C’est un souvenir encore frais, celui du mois le plus compliqué de l’ère des Kirchner depuis leur arrivée au pouvoir, en 2003. En décembre 2013, les coupures d’électricité, les revendications de la police – qui exigeait des augmentations de salaire – et les saccages nés dans la ville de Córdoba avaient fini par déclencher une tempête sociale dans plusieurs parties du pays. Le gouvernement de Cristina Kirchner n’avait pas réussi à gérer cette situation, et au moins 13 personnes étaient décédées, les chiffres exactes n’ayant jamais été publiées, rappelle le journal Perfil.

Pour éviter que la situation se répète, le gouvernement prépare un plan avec les services de renseignement, la police et les services sociaux. Parmi les mesures envisagées, l’idée de préparer des rations de nourriture et de les distribuer aux habitants des quartiers les plus défavorisés, explique Perfil. D’autant que cette année s’ajoute une situation économique encore plus grave, avec une baisse conséquente du pouvoir d’achat (qui a baissé de 12%), conséquence d’une
inflation galopante. Les représentants des principaux syndicats exigent
un “bon de Noël” de 3 000 pesos (280 euros au taux de change officiel),
ce qui a déjà été refusé par le gouvernement de Cristina Kirchner même si certaines gestions locales ont déjà accordé des suppléments.

Il y a un an, rappelle le journal, “les saccages avaient été coordonnés par des groupes clairement organisés, ce qui avait mis en évidence la pénétration des bandes de délinquants dans toutes les couches sociales et le rapport entre le trafic de drogues et les forces de la police”.