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Valérie Trierweiler, ambassadrice du « François Bashing » outre-Manche

L'ex-compagne de François Hollande entame en fanfare la tournée promotionnelle de son livre, qui sort le 25 novembre au Royaume-Uni.

Par  (Londres, correspondant)

Publié le 22 novembre 2014 à 15h51, modifié le 19 août 2019 à 14h13

Temps de Lecture 3 min.

Valérie Trierweiler le 27 janvier 2014 en Inde.

Photo en mode « top model » sur la couverture de Times magazine, « une » du Daily telegraph, interviews à la BBC : Valérie Trierweiler, l'ex-compagne de François Hollande, entame en fanfare la tournée promotionnelle de son livre, qui sort mardi 25 novembre au Royaume-Uni. Onze autres traductions du best-seller Merci pour ce moment sont prévues, dont en russe et en italien, mais aussi en chinois et en albanais.

Sous le titre « Sexe, secrets et mensonges présidentiels », l'entretien publié samedi court sur six pages denses du Times magazine, et il est suivi d'extraits du livre. Le journal a rencontré Mme Trieweiler, « image vivante de la féminité blessée, mais debout » à Paris, dans un « hôtel discret juste à côté de la Place des Vosges ». L'ex-première dame, « qui est sexy et le sait », y raconte sa « passion » avec François Hollande, puis le moment où elle a découvert sa liaison avec Julie Gayet. Pour le journaliste du Times, le livre « peut se lire comme une longue confession sur le sentiment d'impuissance confronté à la passion », autrement dit « un chaos sentimental habillé en haute couture ». Ainsi, « il ne peut pas être plus français », commente-t-il.

« Bombardée de textos et d'emails »

L'auteure dit se sentir espionnée par l'Elysée et le président. Elle affirme que François Hollande lui a envoyé des bouquets de fleurs dans des hôtels au Maroc et aux Etats-Unis, où l'Elysée n'était pas censé savoir qu'elle se trouvait. Elle affirme que la police pourrait avoir demandé l'aide des ambassades de France pour la localiser. Le président a « employé certaines méthodes », lance-t-elle. « Il m'a dit : “Je saurai toujours te trouver”. » Des déclarations qui inspirent à l'interviewer du Times ce commentaire : « Dans beaucoup de pays, le recours d'un chef d'Etat à des policiers, voire des diplomates, pour suivre à la trace les voyages à l'étranger d'une ex-compagne constituerait un scandale considérable. En France ? On va voir. »

Valérie Trierweiler répète aussi que le président l'a « bombardée de textos et d'emails » pendant le printemps et l'été pour la supplier de revenir. Elle est également convaincue qu'on lui a administré un supplément de sédatifs pour l'empêcher d'accompagner le président à Tulle. « C'est le médecin lui-même qui me l'a dit le lendemain », assure-t-elle. Le médecin a-t-il reçu un ordre de l'Elysée ? « Oui », répond Mme Trierweiler, qui conclut pourtant : « Je ne regrette rien », expression qui, grâce à Edith Piaf, n'a pas besoin d'être traduite pour les lecteurs du Times.

« Si c'est cela que les Français appellent l'élite... »

Le Royaume-Uni, familier du French bashing, va-t-il adorer le « François bashing » ? Probablement, si l'on considère à quel point est exotique le détachement avec lequel les Français considèrent les aventures sentimentales de leur président, dans un pays où la vie privée des hommes politiques est disséquée quotidiennement à longueur de colonnes. Probablement aussi en raison du contexte électoral (les législatives britanniques auront lieu en mai prochain), où la France et son marasme économique sont utilisés comme repoussoir par la majorité conservatrice. A moins que les médiocres qualités littéraires et l'impression de « déjà entendu » ne prévalent.

Le Guardian, journal de centre-gauche, considère en tout cas Merci pour ce moment comme un livre « pénible à lire », « une série de clichés à couper le souffle trempés dans suffisamment de venin pour couler un gouvernement , sans parler de la narcissique prétentieuse qui semble avoir construit toute sa carrière autour d'un égo fragile ». Le contenu du livre « manque entièrement de ce qu'on pourrait appeler le sens commun », estime la journaliste du Guardian, avant d'asséner : « Si c'est cela que les Français appellent l'élite, que le Ciel vienne en aide aux pauvres ! »

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