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Billet de blog 17 novembre 2014

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A Balkany-city, le monde est petit

La fortune les abandonne. Hier, Patrick Balkany (mis en examen pour « corruption » et « blanchiment de fraude fiscale ») et son bras-droit Jean-Pierre Aubry (mis en examen pour « complicité de corruption » et « blanchiment de fraude fiscale ») ont manqué de chance : ils ont été repérés discutant devant L’Anjou, un restaurant de Levallois-Perret, alors que le contrôle judiciaire auquel est soumis le second lui interdit de rencontrer le premier –précisément pour éviter qu’ils n’échangent sur l’information judiciaire en cours, menée par les juges Renaud van Ruymbeke et Patricia Simon.

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La fortune les abandonne. Hier, Patrick Balkany (mis en examen pour « corruption » et « blanchiment de fraude fiscale ») et son bras-droit Jean-Pierre Aubry (mis en examen pour « complicité de corruption » et « blanchiment de fraude fiscale ») ont manqué de chance : ils ont été repérés discutant devant L’Anjou, un restaurant de Levallois-Perret, alors que le contrôle judiciaire auquel est soumis le second lui interdit de rencontrer le premier –précisément pour éviter qu’ils n’échangent sur l’information judiciaire en cours, menée par les juges Renaud van Ruymbeke et Patricia Simon.

La photo ci-dessous a été prise à l'issue de l'entrevue, un peu avec "les pieds" (on y voit mal Jean-Pierre Aubry avec l'écharpe grise), mais elle dérange.

Les témoins de la scène, qui souhaitent rester anonymes, ont largement eu le temps d’admirer l’ancien patron de la Semarelp, cette société immobilière d’économie mixte de Levallois-Perret qui se retrouve aujourd’hui au cœur des soupçons de corruption.

Sollicité lundi après-midi, l’avocat de Jean-Pierre Aubry nous déclare : « Oui, ils se sont vus et salués, mais il s’agit d’une rencontre fortuite sur le marché », selon Me Emmanuel Marsigny.

L’Anjou, c’est le « QG » dominical des élus de la majorité UMP de Levallois-Perret et des proches de Patrick Balkany. Il se trouve que « Jean-Pierre Aubry achetait son journal en face, à l’heure de l’apéro, comme tous les dimanches », explique Me Marsigny. Il se serait donc « retrouvé nez à nez avec Patrick Balkany » malgré lui.

L’épisode pourrait tout de même intéresser les juges, qui ont permis à Jean-Pierre Aubry d’éviter la détention provisoire en échange d’une caution de 75 000 euros (d’après les chiffres de nos confères du Parisien).

Jean-Pierre Aubry est notamment soupçonné d’être le bénéficiaire économique de la fameuse villa "Dar Gyucy" de Marrakech, régulièrement utilisée par les Balkany et achetée en 2009 via un complexe montage offshore -ce qu'il conteste. « On peut me reprocher tout ce qu'on veut, je suis serein et surtout fidèle », déclare-t-il, imperturbable, dans Le Parisien de ce week-end. « Avec Patrick, c'est avant tout une histoire d'amitié ». Parfois, quand son ami allait à Marrakech, Jean-Pierre Aubry dormait pourtant à l’hôtel.