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Anne Hidalgo demande la régularisation de 500 sans-papiers à Paris

La maire PS de Paris a écrit à Bernard Cazeneuve pour l’alerter face à « l’embolie » de l’hébergement d’urgence.

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Publié le 19 décembre 2014 à 07h09, modifié le 19 août 2019 à 13h58

Temps de Lecture 2 min.

Bernard Cazeneuve et Anne Hidalgo à Beauvau, le 14 juillet.

La lettre a été postée au lendemain du discours de François Hollande au Musée de l’histoire de l’immigration. Mais l’entourage de la maire de Paris Anne Hidalgo assure que la coïncidence est fortuite. Mardi 16 décembre, la maire PS de Paris a adressé au ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, un courrier appelant le gouvernement à régulariser la situation d’« environ 500 personnes » afin de « stopper l’embolie de l’hébergement » d’urgence.

Trop de sans-papiers n’ont pas de toit à Paris, il s’agit d’« une situation aberrante » d’un point de vue « humanitaire » et « budgétaire », estime Mme Hidalgo dans le courrier que Le Monde s’est procuré. Un courrier cosigné par les représentants de tous les groupes de sa majorité, PS, EELV, PCF-Front de Gauche et PRG.

La lettre invoque « la saturation » de l’hébergement d’urgence. « Entre 2 500 et 3 500 personnes dorment dans les rues parisiennes », écrit Mme Hidalgo. Dans ce contexte, « maintenir des personnes en centre d’hébergement ou à l’hôtel alors que certaines pourraient travailler, trouver un logement, accéder à des dispositifs d’insertion de droit commun, est coûteux, pour la collectivité dans son ensemble. »

9 000 en centres d’urgence, 14 000 en hôtels sociaux

Selon le cabinet de Mme Hidalgo, 9 000 personnes dorment aujourd’hui dans les centres d’urgence et 14 000 dans des hôtels sociaux avec une prise en charge par la collectivité. Pour les familles hébergées et qui reçoivent une allocation de la ville, une nuit dans un hôtel coûte en moyenne 17 euros par personne, soit 2 600 euros par mois pour cinq personnes. « Le coût est bien supérieur à un loyer dans un logement pérenne », soulignent les services de la mairie de Paris.

La maire de la capitale appelle le gouvernement à prendre ses « responsabilités » pour que « soient examinées des demandes de régularisation concernant la situation » de personnes qui sont « en zone grise : en séjour irrégulier, mais non expulsables dans les faits ». Parmi les quelque 500 individus qui pourraient être régularisés, Mme Hidalgo repère, d’une part, des personnes « vulnérables » qui parce qu’elles sont « âgées », « malades » ou handicapées, ne peuvent être reconduites dans leur pays d’origine, et d’autre part, des personnes qui « ont amorcé une trajectoire d’insertion par le travail » : des « jeunes scolarisés » ou des adultes « ayant des promesses d’embauche ». Il y a enfin les étrangers en France « depuis des années » qui ont connu l’« errance » et ne peuvent donc fournir toutes « les pièces demandées ». Pour ceux-là, la maire de Paris demande une « mise en œuvre bienveillante » de la circulaire sur la régularisation des sans-papiers prise par Manuel Valls, alors ministre de l’intérieur, le 28 novembre 2012.

Au passage, tout en saluant le projet de loi relatif à la réforme du droit d’asile porté par le ministre de l’intérieur, Mme Hidalgo estime qu’« à lui seul, il ne suffira pas à corriger les conséquences des errements du passé ». Il s’agit d’« apporter ensemble, sans délai » des « solutions » pour « débloquer des situations individuelles complexes », insiste-t-elle.

Pour l’instant, le ministère de l’intérieur s’est contenté d’accuser réception du courrier.

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