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Valls s'attaque à la "vieille gauche" et aux frondeurs

Elu homme de l'année par le journal espagnol El Mundo, Manuel Valls défend sa politique dans une longue interview publiée lundi par ce quotidien. Il critique également la droite de Nicolas Sarkozy ou encore les frondeurs socialistes.

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Manuel Valls, lors de son dernier passage en Espagne, en mai 2014.
Manuel Valls, lors de son dernier passage en Espagne, en mai 2014. © Reuters

Après Nicolas Sarkozy en 2007, le quotidien espagnol El Mundo a consacré "homme de l'année" un autre responsable politique français : Manuel Valls. "Il est le premier chef de gouvernement français né en Espagne", rappelle le journal qui salue "sa réforme profonde d'un Etat providence trop généreux et d'une administration lourde et coûteuse". Dans un long entretien publié lundi par le quotidien, le locataire de Matignon défend son projet et notamment le plan de 50 milliards d'euros d'économies budgétaires.

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"Les Français en général sont en avance sur leurs dirigeants politiques dans leur volonté à l'effort", assure le Premier ministre français qui tient à relativiser : "La France n'a pas connu de politique de rigueur aussi dure qu'en Espagne." Sans surprise, Manuel Valls remet la faute sur les gouvernements précédents : "Depuis dix ans, avec la droite, nos entreprises ont perdu en compétitivité et le niveau d'éducation a diminué." "En 2012, nous n'avons pas assez expliqué la situation héritée de Nicolas Sarkozy", regrette-t-il.

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Les baisses d'impôts, "seul moyen de regagner la confiance des Français"

Outre ce défaut de pédagogie, le gouvernement Ayrault, dont il était pourtant membre, n'est pas épargné par Manuel Valls. "Les impôts ont augmenté de 30 milliards d'euros pendant deux ans (…) Or, les Français ne supportent plus cette pression fiscale", explique-t-il. "La baisse des impôts sur le revenu et de l'impôt des sociétés sera de 40 milliards d'euros dans les trois prochaines années. C'est le seul moyen de regagner la confiance des Français", estime-t-il encore.

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La une d'El Mundo paru lundi :

Pour autant, 2015 ne signera pas la fin des efforts, le retour définitif de la croissance n'étant pas à l'ordre du jour. Manuel Valls cite la loi Macron , nécessaire selon lui pour la relance de l'économie. Sur ce point, les journalistes d'El Mundo soulignent la difficulté de Matignon à rassembler la majorité socialiste. En réponse, le Premier ministre attaque "la vieille gauche (…) qui refuse de libéraliser l'économie". Les frondeurs socialistes? "Ils ont tort sur le cours de l'Histoire et sur ce que les gens attendent de nous." Et Manuel Valls d'assurer "être soutenu par la plupart des militants, des présidents de région, des maires des villes, la grande majorité des députés et sénateurs socialistes".

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Valls contre l’indépendance de la Catalogne

Interrogé sur l'avenir, le chef du gouvernement français répète le "danger" de voir "le FN aux portes du pouvoir" en 2017, un cri d'alarme qu'il avait déjà lancé à Bologne , en Italie, le 7 septembre dernier. "Nous devons parler davantage aux classes populaires (…) La gauche doit parler à ces gens qui ont le sentiment que la politique est inutile", assure-t-il avant d'évoquer la montée des populismes dans toute l'Europe.

Lire sur le sujet : À Liévin, Manuel Valls parle à "sa" gauche

"L'Europe est une fédération d'Etats-Nations. Ce n'est pas une fédération de nationalités", rappelle le Premier ministre citant l'exemple spécifique de la Catalogne, où les indépendantistes veulent faire sécession : "Dans un monde très ouvert, il est naturel que les gens recherchent leur propre identité, mais si les identités divisent les Etats, les grandes nations qui ont construit l'Europe pendant ces 30 à 40 ans dernières années, et l'Espagne en est une, elles finissent par affaiblir l'Europe."

Source: leJDD.fr

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