Contre les marginaux violents, la mairie veut sévir

  • Le volet répressif du plan de la mairie sera accompagné d'un volet social.
    Le volet répressif du plan de la mairie sera accompagné d'un volet social. Photo DDM archives, T. Bordas
Publié le , mis à jour
Cyril Doumergue

La mairie de Toulouse veut mettre en place une procédure alliant dialogue et répression contre les marginaux occupant de manière excessive l'espace public.

Le candidat Moudenc l'avait promis, le maire va passer à l'action. La police municipale, dont les effectifs vont gonfler dans les prochains mois jusqu'à atteindre 300 hommes (contre 150 actuellement), va intervenir systématiquement sur les points chauds du centre-ville lorsque des marginaux agressifs, voire violents, lui seront signalés.

La volonté de fermeté affichée par le maire Jean-Luc Moudenc sera précédée d'une «main tendue» à des populations souvent en souffrance. Une équipe dédiée de la police municipale, accompagnée de travailleurs sociaux, interviendra dans un premier temps pour établir un premier contact, faire le point sur la situation sociale et d'habitat des personnes en question. Si le dialogue instauré n'entraîne pas d'amélioration de la situation, et que des faits sont à nouveau signalés, une équipe de la police interviendra avec un maître-chien. Enfin, si le trouble persiste, la fourrière animale sera en mesure d'emprisonner les chiens et autres compagnons des personnes récalcitrantes.

«Faire respecter les arrêtés»

La procédure devrait se mettre en place progressivement en 2015. Elle a été dévoilée aux habitants de Saint-Cyprien, en fin de semaine dernière, par l'adjoint au maire en charge de la Sécurité. «Quand je suis arrivé à mon poste au printemps dernier, a expliqué Olivier Arsac, j'ai été surpris du nombre de courriers qui me sont parvenus concernant des faits de dérangements, voire de violences sur la voie publique. Les appels de la population restaient sans effet. Les Toulousains nous demandent que l'on intervienne, et nous allons le faire.»

Pour l'élu, il s'agit avant tout pour la police municipale, de faire respecter des arrêtés pris de longue date, mais pas suffisamment appliqués. Par exemple, l'arrêté anti-consommation d'alcool sur la voie publique ; ou encore, l'obligation de tenir son chien en laisse sur la voie publique ; enfin, l'interdiction d'occuper de manière prolongée et abusive l'espace public.

«Notre politique, c'est à la fois la main tendue, et la fermeté. Mais si on ne fait rien, il y a un risque que la ville dérive.»

Lors de la présentation de ce projet aux Toulousains, Olivier Arsac a eu des mots durs contre l'ancienne municipalité, taxée de «laxisme» sur le sujet. Une accusation à laquelle a répondu Régis Godec, ancien de l'équipe Cohen, élu d'opposition et habitant de Saint-Cyprien : «La sécurité est un problème complexe. Il doit être abordé avec une grande humilité.»


Levée du plan grand froid : une centaine de personnes à la rue

La Fédération des associations d'accueil et de réinsertion sociale de Midi-Pyrénées (Fnars) a dénoncé le 12 décembre la «remise à la rue d'une centaine de personnes» à Toulouse, suite à la levée du plan grand froid. «Cette «gestion au thermomètre» entraîne des situations d'incertitude et de détresse intolérables pour les personnes concernées. Elle entraîne également le mal-être et la désespérance des travailleurs sociaux confrontés à ces situations», explique la Fnars. Elle rappelle qu'il est urgent que l'État, les collectivités locales s'engagent à ouvrir toutes les places disponibles sans attendre les grands froids ; à lancer un plan d'urgence sur les territoires en tension, visant à la mobilisation du parc social et privé pour loger et héberger les sans-abri de manière durable.


Repères

Le chiffre : 3

voitures >intervention. L'intervention de la police municipale se fera en trois temps : des travailleurs sociaux viendront au contact des marginaux ; puis ce seront les policiers avec un maître-chien en cas de récidive ; en dernier ressort, la fourrière animale pourra intervenir.

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Les commentaires (27)
Jean-Mouloud_Mouclade Il y a 9 années Le 18/12/2014 à 23:00

Boralion, vous avez tout résumé.Toulouse sans la crasse n'est plus Toulouse.

Il y a 9 années Le 18/12/2014 à 22:46

Ces marginaux ne sortent pas de l'assistance publique contrairement a ce que nombreux croient - Ils ont tous des parents des frères et soeurs et souvent même bien placés - qui les ont rejetés après nombreuses tentatives de récupération parce qu'il étaient... trop marginaux et sortaient de l'image et cadre familial du nord hop exped. au sud, et du sud hop exped sur Paris -Tous ces parents, ont oubliés que c'étaient leurs enfants, et que c'est donc a eux de s'en occuper(même s'il ne sont pas Bac +5 comme leur frères ou soeur)et pas aux autres -Très simple très facile avec leurs papiers donc de appeler leurs papas et mamans que leur fils dort sur le trottoir devant la gare Matabiau a Toulouse -C'est a leurs parents de s'occuper de leurs enfants même s'ils ne sont pas se qu'ils auraient souhaités -

Hector-Toulouse Il y a 9 années Le 18/12/2014 à 19:33

Bien sur qu'ils posent problème ces marginaux avec les chiens.
souvent alcoolisés et violents , ils salissent tout.
Ras le bol