INFO OBS. Jérôme Lavrilleux, l'un des premiers "suspect libre" de France

INFO OBS. Jérôme Lavrilleux, l'un des premiers "suspect libre" de France
Jérôme Lavrilleux et Nadine Morano, le 1er juillet 2014 au Parlement européen, à Strasbourg (FREDERICK FLORIN / AFP)

Le député européen, protégé par son immunité parlementaire, s'est vu proposer d'anticiper une loi Taubira lors de sa seconde audition dans l'affaire Bygmalion.

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Jérôme Lavrilleux, ancien directeur adjoint de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2012 et à ce titre homme clé de l'affaire Bygmalion, est un précurseur ! Selon nos informations, il a été entendu le 24 octobre dernier dans la matinée, à Nanterre, par les enquêteurs de l'Office central de Lutte contre la Corruption, mais sous un statut juridique original.

Jérôme Lavrilleux étant depuis cet été député européen, et donc protégé par son immunité parlementaire, il s'est vu proposer d'anticiper une loi Taubira qui entrera en vigueur le 1er janvier prochain et qui crée en France le "suspect libre", hybride entre le statut de simple témoin et celui de personne en garde à vue. Il a accepté cette option lui permettant d'être assisté de son avocat, Jean-Yves Le Borgne, et lui offrant l'occasion de répéter qu'il assumait sa part de responsabilité dans les dépassements des frais de campagne.

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Il s'agissait de la seconde audition de Jérôme Lavrilleux, après une garde à vue au mois de juin alors qu'il n'était pas encore député européen et que le scandale venait d'éclater. Mais Jérôme Lavrilleux n'est pas, à ce jour, mis en examen, contrairement à quatre dirigeants de Bygmalion et à trois cadres de l'UMP.

Jérôme Lavrilleux avait toujours affirmé qu'il se rendrait à toute convocation sans s'abriter derrière son immunité.

Mathieu Delahousse

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