Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

Le high-tech, c'est la santé

Un patient qui choisit son praticien en ligne, un diagnostic rendu par une machine... Un avenir pas si lointain pour la « médecine exponentielle ».

Par  (San Francisco, correspondante)

Publié le 20 novembre 2014 à 18h00, modifié le 24 novembre 2014 à 10h24

Temps de Lecture 5 min.

Article réservé aux abonnés

L'intelligence artificielle pourrait permettre de considérer le profil génomique d'un patient avant de poser un diagnostic.

Médecin ? Sur la scène, le docteur Kraft a plutôt des allures de prestidigitateur. De ses poches, il tire toutes sortes d'instruments. Capteurs, boîtiers, senseurs, serre-tête électronique. Tout son être est quantifié : température, fréquence cardiaque, pouls, oxymétrie, glucose, ondes alpha du cerveau. Deux électrodes sont implantées dans l'étui de son téléphone portable. Son électrocardiogramme s'affiche sur l'écran : 150 pulsations par minute, le docteur est manifestement très excité par son sujet...

Bienvenue à la troisième conférence sur la « médecine exponentielle », organisée à San Diego (Californie) du 9 au 12 novembre. Exponentielle comme l'accélération des progrès de la technologie numérique. La conférence est organisée par la Singularity University, l'université du futur fondée par Google et la NASA installée sur le campus de l'agence spatiale, dans la Silicon Valley.

« PLUS BESOIN DU MÉDECIN »

Toutes les idées sont les bienvenues, même « les plus bizarres », explique en souriant Alice Rathjen, une spécialiste du génome. Les 450 participants – médecins, inventeurs, investisseurs, architectes des hôpitaux du futur – sont installés dans des fauteuils de cuir blanc, profonds comme en première classe. Un drone se charge de la photo de groupe. Entre les interventions, un moine bouddhiste (élevé en Angleterre) vient conduire une séance de méditation.

Les organisateurs sont des adeptes de la disruption (déstabilisation), le concept en vogue dans la Silicon Valley. Après avoir révolutionné l'industrie musicale (iTunes), les transports (Uber), l'hôtellerie (Airbnb), etc., les « techies » entendent perturber le secteur de la santé, ses conventions et ses rentes de situation. « Aucun domaine ne va être autant réinventé que la médecine dans la décennie qui vient, assure Peter Diamandis, cofondateur de Singularity University. Le patient va devenir le patron de sa propre santé. » Diplômé de la faculté de médecine Harvard et du MIT de Boston, où il a étudié l'ingénierie aérospatiale, Diamandis est le fondateur du XPrize, un prix doté de multimillions de dollars, qui récompense les inventeurs qui s'attaquent « aux plus grands problèmes de la planète ». Les visionnaires californiens pensent que le docteur tout-puissant a vécu.

Il vous reste 70.9% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.