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Le gouvernement islamo-conservateur turc a autorisé la construction à Istanbul d'une église pour la petite minorité syriaque, une première depuis la création de la République turque en 1923, a-t-on appris samedi de source gouvernementale. "Ce sera une première depuis la création de la République. Des églises ont été restaurées ou rouvertes au public, mais aucune nouvelle église n'a pour l'heure été construite", a expliqué ce responsable sous le couvert de l'anonymat.
Les chrétiens sont ultra-minoritaires et parfois victimes d'attaques en Turquie, pays laïque à 99 % musulman, où le régime est accusé par ses détracteurs de "dérive islamiste".
Restaurations
Le gouvernement d'Ankara, qui espère rejoindre l'Union européenne, a dans cette perspective élargi les droits des minorités religieuses, restaurant églises, monastères et synagogues, et restituant certaines de leurs propriétés.
L'église doit être bâtie dans le quartier de Yesilköy, au bord de la mer de Marmara, sur un terrain accordé par la municipalité. Sa construction, lancée dans les prochains mois, sera financée par une fondation défendant les droits des Syriaques (orthodoxes et catholiques), qui vivent pour la plupart dans le sud-est de la Turquie et dont le nombre est estimé à près de 20 000 personnes.
Yesilköy, située sur la rive européenne d'Istanbul et surtout connue des Européens sous son ancien nom de San Stefano, abrite déjà trois églises : arménienne grégorienne, grecque orthodoxe et catholique.
Le pape François a effectué une visite en Turquie fin novembre, lors de laquelle il s'était inquiété de la situation précaire des chrétiens d'Orient, menacés par les djihadistes en Irak et en Syrie.
A Istanbul il y a beaucoup d'Eglises déjà, mais celle-ci sera pour le nombre de syriens qui ont fui les exactions du régime sanglant de Damas. Il faut espérer que des prétextes comme le respect de l'environnement et de l'architecture etc. Ne viendront pas mettre les bâtons dans les roues de cette future construction. Si une union d'architectes turcs portait plainte car le clocher de l'Eglise ne serait pas bien dans l'environnement actuel du quartier, le projet peut être retardé. Suivez mon regard... La construction des minaret en Suisse et en France n'était pas déclarée comme nuisible à l'environnement et incompatible avec le paysage architectural ?
Mais tenez compte du facteur populiste... Effectivement, les favoris aux prochains suffrages grecs promettent la fin de l'austérité, ça gronde au retrait de l'Euro, de l'UE. Et au final, ça sera comme partout ailleurs : une fois au gouvernement, ça ne mouftera pas, parce que l'UE c'est du pognon, un soutien monétaire et un bouc émissaire. Sans l'UE, ces mouvements, de gauche comme de droite, perdent tout canapé pour se faire les griffes, et redeviennent les chatons qu'ils sont : si y'a personne pour se faire mettre les problèmes du pays sur le dos, ça leur retombe dessus. La question britannique est un poil différente, le statut du RU dans l'UE étant assez particulier même sans considérer l'indépendance monétaire.
Je vous suis entièrement cependant sur le fait qu'elle ne fait plus rêver grand monde (en Turquie, au delà des populations aisés urbaine, c'est nada depuis le début). Mais il existe un certain consensus, bien que relatif, sur son utilité. Un peu plus loin, nos voisins d'Europe Centrale continuent en général de lui faire bon accueil, et je pense (et j'espère) que de ces pays, qui ont connus des heures sombres y'a encore pas si longtemps, viendront les futurs défenseur de l'idée européenne.
La problème aujourd'hui, n'est pas de savoir si la Grèce va empêcher la Turquie de rentrer dans l'UE mais si la Grèce va rester dans l'UE. Puis viendra le référendum britannique avant 2017, M. Cameron exigeant une renégociation profonde des traités. Rassurez vous aussi, l'UE ne fait plus rêver la population turque, de même qu'elle fait de moins en moins rêver les populations de l'UE. Seuls les milieu d'affaires sont favorables à une adhésion.