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L’économie sociale : près de 90 milliards d'euros de valeur ajoutée et de grands écarts de salaire

Dans une étude publiée vendredi, l'Insee a calculé la contribution de l'économie sociale à la valeur ajoutée en 2012.

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Publié le 20 novembre 2014 à 20h54, modifié le 19 août 2019 à 14h14

Temps de Lecture 2 min.

L'économie sociale « génère 90 milliards d'euros de valeur ajoutée [en 2012], provenant en majorité d'activités marchandes (..) soit 5 % de l'ensemble de l'économie » portés par quelques 2,3 millions de salariés, indique l'Insee dans une étude publiée ce vendredi 21 novembre. Les quatre membres de cette famille quelque peu hétéroclite quant à ses modes de gouvernances et ses activités, à savoir les associations, les mutuelles, les fondations et les coopératives, ne participent pas à part égale dans cette création de richesse.

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Les associations et les fondations très investies dans la santé, l'enseignement et l'action sociale, en réalisent la plus grosse part : 65,1 milliards d'euros de valeur ajoutée contre 14,7 milliards pour les coopératives et 10,1 milliards pour les mutuelles, développées principalement dans la banque et la filière agroalimentaire.

L'intérêt de cette note de l'Insee réside à la fois dans la lecture comparée de la valeur ajoutée produite, des masses salariales et des effectifs, et dans la ventilation par secteur, entre les unités marchandes, les unités non-marchandes, les sociétés financières et les non-financières de l'économie sociale et solidaire (ESS).

L'Insee révèle que « l'économie sociale est majoritairement marchande en termes de masse salariale et de valeur ajoutée » : les unités marchandes produisent 54,2 % de la valeur ajoutée du secteur, contre 45,8 % pour les unités non marchandes. Ce qui peut sembler paradoxal pour des organisations à but non lucratif, mais « les associations peuvent tirer une part significative de leurs ressources de la vente de biens et services » expliquent Laurent Bisault et Julien Deroyon, les deux auteurs de la note Insee première n°1522.

 

23 300 euros de rémunération annuelle moyenne

La deuxième leçon de cet état des lieux de l'économie sociale est la forte disparité de rémunérations, selon les structures. « Les unités non marchandes de l'économie sociale [ce sont toutes des associations et des fondations] représentent la moitié des effectifs [de l'économie sociale], mais un peu moins en termes de rémunérations et de valeur ajoutée ». La rémunération moyenne annuelle y était de 23 300 en 2012, contre 39 600 dans les sociétés financières, coopératives ou mutuelles.

Les organisations de l'économie sociale mènent une politique de l'emploi qui leur est propre. Les associations qui comptent 1,8 millions de salariés recourent davantage aux contrats aidés et aux temps partiels, que les autres membres de la famille ESS. Les contrats aidés varient beaucoup suivant la catégorie d'association (35 % pour l'insertion des personnes handicapées et 7 % dans la culture et le sport). « Le temps partiel est très répandu dans les associations d'aide à domicile » précise l'Insee. La place du bénévolat, très importante dans les associations, n'est pas visible dans ces statistiques. Les fondations comptent 73 180 salariés, les coopératives 307 020 et les mutuelles 131 410.

Enfin l'économie sociale pèse peu dans les grandes métropoles. « Présentes sur tout le territoire, [les structures de l'économie sociale] comptent particulièrement dans l'emploi des zones peu industrielles » souligne l'Insee.

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