Plus de 700 combattants kurdes ont été tués depuis le début de l'offensive djihadiste en Irak, il y a six mois, a annoncé, mercredi, la région autonome du Kurdistan irakien.
Depuis le 10 juin, au lendemain du début de l'offensive du groupe Etat islamique (EI), 727 peshmergas ont péri et 3 564 ont été blessés, a annoncé le gouvernement du Kurdistan dans un communiqué.
Il a précisé que le bilan incluait « les officiers, les sous-officiers, les membres des assayesh [renseignements] et de la police, ainsi que les vétérans peshmergas ». Le gouvernement a ajouté que 34 autres membres des forces de sécurité kurdes étaient portés disparus.
Les peshmergas ont subi de lourdes pertes notamment à Jalawla, une ville à la frontière iranienne qui a changé de mains plusieurs fois. Le dernier bilan, dressé le 8 août, s'établissait à 150 peshmergas tués. Ces chiffres n'incluent pas les éventuelles victimes au sein des renforts kurdes venus de Syrie, Turquie ou Iran, ni celles des peshmergas irakiens envoyés pour défendre la ville syrienne de Kobané.
Mais selon le secrétaire général du ministère des peshmergas, Jabbar Yawar, seuls 11 combattants kurdes irakiens ont été blessés à Kobané et aucun n'a été tué.
DES MILLIERS DE SOLDATS IRAKIENS ONT AUSSI TROUVÉ LA MORT
Appuyés par les frappes de la coalition, les Kurdes ont participé à la reconquête de plusieurs secteurs, comme le barrage de Mossoul, et sont désormais « en train de passer d'une phase défensive à une phase offensive », souligne le gouvernement du Kurdistan mercredi.
Les forces fédérales irakiennes auraient, elles, perdu des milliers d'hommes depuis juin. Les violences ont déplacé plus de deux millions d'habitants cette année, dont 946 266 ont trouvé refuge au Kurdistan, selon un communiqué commun de l'ONU et du gouvernement kurde publié mercredi.
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