A Mulhouse, Sarkozy promet d'abroger... la réforme des rythmes scolaires

     

    A Mulhouse, Sarkozy promet d'abroger... la réforme des rythmes scolaires

      «L'école primaire a vocation à apprendre à lire, écrire, compter, pas à faire faire de la poterie avec des animateurs payés au lance-pierre.» Nicolas Sarkozy, qui ne cache pas son hostilité à la réforme des rythmes scolaires depuis qu'il a renoué avec les meetings, a promis de la faire abroger ce mercredi soir.

      A Mulhouse (Haut-Rhin) pour défendre sa candidature à la présidence de l'UMP, l'ex-chef de l'Etat a profité de la séance de questions-réponses avec les militants pour dire clairement qu'il reviendrait sur cette nouvelle organisation (contestée) du temps scolaire mise en place par le gouvernement socialiste.

      Une position qui ne devrait pas faire débat à l'UMP, où l'on est depuis le début vent debout contre la réforme des rythmes scolaires. La promesse de l'ex-président de la République a, en revanche, été aussitôt raillée par le député socialiste Sébastien Denaja : «Sarkozy veut donc abroger la réforme des rythmes scolaires qu'il voulait faire il y a trois ans avec Luc Chatel... Quelle constance !»

      Pas un mot de l'abrogation de la loi Taubira

      A Mulhouse, Nicolas Sarkozy a également promis, si l'UMP revenait au pouvoir, de «défaire» la nouvelle carte des régions, actuellement débattue au Parlement. «Je conteste la carte de la réforme territoriale», a-t-il dit devant un public alsacien en grande majorité hostile au mariage prévu de leur région avec la Lorraine et Champagne-Ardenne.

      L'ancien président de la République n'a en revanche pas dit un mot de l'abrogation de la loi Taubira. Formulée samedi devant les militants de Sens Commun, un mouvement issu de la Manif pour tous et affilié à l'UMP, cette proposition a rencontré la franche hostilité d'une partie de ses soutiens, dont Nathalie Kosciuscko-Morizet et l'ultra-fidèle Nadine Morano. Même Henri Guaino, très proche de Sarkozy et très hostile à la loi sur le mariage pour tous, a reconnu ce mercredi soir sur i-télé qu'une telle abrogation serait... «difficile».

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