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Canada : la survie des bélugas l'emporte sur un important projet pétrolier

La société TransCanada a interrompu ses travaux de construction d'un terminal au Québec après que les bélugas du Saint-Laurent ont été classés « en voie de disparition ».

Le Monde avec AFP

Publié le 02 décembre 2014 à 00h41, modifié le 02 décembre 2014 à 08h54

Temps de Lecture 2 min.

Le secteur de Cacouna au Québec est prisé par les femelles bélugas pour mettre bas.

Les protecteurs du béluga ont obtenu gain de cause auprès du gouvernement canadien, lundi 1er décembre. Cette baleine blanche arctique a été classée « en voie de disparition » dans le fleuve Saint-Laurent par les autorités. En conséquence, un projet de terminal pétrolier dans le fleuve ne verra pas le jour au large de Cacouna, sur la rive sud, au nord de la ville de Québec, une zone prisée par les bélugas pour mettre bas.

La colonie de cétacés, qui compte aujourd'hui moins d'un millier d'individus, contre plus de 10 000 dans le passé, « fait face maintenant à un risque de disparition considérablement plus élevé » que lors du précédent rapport la concernant, a annoncé lundi le Comité sur la situation des espèces en péril du Canada (Cosepac) qui remettait ce document au ministère de l'environnement.

1,1 MILLION DE BARILS PAR JOUR

Le projet d'oléoduc de TransCanada devait traverser le Canada depuis l'Alberta vers l'embouchure du fleuve Saint-Laurent.

En conséquence, la société TransCanada, qui cherche à transporter par cette voie maritime le pétrole de l'Ouest canadien, a décidé « d'arrêter » ses travaux menés à Cacouna, a-t-elle annoncé dans un communiqué. Elle souhaitait y opérer d'ici à 2018 un terminal pétrolier connecté au mégaoléoduc Energie Est bâti pour l'occasion.

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Cette décision a été prise « pour prendre le temps d'analyser la recommandation du Cosepac, d'évaluer ses impacts potentiels sur le projet Energie Est, et pour réviser toutes les options viables pour l'avenir », a expliqué Tim Duboyce, porte-parole de TransCanada.

Dans son rapport, le Comité environnemental explique que cette baleine nordique fait l'objet d'une nouvelle série de menaces croissantes, telles que « la pollution, la perturbation causée par le bruit et le développement industriel ».

TransCanada avait été autorisé à la fin août par le gouvernement québécois à mener des sondages sismiques et des forages au large de Cacouna, afin de déterminer l'emplacement idéal pour accueillir le terminal pour un oléoduc au débit prévu de 1,1 million de barils par jour. Dans un jugement sévère pour le gouvernement, un tribunal avait déjà suspendu le chantier en septembre.

LE CARIBOU ÉGALEMENT MENACÉ

Dans ce rapport, le Cosepac passe en revue la situation de 36 espèces animales et végétales, et conclut que « la liste des espèces sauvages canadiennes en péril ne cesse de s'allonger ».

Les scientifiques pointent notamment le sort fragile des caribous, dont les populations boréales sont désormais considérées comme « menacées », en raison des « impacts cumulatifs de l'exploitation pétrolière, gazière et forestière ». Le troupeau évoluant en Gaspésie, à l'est du Québec, est quant à lui « en voie de disparition » et devrait avoir disparu « d'ici environ quarante ans ».

Le Comité a également souligné que trois espèces d'arbres étaient « en péril », comme le pin flexible, une espèce poussant dans l'ouest du pays et pouvant vivre jusqu'à un millier d'années. Le pin flexible est menacé par un « pathogène exotique » apparu en 2006. En Ontario, dans le centre du Canada, le frêne bleu est, lui, menacé par l'agrile du frêne, un insecte ravageur également récemment introduit. Le mûrier rouge avec moins de 200 arbres est pratiquement éteint.

Les chercheurs relèvent en outre le déclin « extrêmement rapide » des petites tortues ponctuées, qui vivent dans les marais ontariens, et prédisent avec une « forte probabilité » leur extinction « si les menaces se poursuivent ».

Le Monde avec AFP

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