selçuk Inan.

Pour mettre un terme à cette mode, Ilhan Cavcav a décidé d’employer la manière forte. Il infligera ainsi une amende de 25 000 livres turques (environ 9 000 euros) à ses joueurs s’ils ne se rasent pas. Le patron du club d’Ankara a également proposé au président de la fédération turque d’interdire totalement le port de la barbe, mais son idée à été rejetée.

"Il m’a répondu qu’il ne pouvait pas imposer une telle restriction parce que l’UEFA ne le permettrait pas", a-t-il précisé. "J’en ai marre de l’UEFA, si seulement nous pouvions jouer au football ailleurs".

La question de la place de la religion est toujours l’objet de grands débats en Turquie, dont la République a été fondée en 1923 par Mustafa Kemal Atatürk comme une entité laïque. Le gouvernement actuel islamo-conservateur, sous l’autorité du président Recep Tayyip Erdogan, est souvent accusé de vouloir aller contre ces valeurs et d’islamiser la société.

Avec AFP

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