Le vice-président du FN Florian Philippot arrive au ministère de l'Intérieur à Paris, le 25 avril 2014

Le vice-président du FN Florian Philippot arrive au ministère de l'Intérieur à Paris, le 25 avril 2014

afp.com/Joel Saget

Un outing qui pèse lourd sur la scène politique. Les photos du numéro deux du FN Florian Philippot en compagnie d'un journaliste présenté comme son "ami" publiées par Closer revêtent "une importance politique", en raison de l'histoire de ce parti, a estimé samedi Yannick Barbe, directeur de la rédaction du magazine Têtu.

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"Florian Philippot fait partie des instances dirigeantes d'un parti qui combat l'égalité des droits, qui stigmatise d'autres minorités (...) et qui dans toute son histoire a fait de l'homophobie et de la sérophobie (le 'sidaïque' de Jean-Marie Le Pen en 1987, entre autres) son fonds de commerce", écrit-il.

"Certes, on prête à Florian Philippot une influence dans le fait que Marine Le Pen n'a pas défilé aux côtés d'autres figures du FN dans les rassemblements de la Manif pour tous. Mais elle reste encore à démontrer... En tout cas, de ce point de vue là, oui, le outing de Florian Philippot revêt une importance politique", selon lui.

Têtu rappelle son "combat incessant pour une plus grande visibilité" des personnes homosexuelles, "qui plus est dans les sphères du pouvoir quel qu'il soit". "Nous ne subissons pas l'homophobie parce que nous sommes visibles, mais parce que nous cachons encore trop souvent qui nous sommes", écrit Yannick Barbe.

Sphère privée

De son côté, tout en rappelant "son attachement au respect de la vie privée", l'Association des Journalistes Lesbiennes Gay Bi et Trans (AJL) "appelle de ses voeux une évolution des mentalités et de la législation, afin que l'homosexualité ne soit pas automatiquement reléguée à la sphère privée, quand l'hétérosexualité, elle, est toujours publique".

La présidente du Front national, Marine Le Pen, a annoncé vendredi que Florian Philippot allait porter plainte contre Closer.

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