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Le CAC 40 versera 39 milliards d'euros de dividendes l'an prochain

•Les stars de la cote seront un peu moins généreuses en 2015 qu'en 2014. Ce serait le premier repli depuis trois ans.•Société Générale et Airbus devraient augmenter leurs dividendes. GDF Suez sera plus économe.

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Par Marina Alcaraz

Publié le 18 déc. 2014 à 01:01

En cette période de fêtes, les actionnaires ne doivent pas trop s'attendre à d'importants « cadeaux » de la part des entreprises. Ainsi, les dividendes du CAC 40, qui seront versés l'an prochain, au titre de l'exercice 2014, devraient diminuer légèrement. Les analystes du consensus FactSet tablent sur des dividendes totaux de presque 39 milliards d'euros, soit un recul de 0,8 %. Les analystes de Markit pronostiquent, eux, une baisse de 2,3 %.

Même si le repli anticipé reste limité, ce sera le premier depuis l'exercice 2011, les entreprises ayant toujours cherché à préserver leur coupon. Et ce même en période de baisse des profits, comme ce fut le cas en 2013 par exemple.

Un environnement difficile

Ce changement de tendance est d'abord lié à un environnement qui reste difficile. Les analystes attendent un léger recul des bénéfices par action (-1,4 %) en 2014. « Surtout, les entreprises ne sont pas incitées à payer des coupons importants compte tenu de l'environnement instable. Après des années de crise, elles cherchent plutôt à renforcer leurs bilans pour faire face à d'éventuels aléas », explique Fabrice Theveneau, responsable de la recherche de la Société Générale. Les groupes du CAC 40 (hors financières) sont assis sur quelque 149 milliards d'euros de « cash », un niveau proche de ses records. « En outre, avec la reprise des fusions-acquisitions, les sociétés ont tout intérêt à avoir des réserves de liquidités », ajoute-t-il. « Les entreprises prennent acte du ralentissement durable de la crise avec leur politique de dividende. Et, elles cherchent à se mettre en position de prédateur plutôt que de proie », appuie Pierre Sabatier, président de PrimeView (lire ci-contre). Le taux de distribution, c'est-à-dire les dividendes rapportés aux bénéfices, devrait donc baisser. Il était de 54 % en 2013 et devrait passer à 49,3 % en 2014 (1).

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Toutefois, le recul attendu des dividendes versés par le CAC 40 est à relativiser. Selon FactSet, 26 entreprises de l'indice vedette devraient encore augmenter leur coupon en 2014, même modestement. Airbus, dont les résultats devraient grimper, et Société Générale sont celles qui sont appelées à le faire progresser le plus significativement. « Les banques européennes, dont on attend une nette progression des paiements, devraient être le secteur en Europe versant le plus de dividendes », expliquent les analystes de Markit. Plusieurs valeurs financières avaient « coupé » leur dividende durant la crise comme Crédit Agricole.

Total resterait le plus gros « payeur »

A l'inverse, les quelques baisses de dividendes anticipées pèsent sur la moyenne. Parmi ces reculs, Vivendi, qui a fait beaucoup de cessions ces derniers mois, devrait abaisser le sien. « On prévoit toutefois un dividende exceptionnel ou des rachats d'actions », explique Markit. GDF Suez fait aussi partie des plus forts reculs de dividende prévus. Le groupe avait versé un important coupon malgré une perte en 2013, liée à des dépréciations d'actifs. « Ca aurait été intenable de continuer sur la même lancée », commente un analyste.

Total devrait rester le plus gros « payeur » en 2014, mais avec la chute des prix du pétrole, les spécialistes ont du mal à imaginer que ce sera une tendance pérenne. Seadrill, en Norvège, a déjà, annoncé il y a quelques semaines la suspension de son dividende.

Marina Alcaraz

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