Julietta, médecin le jour, prostituée la nuit
Cuba pourrait se transformer en nouveau paradis sexuel pour les Américains, même si la prostitution y est interdite.
Julietta (prénom d'emprunt) a un joli visage rond, des yeux en amande et un sourire révélant les dents du bonheur. La jeune femme menue de 30 ans, qui élève seule son fils de 8 ans, a aussi une tête bien remplie. La journée, elle est médecin, responsable d'un service dans l'un des hôpitaux de La Havane et bénévole pour une organisation de prévention des maladies sexuellement transmissibles. Le soir, elle se prostitue ponctuellement pour arrondir ses fins de mois. «Parfois, je dois être escort, raconte-t-elle. J'ai un ami qui loue une maison et il y a beaucoup d'étrangers qui ont besoin d'une «dame de compagnie». Il m'appelle et je le fais car je ne gagne pas assez d'argent à l'hôpital et je dois subvenir aux besoins de mon fils.»