
L'Insee vient de publier une étude sur les immigrés arrivés en France depuis 2012. Elle montre que plusieurs clichés sont à revoir sur les composantes de l'immigration.
9 % On comptait, début 2013, 5,8 millions d'immigrés en France, soit moins de 9 % de la population. Dix ans plus tôt, en 2004, l'Insee recensait 800 000 immigrés de moins.
Pour le Haut Conseil à l'intégration, les immigrés sont des « personnes nées étrangères à l'étranger ». Elles peuvent avoir la nationalité française ou garder leur nationalité d'origine. En revanche, les personnes nées en France de parents étrangers ne sont pas considérées comme immigrées.
90 000 personnes par an. Selon les dernières données, environ 200 000 immigrés entrent en moyenne en France. Si on enlève à ce chiffre les décès et les départs, le solde migratoire s'élève à 90 000 personnes.
Qui sont ces nouveaux migrants ? L'Insee note une hausse de la proportion d'Européens dans le total. En 2004, ils représentaient moins de 40 % des migrants alors qu'en 2012, ils dépassent les 45 %. A l'inverse, les personnes originaires du continent africain sont moins nombreuses, passant de 35 % à 30 % environ.
Au sein de l'Union européenne, les trois pays qui fournissent le plus d'immigrés sont le Portugal, le Royaume-Uni et l'Espagne, suivis de l'Italie et de l'Allemagne. La moitié des immigrants originaires d'Afrique provient du Maghreb.
Autre enseignement : les migrants sont de plus en plus diplômés. Près des deux tiers (63 %) sont désormais titulaires d'un équivalent au baccalauréat et seulement un quart sont sans diplôme. C'est particulièrement vrai pour l'immigration en provenance d'Amérique, d'Océanie et d'Asie.
La part de diplômés du supérieur est importante chez les migrants en provenance des Etats-Unis, mais aussi d'Europe de l'Ouest (Royaume-Uni, Espagne, Italie) ou encore de Chine.
1. Plus d'Européens, moins d'Africains
2. Des nouveaux arrivants plus diplômés
3. Une intégration professionnelle plus rapide
40% Plus diplômés, les nouveaux migrants trouvent également plus facilement du travail en France. Un an après leur arrivée, 40 % d'entre eux sont en situation d'emploi (contre 47 % pour le reste de la population française). Les immigrés européens trouvent plus facilement un emploi (55 % un an après l'arrivée) que les Africains (21 %).
Les immigrés ont toutefois subi la crise : le taux d'emploi à un an, qui avait augmenté entre 2004 et 2008, a ensuite stagné.
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