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MONDE

Images amateurs : retour sur 10 tentatives d'intox

Le chef de l’organisation de l'État islamique est mort, une Saoudienne est partie faire le "jihad du sexe" en Syrie, les Israéliens se dessinent de fausses blessures. Toutes ces intox ont circulé cette année sur les réseaux sociaux et dans certains médias en ligne, photos à l’appui. Avec la collaboration de nos Observateurs, notre équipe de journalistes les a repérées, décryptées et invalidées. Retour sur dix tentatives de désinformation.

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Le chef de l’État islamique est mort, une Saoudienne est partie faire le "jihad du sexe" en Syrie, les Israéliens se dessinent de fausses blessures. Toutes ces intox ont circulé cette année sur les réseaux sociaux et dans certains médias en ligne, photos à l’appui. Avec la collaboration de nos Observateurs, notre équipe de journalistes les a repérées, décryptées et invalidées. Retour sur dix tentatives de désinformation.

En Tunisie, un camp de scouts présenté comme un camp terroriste

Après avoir mené une opération antiterroriste dans le gouvernorat de Monastir en mars 2014, le ministère de l’Intérieur tunisien avait donné une conférence de presse pour justifier cette intervention très contestée par la population locale. Mais parmi les images devant prouver qu'il s'agissait bien d'un camp terroriste, les internautes avaient repéré les photos d’un camp de scouts tunisiens datant de 2010...

La "jihadiste du sexe" était une actrice porno

En avril 2014, des médias conservateurs iraniens affirment que cette jeune femme a quitté l’Arabie saoudite pour aller faire le "djihad du sexe" en Syrie, où elle serait tombée enceinte d’un combattant islamiste. Mais les internautes iraniens du pays ont rapidement flairé le piège: la photo est à l’origine un cliché pornographique sorti de son contexte. Une manipulation qui visait à discréditer l’opposition syrienne, l'Iran soutenant officiellement le président Bachar al-Assad.

Des photos d’art manipulées pour illustrer le sort d’enfants ukrainiens

Une petite fille perdue dans la guerre qui ravage le Donbass ? Non, une fillette qui a pataugé dans la boue avec son chiot en Australie en 2010. Au mois de juillet, nous avions relevé plusieurs tentatives de manipulation sur Internet en marge du conflit entre l'armée ukrainienne et les miliciens pro-russes dans l’est de l’Ukraine, la plupart utilisant des photos d'enfants.

Non, l’organisation de l'État islamique ne délivre pas de passeports

En juillet, une photo présentée comme un exemplaire des premiers passeports délivrés par l’organisation de l’État islamique (EI a circulé sur les réseaux sociaux et sur différents médias en ligne. Elle venait illustrer l’information selon laquelle le groupe jihadiste s’apprêtait à délivrer 11 000 passeports du califat récemment proclamé à cheval entre la Syrie et l'Irak. Pour autant, ni l’annonce de la délivrance des passeports, ni la photo n’étaient vraies. Le photomontage circulait déjà un an auparavant. Par ailleurs, les jihadistes de l’État islamique sont hostiles à l’idée même de frontière et espèrent établir leur califat sur les territoires de sept pays de la région.

La vérité sur les "fausses blessures" des soldats israéliens

Cette photo est issue d'une série qui avait beaucoup circulé sur les réseaux sociaux en juillet 2014 en marge de l’opération "Bordure protectrice" menée par l’armée israélienne sur la bande de Gaza. Le message: Israël trompe le monde entier en faisant croire que ses soldats sont blessés alors que ce n’est que du maquillage. Mais cette image a  été prise pendant des cours de secourisme plusieurs années avant l'opération militaire.

Un photomontage du "cadavre de Bagdhadi" circule sur la Toile

La mort du chef de l’organisation de l'État islamique a été annoncée à plusieurs reprises sur les réseaux sociaux. En septembre 2014, la fausse information est accompagnée de la photo cidessus à droite. Mais il s’agit, là encore, d’un grossier photomontage. Le corps provient d’une photo publiée du cadavre d’un combattant albanais mort en Syrie et publiée en août 2013. Des internautes ont simplement apposé le visage du chef de l'État islamique sur le cadavre.

Un soldat américain chez l’EI ? Non, une manipulation des théoriciens du complot

Sur cette photo de mauvaise qualité, un combattant de l’organisation de l’État islamique apparaît avec un tatouage "United States Army". Un cliché qui a fait couler beaucoup d’encre sur Internet. Sauf qu’il s’agit d’un photomontage. Sur la photo originale publiée par Reuters que nous avions trouvé, aucune trace de tatouage sur le bras de ce combattant. Cette tentative de désinformation vise à prouver que l'EI a été créée de toutes pièces par les États-Unis.

Le "portrait robot" de l’agresseur à l’acide était une photo récupérée sur le Net

 

Quelques jours après que des attaques à l’acide ont ciblé plusieurs passantes à Ispahan, en Iran, l’image de cet homme a été relayée sur plusieurs sites d’information iraniens. Elle avait été présentée comme un "portrait-robot" de l’agresseur, il s’agit en réalité d’une photo récupérée sur Internet d'un homme qui n'a visiblement rien à voir avec ces agressions.

La vidéo de l’enfant syrien sauvant une fillette sous les tirs est une fiction

Un petit garçon qui porte secours à une fillette sous une pluie de balles dans une ville en ruines, cette vidéo partagée par des chaines YouTube connues pour être relativement séieuses est très vite devenue virale sur le web. Mais il s’agissait en fait d’un court métrage de fiction tournée à Malte. Plutôt que de faire tout de suite la lumière sur la nature de ces images, le réalisateur norvégien a préféré laisser planer le doute pendant quelques jours pour, dit-il, sensibiliser l’opinion sur la place des enfants dans les conflits.

La kamikaze ukrainienne qui n'est ni kamikaze, ni ukrainienne

Une jeune kamikaze qui se jette sous un tank ukrainien avec une ceinture d'explosifs en signe de protestation : cette histoire a été largement relayée sur les réseaux sociaux pro-russes et illustrée avec la photo ci-dessus. Sauf que ce cliché est celui d'une certaine Polina, une Russe de 19 ans bien vivante et revoltée par cette utilisation de son image.

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