Un jeune sans-papiers, surnommé «le héros du Pont neuf» à Toulouse où il avait sauvé un homme en septembre, a été libéré du centre de rétention, non pas en reconnaissance de sa bravoure mais pour une irrégularité de procédure, selon des sources concordantes.
«Le héros du Pont neuf ne sera pas expulsé», titrait vendredi La Dépêche du Midi, qui suit l'histoire de Rachid Djaoued depuis qu'une nuit de septembre, cet homme de 24 ans s'est illustré en sauveteur courageux. Voyant un homme se jeter dans la Garonne, à Toulouse, il avait plongé et l'avait ramené, vivant, sur la berge.
Cependant, un matin de novembre, «c'est dans une maison abandonnée du Gers où il avait été invité à dormir par un compagnon d'infortune que M. Djaoued avait été interpellé par des gendarmes» entrés dans le squat, a expliqué son avocate, Me Caroline Barbot-Lafitte. La préfecture du Gers lui avait alors signifié son «obligation à quitter le territoire français».
Mercredi, «M. Djaoued a finalement été libéré du centre de rétention administrative» où il était placé près de Toulouse, selon Léo Claus, coordinateur de l'association d'aide aux migrants, la Cimade. «Mais c'est parce qu'il y avait une nullité dans la procédure et non parce que la préfecture aurait fait preuve d'indulgence à son égard».
«Acte hors du commun»
Me Barbot-Lafitte ava