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Bons poches, belles étrennes !

Romans, nouvelles, essais… Le choix du « Monde » parmi les récentes parutions dans les collections de poche et d’anthologie.

Par , , , , , ,  (Collaborateur du « Monde des livres »), et  (Collaboratrice du « Monde des livres »)

Publié le 16 décembre 2014 à 17h58, modifié le 19 août 2019 à 14h00

Temps de Lecture 13 min.

Romans, nouvelles, essais… Le choix du « Monde » parmi les récentes parutions dans les collections de poche et d’anthologie.

Littérature

Les Aventures d’Augie March (The Adventures of Augie March) et Le Don de Humboldt (Humboldt’s Gift), de Saul Bellow, traduits de l’anglais (Etats-Unis) par Michel Lederer, Gallimard, « Quarto », 1 004 p., 34,90 €.

Il nous manque un Saul Bellow (1915-2005), aujourd’hui, dans le paysage des lettres nord-américaines. Un écrivain qui ne serait pas seulement un immense créateur épris de vie, mais aussi un penseur sagace, un ironiste, un provocateur, un womanizer, un persifleur et même, allez, une irrésistible langue de vipère. Saul Bellow – qui, pendant plusieurs décennies, régna sur les lettres américaines, et dont les ouvrages, d’Herzog (1964) au Don de Humboldt (1975), ont tant marqué le roman outre-Atlantique –, était tout cela à la fois. Et en même temps détaché, planant au-dessus de la mêlée. « Ne craignez pas de vous payer ma tête », nous avait-il dit, lorsque en 1995, nous l’avions rencontré dans le Vermont pour lui « tirer le portrait ». « Ne craignez pas de vous payer ma tête. Je suis un vieux chêne qui se moque des clous ! »

 

Après Herzog et La Planète de Mr. Sammler (réunis en « Quarto » en 2012), les éditions Gallimard nous donnent la chance de replonger dans l’univers de ce « vieux chêne », fils de juifs russes émigrés, né en 1915 au Québec et mort en 2005 couvert de prix (Nobel, Pulitzer, National Book Award, Booker…). Avec Les Aventures d’Augie March, écrit à Paris et paru aux Etats-Unis en 1953, Bellow narre la dure découverte du monde par un enfant. Nous sommes à Chicago, dans un quartier pauvre où se côtoient juifs et Polonais, et où toutes sortes de gens qui « veulent du bien » au jeune Augie font des projets pour lui. Sans comprendre que lui, Augie, n’aime qu’une seule chose, son indépendance et sa liberté. L’indépendance, l’intégrité sont aussi des thèmes du Don de Humboldt, paru vingt ans plus tard. Humboldt est un écrivain dont la célébrité a passé. Entre-temps, son protégé Charlie Citrine a percé au point de gagner « des monceaux de fric ». Malade, ulcéré, Humboldt raisonne – de façon pas toujours objective mais éminemment actuelle – sur les relations entre création artistique et argent. Intégralement et élégamment retraduits par Michel Lederer, ces deux grands textes sont précédés par des souvenirs et confessions de Bellow recueillis Philip Roth, le tout formant un régal d’intelligence.

Florence Noiville

 

Les Choix secrets, d’Hervé Bel, Le Livre de poche, 336 p., 7,10 €.

Marie est une vieille femme dans une vieille maison, quelque part en France. Amours flétries, espoirs déçus, confite dans l’envie et la jalousie, elle passe sa vieillesse dans l’aigreur, à se souvenir et à se mentir. Pendant ce temps, son mari tousse et s’étouffe. La narration oscille entre deux points de vue, plus ou moins distants, faisant alterner le passé, trop bref, et le présent, très long. Le lecteur assiste au lent triomphe ambigu de la méchanceté. Deuxième roman d’Hervé Bel, Les Choix secrets est réjouissant parce qu’impitoyable avec son personnage. Une confirmation.

Nils C. Ahl

 

Le Dilemme du prisonnier (Prisoner’s Dilemma), de Richard Powers, traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Jean-Yves Pellegrin, 10/18, 526 p., 9,10 €.

Comment des enfants peuvent-ils se construire quand leur père est inexistant ? Comment la vie s’organise-t-elle autour d’un « centre absent » ? Magnifique portrait de père sur fond de famille dysfonctionnelle, ce roman revisite un demi-siècle d’histoire américaine, de l’exposition universelle de New York (1939) aux essais nucléaires de Los Alamos en passant par Disneyland et l’industrie du divertissement. Par l’un des meilleurs écrivains américains vivants.

Fl. N.

 

Les Cheveux-vapeur du coiffeur. Petit Précis des mots communs sublimés par les écrivains, anthologie constituée par Véronique Jacob, illustrations de Marie Assénat, Folio, « Entre guillemets », 198 p., 7,40 €.

Voici une ribambelle de petits morceaux très bien choisis. Le principe est simple : de « Asperge » (selon Proust) à « Souvenirs d’école » (selon Perec), et de « Carcasse » (selon Alexis Jenni) à « Parmesan » (selon Alberto Savinio), tout indique comme dit Gary que « les mots ont des oreilles ». Ils sont à l’écoute et rendent des sons particuliers selon l’écrivain qui les définit. En toute drôlerie et subjectivité bien sûr. Un dictionnaire pas banal sous la houlette de la talentueuse Véronique Jacob.

Fl. N.

 

Le Sac de Couffignal et Ames malhonnêtes (The Gutting of Couffignal et Crooked Souls), de Dashiell Hammett, traduit de l’américain par Janine Hérisson et Henri Robillot, traduction révisée par Nathalie Beunat, Folio, « Bilingue », 208 p., 8,40 €.

Quel bonheur que ces Folios bilingues ! Qu’il s’agisse de Barrico en italien ou de Woolf en anglais, le lecteur amoureux des langues ne cesse de passer de l’une à l’autre, jouant à faire du thème, s’essayant à la version. Rien de plus ludique avec la prose rapide et sèche de Dashiell Hammett. Le père du roman noir américain offre ici deux nouvelles policières dans le style des années 1920. Suspense à foison et régal de dialogues.

Fl. N.

 

Résolutions pour l’époque où je deviendrai vieux, et autres opuscules humoristiques, de Jonathan Swift, traduit de l’anglais (Irlande) par Léon de Wailly, présenté par Eric Chevillard, Flammarion, « GF », 312 p., 7 €.

Un vieil homme assommant et donneur de leçons, voilà ce que l’auteur des Voyages de Gulliver décidément n’est pas. Ses Résolutions pour l’époque où je deviendrai vieux ne font pas prendre une ride à ce classique. Car Jonathan Swift manie l’ironie avec sérieux comme il empoigne avec humour des sujets pleins de gravité, preuve en est, parmi les plaisants opuscules ici réunis, la fameuse Modeste proposition pour empêcher les enfants des pauvres en Irlande d’être à la charge de leurs parents : être mangés par leurs parents.

Julie Clarini

 

Pour trois couronnes, de François Garde, Folio, 352 p., 7,50 €.

Tout commence par un manuscrit trouvé parmi les papiers d’un défunt homme d’affaires. Mandaté par la veuve pour comprendre s’il s’agit d’un récit autobiographique, Philippe Zafar enquête des Etats-Unis jusqu’à une ancienne colonie française (fictive). François Garde fait ainsi de l’analyse de texte le ressort d’un palpitant roman d’aventures où se mêlent autant de foi dans les vertus du genre que de malice dans la façon d’en réactiver les codes.

Raphaëlle Leyris

 

Le Monde libre (The Free World), de David Bezmozgis, traduit de l’anglais (Canada) par Elisabeth Peellaert, 10/18, 432 p., 8,80 €.

Du grand-père communiste au cadet séducteur, voici la famille Krasnansky. Nous sommes à Rome en 1978, après que Brejnev a entrouvert le rideau de fer. Comme nombre de juifs venus d’URSS, les Krasnansky attendent un visa pour le Canada. Ils l’attendront des mois… Entre chronique familiale et réflexion sur l’Union soviétique, ce premier roman confirme le talent de l’écrivain-cinéaste David Bezmozgis – né à Riga en 1973 et émigré lui aussi au Canada avec sa famille à l’âge de 6 ans – qui conte non sans humour la grande épopée du shtetl jusqu’au « monde libre ».

Fl. N.

 

Le Roi en jaune (The King in Yellow), de Robert W. Chambers, traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Christophe Thill, Le Livre de poche, 384 p., 8,90 €.

Paru initialement aux Etats-Unis en 1895, ce recueil du prolifique Robert W. Chambers vient d’être réédité à la faveur du succès rencontré par la série télé « True Detective », bientôt sur Canal+. Les premiers épisodes l’évoquent, en effet, brièvement, rappelant, à propos du tueur en série sataniste que pourchassent les deux inspecteurs, la légende d’un livre maudit parce qu’il plonge ses lecteurs dans un univers de folie, thème des nouvelles rassemblées ici… Mais plutôt qu’une réelle source d’inspiration pour le scénariste Nic Pizzolatto, comme le laisse entendre le bandeau noir ceignant l’ouvrage, il faut lire Le Roi en jaune pour ce qu’il est : un beau et rare spécimen de fantastique surnaturel, qui a influencé H. P. Lovecraft.

Macha Séry

 

Les Derniers Jours de Smokey Nelson, de Catherine Mavrikakis, 10/18, 312 p., 7,50 €.

Dans ce roman venu d’Amérique, résonnent, inoubliables, trois voix puissantes et solitaires : celle de Sydney Blanchard, un Noir, accusé à tort du massacre d’une famille de Blancs ; celle de Pearl Watanabe, femme de chambre d’origine asiatique, témoin des crimes perpétrés, une nuit de 1989, dans un motel d’Atlanta ; celle de Ray Ryan, enfin, père d’une des victimes, religieux fanatique, à qui Dieu a promis vengeance. Le racisme, la peine de mort, la tragédie des vivants que poursuivent, inlassables, les fantômes du passé – c’est tout cela qui mijote et explose dans ce récit polyphonique, l’un des plus forts de la romancière Catherine Mavrikakis, née en 1961 à Chicago et installée à Montréal, à qui l’on doit Le Ciel de Bay City (Sabine Wespieser, 2009). Du grand art.

Catherine Simon

 

Essais

Le Parler de soi, de Vincent Descombes, Folio, « Essais », inédit, 428 p., 8,90 €.

Le « césarien » est une langue fictive, mais spéciale : le pronom « je » n’y existe pas. Comme Jules César dans La Guerre des Gaules, on ne s’y exprime qu’à la troisième personne. Il reste possible de parler de soi, mais pas de s’attribuer états d’âme, introspection et identité subjective. C’est de cet exemple que part le philosophe Vincent Descombes, dans ce magistral recueil inédit, pour mener l’enquête sur la naissance du moi.

Comment est-on passé, dans la philosophie, du « je » des langues courantes (non césariennes…) aux considérations sur le « moi », sa nature, ses capacités et ses actions, entre amour-propre et conscience de soi ? Comment le « moi » peut-il concilier les fonctions de la première et de la troisième personne ? Les multiples analyses rassemblées ici tournent autour de ces questions, abordées tour à tour du point de vue de la grammaire philosophique, de l’histoire du sujet moderne, de la relation dialogique, de la croyance – entre autres.

Au fil de cette série de textes – certains déjà publiés, d’autres inédits – qui prolongent sa réflexion sur l’identité dans le sillage de Wittgenstein et de la philosophie analytique, Vincent Descombes jette un regard aigu sur la pensée contemporaine. Et aussi une partie de la littérature. Car les liens ne manquent pas entre la subjectivité des philosophes et l’égotisme des romanciers.

Roger-Pol Droit

 

Histoire des mouvements sociaux en France. De 1814 à nos jours, sous la direction de Michel Pigenet et Danielle Tartakowsky, La Découverte, « Poche », 800 p., 16,50 €.

Les mille et une figures de la contestation qui surgissent dans cette riche histoire des luttes sociales – du soldat boulangiste au militant antinucléaire, du vigneron à la féministe – semblent rendre bien illusoire toute tentative de classification raisonnée. Révolution, insurrection ou mouvement social ? Qu’importe, en prenant un parti « fondamentalement historique », cet ouvrage collectif restitue les grandes mobilisations de la société française, de gauche comme de droite, les unes et les autres rejouant une partie nouvelle sur le terrain de la tradition.

Julie Clarini

 

 

Au prêt sur gage, de Pauline Peretz, Seuil, « Raconter la vie », 80 p., 5,90 €.

On y croise pauvres et riches, Français et immigrés. C’est un monde composé par l’urgence mais tout sauf irréfléchi. Pourvu qu’elles aient quelques bijoux en or, le mont-de-piété, aujourd’hui le Crédit municipal de Paris, sis au cœur du Marais, offre aux femmes, les principales clientes, une petite marge de manœuvre, une liberté prise à l’insu des banques et des maris. Le reportage de l’historienne Pauline Peretz ouvre les portes d’une institution loin d’être désuète.

J. Cl.

 

Mémoire de ma mémoire, de Gérard Chaliand, Points, 120 p., 5,20 €.

Longtemps, « ces visages de vieilles, vêtues de noir, ressassant un passé de désastre », lui ont fait horreur. Gérard Chaliand, géostratège, spécialiste des conflits armés, a mis plusieurs décennies avant de venir, avec ce bref et superbe récit, s’incliner devant son passé : celui de sa famille, décimée, dispersée, chassée d’Anatolie par la soldatesque ottomane, comme le furent, en cette année 1915, des centaines de milliers de familles arméniennes. A la fois livre d’histoire, poème épique, journal intime, Mémoire de ma mémoire est l’une des évocations les plus fortes de la tragédie arménienne.

Catherine Simon

 

Léon l’Africain (Trickster Travels. A Sixteenth-Century Muslim between Worlds), de Natalie Zemon Davis, traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Dominique Letellier, Petite Bibliothèque Payot, « Histoire », 504 p., 11 €.

Fondatrice de l’histoire culturelle, l’Américaine Natalie Zemon Davis s’est attachée tout au long de son œuvre à la perméabilité des identités et aux « passeurs » entre les civilisations et les situations les plus antagonistes. Hassan Al-Wazzan, fascinant lettré originaire de Grenade, ambassadeur du sultan de Fès, au début du XVIe siècle, en fut un, malgré lui, lorsqu’il fut capturé en 1518 par un pirate espagnol et « offert » au pape Léon X. Devenu Jean Léon l’Africain (Yuhanna Al-Assad) après sa conversion au christianisme, il sera l’auteur d’une Description de l’Afrique, avant de revenir en terre d’Islam où sa trace se perd après 1532. Cette biographie d’un personnage sur lequel on reste fort peu renseigné est un chef-d’œuvre de restitution d’une époque et d’un itinéraire, retracés par le contexte de la Renaissance et de l’humanisme.

Nicolas Weill

 

Penser entre les langues, d’Heinz Wismann, Champs, « Essais », 308 p., 11 €.

Loin dêtre seulement obstacle à la communication, l’écart entre les langues est ce qui stimule la pensée, déclenche la réflexion, ouvre des perspectives inédites. Le philologue et philosophe Heinz Wismann, né en 1935, a passé sa vie entre l’allemand, sa langue maternelle, le français, sa langue d’adoption, et le grec ancien. Il tisse dans l’excellent Penser entre les langues des éléments de son autobiographie intellectuelle et des réflexions sur la fécondité des voyages singuliers menant d’une syntaxe à une autre.

R.-P. D.

 

La Pensée du roman, de Thomas Pavel, Gallimard, Folio, « Essais », inédit, 660 p., 10 €.

Non, l’histoire du roman n’est pas réductible à l’innovation des techniques littéraires, au contexte social ou au jaillissement créatif des génies qui l’illustrent, depuis la période hellénistique jusqu’à nos jours. Car celle-ci, ainsi que le démontre le spécialiste de littérature comparée de l’université de Princeton (New Jersey), Thomas Pavel, est traversée par une pensée en forme de projet aux résultats multiples : « Rendre l’idéal visible au sein du monde transitoire, fragile, imparfait, des rapports humains. » A travers l’étude d’œuvres allant du « réalisme idéaliste » du Pamela, de Samuel Richardson (1689-1761), jusqu’au « scepticisme moral » d’un Flaubert et l’indéchiffrabilité du monde d’un Kafka, cet immense parcours d’érudition se lit avec la légèreté d’une fiction.

Nicolas Weill

 

La Barbe. La politique sur le fil du rasoir, de Xavier Mauduit, Les Belles Lettres, « Tibi », 144 p., 9 €.

La barbe a réapparu mais les politiques de sexe masculin ne cèdent pas à la mode : le signe d’une fracture entre le peuple et les élites ? Les choses sont un poil plus subtiles, défend Xavier Mauduit dans un dialogue totalement anachronique et particulièrement piquant avec Julien l’Apostat, l’empereur dont la barbe fut objet de railleries. Parce que « l’histoire de France a été écrite avec du poil au menton », on parcourt les siècles et on s’instruit. En méditant : est-ce le fait d’y penser en se rasant qui condamne nos hommes politiques à rester glabres ?

J. Cl.

 

Claude Lévi-Strauss. Les Cahiers de L’Herne, sous la direction de Michel Izard et Yves-Jean Harder, Champs, « Classiques », 422 p., 10 €.

On trouve dans cette reprise du Cahier de L’Herne publié en 2004 sous la direction de Michel Izard bon nombre de textes rares de Claude Lévi-Strauss (1908-2009. Certains sont inattendus ou surprenants, comme ce compte rendu de Voyage au bout de la nuit, datant de 1933, ou cette étude sur « Les Chats » de Baudelaire, écrite à quatre mains avec Roman Jakobson. La qualité et de la diversité des contributions rassemblées dans cette version de poche sont remarquables. Signées des meilleurs spécialistes, elles couvrent pratiquement tous les registres et les aspects de la vie et de l’œuvre, des années 1930 au temps du structuralisme, en passant par New York.

R.-P. D.

 

La Folie Baudelaire, de Roberto Calasso, traduit de l’italien par Jean-Paul Manganaro, Folio, 496 p., 9 €

« La Folie Baudelaire » : voici un « singulier kiosque », « à la pointe extrême du Kamchatka romantique », où Sainte-Beuve situait Charles Baudelaire. C’est autour de ce point focal que se déploie l’éblouissant ouvrage de l’essayiste italien Roberto Calasso. Sept vastes chapitres, confirmant une ampleur de vue exceptionnelle : « Il y a une vague Baudelaire qui traverse tout. Elle a son origine avant lui et elle se propage au-delà de n’importe quel obstacle. » Fascinante analyse, où des fulgurances éclairent « l’obscurité naturelle des choses » ; où les cheminements vers le « fond de l’Inconnu » sont toujours aimantés par la tentation de l’absolu.

Monique Petillon

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