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Trois personnes, dont le preneur d'otages, sont mortes à Sydney

La police a lancé l'assaut pour libérer les 17 personnes retenues dans un café de Sydney depuis plus de quinze heure. Le preneur d'otages a été tué.

Le Monde

Publié le 15 décembre 2014 à 04h55, modifié le 16 décembre 2014 à 07h30

Temps de Lecture 3 min.

Une prise d'otages à Sydney a tenu en haleine l'Australie pendant plus de seize heures, lundi 15 décembre. Un homme armé a retenu dix-sept personnes dans un café, avant que la police ne finisse par donner l'assaut. Les forces de l'ordre ont indiqué dans la soirée que trois personnes avaient été tuées, dont le preneur d'otages. Au moins quatre autres personnes ont également été blessées.

Le ravisseur a été identifié comme Man Haron Monis, un Iranien réfugié en Australie, déjà condamné par la justice par le passé et qui s'était « autoproclamé cheikh ». La police a évoqué un « acte isolé », et exclu la présence de bombes dans la ville. Le premier ministre australien, Tony Abbott, qui s'exprimait dans la soirée, a déclaré que Man Haron Monis « était connu des autorités et souffrait d'instabilité mentale ». De son côté, l'Iran a condamné la prise d'otages.

  • Que s'est-il passé dans le quartier de Martin Place ?

L'alerte a été donnée dans ce quartier d'affaires vers 9 h 45 (23 h 45, heure de Paris), heure à laquelle l'affluence était forte, selon la correspondante du Monde à Sydney. L'homme armé retenait dix-sept personnes dans le Lindt Café, à « Martin Place », une zone autour de laquelle la police a rapidement circonscrit un périmètre de sécurité. Plusieurs bâtiments situés à proximité, dont l'Opéra, ont été évacués. Dans la journée, cinq personnes sont parvenues à prendre la fuite.

  • Comment s'est déroulé l'assaut de la police ?

Vers 2 h 20 (heure locale), les forces de l'ordre ont pris d'assaut le café, « après avoir entendu des tirs à l'intérieur », a précisé dans la soirée le chef de la police. Une série de lourdes détonations, des coups de feu et des explosions de grenade ont retenti après que les commandos sont entrés par une porte latérale.

De nombreuses ambulances ont ensuite afflué dans le quartier, tandis que plusieurs personnes sortaient du bâtiment en courant. La police a annoncé la fin de la prise d'otages aux alentours de 3 heures. Un robot de déminage a ensuite pénétré dans le café, où aucun explosif n'était dissimulé.

Durant la prise d'otages, un homme de 34 ans et une femme de 38 ans, tous deux retenus, ont été tués. Dans la soirée, le premier ministre australien s'est exprimé sur Twitter : « Nos pensées et nos prières vont aux familles des deux otages décédés, ainsi qu'aux blessés et aux autres otages. » L'entreprise Lindt s'est elle dite « dévastée » par cette issue fatale. Le suspect a été touché par balle et évacué vers un hôpital où les médecins ont prononcé sa mort.

  • Que sait-on du preneur d'otages ?

L'homme à l'origine de la prise d'otages a été identifié comme Man Haron Monis, un Iranien de 50 ans arrivé en Australie en 1996 et qui s'était « autoproclamé cheikh ». Il est connu pour avoir envoyé des lettres de menaces aux familles des soldats tués lors d'opérations en Afghanistan, selon le journal The Australian. Man Haron Monis est également soupçonné d'avoir instigué le meurtre de son ex-femme, retrouvée poignardée à Sydney, en avril dernier.

D'après la chaîne Channel 10, le forcené avait deux revendications : parler au premier ministre et qu'un drapeau de l'Etat islamique lui soit apporté au café. Durant la prise d'otages, la police avait demandé aux médias nationaux de ne pas les relayer.

  • Pourquoi l'Australie redoute-t-elle une attaque terroriste ?
Des policiers proximité du café Lindt de Sydney où a lieu la prise d'otages, le 15 décembre.

Comme de nombreux pays occidentaux, l'Australie est confrontée au départ de plusieurs de ses citoyens pour rejoindre les rangs de l'Etat islamique, ainsi qu'aux menaces de l'organisation djihadiste. Cette dernière a appelé ses partisans à lancer des attaques dans les pays participant à la coalition internationale cherchant à enrayer sa progression en Irak et en Syrie.

Redoutant des actions terroristes de djihadistes cherchant à revenir sur son territoire, Canberra a décidé en septembre de relever son niveau d'alerte de « moyen » à « élevé » pour la première fois en plus de dix ans. Le 24 septembre, un terroriste présumé avait attaqué des policiers, une action dont l'Etat islamique s'était récemment attribué la paternité.

Depuis, les opérations antiterroristes se sont multipliées, dont une de très grande ampleur conduisant à la mise en examen d'un suspect. Lundi, peu avant l'annonce de la prise d'otages, la police avait annoncé l'arrestation d'un homme à Sydney dans le cadre d'une enquête sur la préparation d'attentats.

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