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Afrique du Sud / Indonésie

Terrible découverte de 75 marins indonésiens abandonnés en Afrique du Sud

Il y a trois mois, les autorités sud-africaines ont saisi sept chalutiers, arraisonnés pour pêche illégale. Les capitaines ont été arrêtés, et les bateaux mis en fourrière. L’équipage lui, est resté à bord, sans pouvoir aller nulle part. La Fédération internationale des travailleurs du transport a fini par découvrir leur existence et une ONG locale leur est venue en aide ces dernières semaines en leur procurant assistance et nourriture.

75 marins indonésiens ont été retenus prisonniers de leurs embarcations de misère dans le port du Cap pendant trois mois.
75 marins indonésiens ont été retenus prisonniers de leurs embarcations de misère dans le port du Cap pendant trois mois. WikipediaCC/Georgio
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Ces hommes sont des esclaves de la mer. 75 marins indonésiens ont été retenus prisonniers de leurs embarcations de misère dans le port du Cap pendant trois mois. Ils n’osaient même pas s’aventurer sur la terre ferme, faute de papiers.

Originaires pour la plupart de villages pauvres en Indonésie, ils ont quitté leurs familles avec l’espoir d’une vie meilleure. En pleine mer, ils ont travaillé pendant des mois, des années pour certains, plus de 20 heure par jour, sans jamais être payés. Les hommes vivaient à douze dans des cabines minuscules et insalubres, manquant de tout : nourriture, eau, électricité.

Ces hommes ont expliqué qu’ils naviguaient le long des côtes du Mozambique, du Ghana et de l’Afrique du Sud, pêchant du thon en quantité illégale, mais aussi des requins, des dauphins, des espadons. Le consulat indonésien au Cap a fait savoir que ces navires étaient « non déclarés » et « illégaux ».

Un cas réel de trafic d'humains

Le ministère de la Pêche, interpellé, est resté, lui, très discret dans cette affaire. Pour les responsables de la Fédération internationale des travailleurs du transport, c’est un cas flagrant de trafic d’humains.

C’est Alan Goldberg, un avocat spécialiste des affaires maritimes, qui a pris le dossier en main. Il espère vendre les sept bateaux au bénéfice des membres l’équipage. Ceux-ci redoutent plus que tout de rentrer chez eux les poches vides.

Les 75 hommes ont été transférés samedi matin 30 novembre dans un camp pour étrangers de Johannesburg, et leur avocat se dit inquiet. Il craint que les marins soient expulsés illégalement par les autorités sud-africaines.

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