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Bruxelles pourrait renoncer à sa réforme bancaire

La Commission européenne, qui souhaite encadrer plus strictement les activités spéculatives des grandes banques européennes, pourrait abandonner son projet de loi devant l’opposition des Etats membres.

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Le commissaire européen aux services financiers Jonathan Hill a suggéré dans une lettre l’abandon de la réforme structurelle des banques

Par Les Echos

Publié le 5 déc. 2014 à 16:11

Le tir-groupé franco-allemand a-t-il fini par payer ? Bruxelles pourrait enterrer sa réforme bancaire, pliant devant les vives critiques des Etats membres de l’Union européenne. L’idée a en tout cas été suggérée par le nouveau commissaire européen aux services financiers Jonathan Hill. Ce dernier a ainsi envoyé une lettre au vice-président de la commission Frans Timmermans, chargé d’arbitrer entre les projets législatifs européens, lui suggérant d’abandonner le projet.

L’opposition des Etats membres

« Nous devons voir quels progrès seront réalisés concernant la [...] proposition de réforme structurelle des banques, car des Etats membres s’y opposent de diverses manières », a souligné M. Hill dans la lettre. L’abandon de la réforme « pourrait être une option l’an prochain si les Etats membres ne s’y rallient pas », a-t-il avancé, avant de pondérer en reconnaissant que l’abandon immédiat du projet serait « prématuré ».

Cette proposition de réforme structurelle des banques a été présentée début 2014 par le prédécesseur de Jonathan Hill, Michel Barnier. Elle vise à limiter les risques pris par les grandes banques de la zone euro, considérées comme « trop grandes pour faire faillite », pour ne pas reproduire les erreurs de la crise financière. Elle interdirait notamment aux trente premiers établissements financiers de spéculer pour leur propre compte sur certains produits. Leurs activités risquées pourraient être cantonnées dans une filiale. L’annonce du projet avait donné lieu à une levée de boucliers des banques et des Etats, notamment la France et l’Allemagne, qui comptent les plus gros établissements.

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« Tuer dans l’oeuf la réforme bancaire »

La lettre de Jonathan Hill a déclenché la colère du député européen vert Philippe Lamberts, qui dénonce « une stratégie grossière et franchement scandaleuse », rapporte l’AFP. C’est d’ailleurs Philippe Lamberts en personne qui a porté la lettre à l’attention des médias. Le député vert, qui accuse Jonathan Hill de « tuer dans l’oeuf la réforme bancaire », voit la dite-lettre comme la confirmation que ce dernier « oeuvre bien pour le compte des intérêts des grandes banques européennes et non en faveur de celui des citoyens européens » avec pour objectif « l’affaiblissement de la législation financière européenne ».

Source AFP

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