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4.janvier.20154.1.2015 // Les Crises

[Mediapart, c’est aussi ça…] Affaire Piketty : histoire d’une amnésie collective par Hubert Huertas

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Parce que Mediapart, c’est aussi ça – et ça vaut donc le coup de les soutenir, malgré les fortes réserves sur l’international…

L’affaire Piketty ne se résume pas à une histoire de breloque et de vanités. Elle est un symbole ravageur. Elle ne parle pas d’un homme qui refuse une médaille, mais d’un chef de l’État qui ne tient pas sa parole. C’est ce face-à-face avec soi-même qui donne son côté accablant à une affaire au départ insignifiante.

Des artistes, des savants, des acteurs publics qui refusent la légion d’honneur, il y en a des dizaines, pour des motifs les plus divers. L’indépendance, comme Edmond Maire l’ancien patron de la CFDT ; la protestation, comme la chercheuse Annie Thébaud-Mony en 2012 ; la colère, comme Hector Berlioz à qui l’État devait de l’argent ; le haussement d’épaules comme le dessinateur Jacques Tardi en 2013 ; Georges Brassens en son temps, se moquant du « fatal insigne qui ne pardonne pas », ou Léo Ferré dénonçant « ce ruban malheureux et rouge comme la honte ». Claude Monet, Georges Bernanos, Jean-Paul Sartre, Simone de Beauvoir, Albert Camus, Georges Sand, Pierre Curie, à chaque refus son anecdote et son bon mot.

La différence avec Piketty, c’est que l’État n’a pas écrit de roman avec Georges Sand, n’a pas cherché avec Pierre Curie, n’a pas chanté avec Brassens ou Ferré, ni dessiné avec Tardi, alors que le candidat François Hollande n’avait à la bouche que « la grande réforme fiscale » inspirée par un économiste en vue, dont le nom circulait sur toutes les lèvres.

Thomas Piketty, dans la campagne victorieuse de François Hollande, de l’automne 2011 au printemps 2012, ce n’était pas un conseiller parmi tant d’autres, c’était l’inspirateur, et la caution. La preuve que les quelques hardiesses économiques du candidat n’étaient pas improvisées. Si l’équipe entourant le futur président, et si le candidat lui-même promettaient d’agir sur la relance en pleine période de crise, c’est qu’une répartition plus juste de l’argent public recueilli par l’impôt allait créer un choc de confiance. À chaque question sur le déficit, ou sur la faisabilité de telle ou telle mesure, François Hollande répondait par « la grande réforme fiscale », et cette grande réforme fiscale, avec, entre autre, la fusion de la CSG et de l’Impôt sur le revenu, était issue des travaux de Thomas Piketty…

“Piketty”, c’était le Sésame, un mélange de magie et de science… La réponse globale et la réponse à tout.

Après les élections, la réponse globale s’est transformée en une succession d’ajustements qui ne répondaient qu’aux exigences de la droite et des organisations patronales, et le Sésame fut renvoyé à ses chères études, ses conférences, ses critiques, puis son best-seller mondial, tandis que le nouveau Président se consacrait aux 20 milliards d’allègements de charge du CICE, puis aux 40 milliards du pacte de responsabilité.

La grande réforme fiscale fut vaguement évoquée par Jean-Marc Ayrault en décembre 2013 avant d’être définitivement enterrée par la nomination de Manuel Valls au printemps 2014.

Si bien que l’attribution de cette Légion d’honneur apparaît, au seuil de 2015, comme une brassée de fleurs et de couronnes jetées sur la tombe d’une promesse, plutôt que l’aboutissement d’une carrière au service de la Nation… Geneviève Fioraso, la secrétaire d’État chargée de l’enseignement supérieur, à l’origine de cette proposition, aurait pu deviner que cette “récompense” ne chatouillerait pas la vanité du bouillant Piketty, mais l’agacerait plutôt.

Elle n’a pas réalisé. Elle n’a pas mesuré la dimension symbolique de cette décision a priori anecdotique, et elle n’est pas la seule. Quand l’affaire a éclaté, c’est tout le gouvernement qui a semblé frappé d’amnésie. Piketty n’était plus l’homme qui avait travaillé avec les ministres d’aujourd’hui, autour du candidat devenu Président, il était un intello, une espèce d’allumé, une star de l’édition dont on moquait les caprices…

Pour l’excellent Stéphane Le Foll, porte-parole du gouvernement, il y a d’un côté quelqu’un « qui a des idées intéressantes mais qui est un chercheur dans son bureau, qui fait des calculs », et de l’autre « la politique, qui est confrontée à la réalité ». Ah bon… Donc, François Hollande ne faisait pas de politique pendant sa campagne présidentielle !

Pour le secrétaire d’État Thierry Mandon, la réforme fiscale de Thomas Piketty est simplement inapplicable. Ah bon… Une réforme peut donc être inapplicable et promise à la fois !

Pour Axelle Lemaire, secrétaire d’État chargée du numérique, Thomas Piketty « confond peut-être le fait qu’une légion d’honneur est une récompense pour un mérite reconnu par la Nation, et pas une adhésion à une politique économique »… Ah bon. Donc, François Hollande n’adhérait pas au discours de sa campagne.

De bout en bout, de l’attribution de la médaille aux éléments de langage distillés dans les médias, le gouvernement et le Président se retrouvent confrontés à eux-mêmes, dans une sorte d’amnésie collective, et c’est ce face-à-face avec soi-même qui donne son côté accablant à cette affaire au départ insignifiante.

Pire encore. En opposant le mauvais coucheur Piketty au bon récipiendaire Jean Tirole, prix Nobel d’Économie, qui a accepté la médaille, les ministres confirment leur virage politique, c’est-à-dire la “trahison” que leur reproche le Front de gauche, la plupart des écologistes, et les frondeurs du PS. Car Tirole, pour Nobelisé qu’il soit, n’est pas un homme de gauche. Il a dû frémir au discours du Bourget (« mon ennemi, c’est la finance ») inspiré par Piketty. Jean Tirolle, le nouveau compagnon de route, est d’abord un libéral, et c’est lui le bon élève.

Pour compléter le tableau, notons encore ce “détail” de l’histoire… L’année éditoriale de la France a été marquée par deux livres. La vengeance de Valerie Trierweiller, et les errances d’Éric Zemmour. Tout le monde en parle parce qu’ils se sont beaucoup vendus. Le succès de Zemmour serait même un symptôme de l’extrême droitisation de la société française. Or Piketty, dans un pavé de 900 pages, publié en 2013, un ouvrage exigeant qui démonte les excès d’un libéralisme tout puissant en Europe, a vendu trois fois plus, et que trouve à déclarer le gouvernement PS, vexé : que cet économiste ferait mieux de retourner à ses chères études.

Si ce n’est pas un divorce, c’est carrément une fracture.

Source : Hubert Huertas, Mediapart, 3/1/2015

Commentaire recommandé

pucciarelli // 04.01.2015 à 06h55

Bonjour. Cet épisode ubuesque, proposer la légion d’honneur à un chercheur sur lequel on s’est essuyé les pieds après l’avoir cyniquement utilisé révèle, au-delà des excellentes remarques de M.Huertas, l’incroyable inconsistance du président et de ses ministres. Ils disposent d’un hochet, qui à leurs yeux n’a apparemment aucune valeur, et dont ils usent pour apaiser les vanités ou les flatter. On pense ce que l’on veut de la Légion d’honneur, mais elle porte encore comme un parfum de Nation, d’Histoire, que Léo Ferré par exemple a rejetée pour cela. C’était un refus politique. Utilisé comme un gadget par M. Hollande et ses comparses, elle est refusée en tant que gadget par M. Picketty, et ce refus donne à l’équipe gouvernementale l’apparence (fondée sans doute) de marionnettes sans épaisseur, de manipulateurs médiocres, et au bout du bout, les uns et les autres passent pour des rigolos, qu’ils sont probablement. M. Picketty a très logiquement refusé une décoration qui n’aurait jamais due lui être proposée. Ce gouvernement et ce président vivent de toute évidence sur une autre planète, où un homme aussi désavoué que l’est M. Hollande peut rêver à un deuxième mandat. La France mérite mieux que ces petits marquis sans cervelle et sans courage. 2014 se termine comme elle avait commencé, et préfigure 2015. Que peuvent défendre de nos intérêts des gens aussi légers, aussi peu politiques dans les négociations calamiteuses du Traité transatlantique? Rien, absolument rien. Nous sommes vendus avant même d’avoir été achetés. Quel désastre!

81 réactions et commentaires

  • Louis Malle // 04.01.2015 à 01h41

    « Ah bon… Une réforme peut donc être inapplicable et promise à la fois !»

    Quelle naïveté… Elles ne servent pas à celà les campagnes électorales ?

    L’adage est pourtant vieux : « demain, on rase gratis ! »

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    • cepamoi // 04.01.2015 à 18h41

      Allons allons … ne soyez pas si naifs!

      De Gaulle lui meme ne s’était il pas fait élire sur l’Algérie française?

      Y en a qui viennent de naitre ici …

        +1

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    • gerard Colin // 04.01.2015 à 22h05

      Calomnier contre le rebelle est cependant une spécialité de politicien en la matière de laquelle les membres de ce gouvernement ont développé leurs compétences sans interruption. Quelques soient les rebelles en question.

        +0

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    • RGT // 05.01.2015 à 22h42

      Hollande a bien appris la leçon de son mentor menteur François Mitterrand :

      « Les promesses électorales n’engagent que ceux qui les croient ».

      Circulez, y’a rien à voir !!!

        +1

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  • le Prolo du Biolo // 04.01.2015 à 05h53

    Un gouvernement qui souhaite à la fois honorer Jean Tirole et Thomas Piketti ne doit pas avoir les idées très précises en matière d’économie …

    Et son projet doit être de l’ordre du brouillard le plus complet.

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    • Christophe // 04.01.2015 à 15h28

      Salut a toi le Prolo du Biolo

      De toutes façons, le mondialisme idéologique, comme système, comme modèle de développement et d’organisation du monde est un modèle intrinsèquement oligarchique. Il conduit inévitablement, par la mise en concurrence de sociétés socialement plus « égalitaires », (constituées d’un tissu social allant du prolétariat à la haute bourgeoisie et passant par toutes les classes intermédiaires) avec d’autres tout à fait « inégalitaires » (constituées d’une petite élite sociale et d’un immense prolétariat tiermondisé), par l’inévitable défaite par KO économique de la première pour raisons de rentabilité ! Dans un système, dont la seule axiologie est le meilleur profit, réside néanmoins ce paradoxe : les sociétés plus « égalitaires » sont celles qui, par leurs classes moyennes génèrent de la consommation et donc de l’économie. Cette démonstration s’applique parfaitement au sort des nations européennes depuis la création de l’ UE. La désindustrialisation, la délocalisation de la production et l’importation massive de produits manufacturés (à bas couts), ont été le sort des pays socialement avancés et notamment de la France. Celle ci a dés lors choisis de soutenir sa consommation par la dette et a entériné sa mise en esclavage économique. En résumé la guerre économique de tous contre tous, l’endettement généralisé des états, la tiermondisation des peuples et sa spoliation économique sont les principaux outils du projet mondialiste … pour le plus grand profit d’une toute petite élite. Voici pourquoi je n’attends rien d’aucun parti politique dit de « l’axe républicain ». Rien ne peut être réformé dans le cadre du paradigme économique actuel !

      Bonne année à tous … si tant est qu’elle puisse être bonne ?

      … Et préparer vous pour la fin du printemps 2015 à l’éclatement probable de la bulle financière des sociétés américaines de gaz de schiste (due aux cours actuels du pétrole), dont les dettes évidemment « titrisées » sont, bien entendu, répandues dans tous les produits financiers (ça ne vous rappelle rien ?)
      Cordialement
Christophe

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    • cepamoi // 04.01.2015 à 18h42

      La démocratie c’est plaire au plus grand nombre …

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  • arthur78 // 04.01.2015 à 06h46

    Pour ceux qui n’aurait pas vu le débat : Hollande Piketty le 28 janvier 2011 sur Mediapart

    http://www.revolution-fiscale.fr/dans-les-medias/52-debat-avec-francois-hollande-mediapart

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    • Nerouiev // 04.01.2015 à 09h27

      On ne peut pas mieux dire. Le problème c’est que 2017 c’est encore loin et à toujours rouler dans le brouillard on ne va plus savoir où on est, si ce n’est pas dans un ravin dont on ne pourra plus sortir.

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      • cepamoi // 04.01.2015 à 18h45

        2017 sera comme 2012 qui était comme comme 2007 lui meme comme 2002 etc …

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    • Totoleon // 04.01.2015 à 20h06

      Merci pour le lien, Je vais le revoir avec plaisir car j’ai abandonné Médiapart pour cause de suivisme de la communauté financière et militaire internationale.A l’époque et à l’écoute de François Hollande « franc comme un âne qui recule » durant tout le débat, j’avais déja pris ma pris ma décision de ne pas voter pour lui et donc de m’abstenir! Il va sans dire que Thomas Piketty avait dû depuis longtemps prendre l’envergure du personnage et n’attendait rien de notre président mal aimé à juste raison.Les septiques peuvent le vérifier grâce à vous.

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  • pucciarelli // 04.01.2015 à 06h55

    Bonjour. Cet épisode ubuesque, proposer la légion d’honneur à un chercheur sur lequel on s’est essuyé les pieds après l’avoir cyniquement utilisé révèle, au-delà des excellentes remarques de M.Huertas, l’incroyable inconsistance du président et de ses ministres. Ils disposent d’un hochet, qui à leurs yeux n’a apparemment aucune valeur, et dont ils usent pour apaiser les vanités ou les flatter. On pense ce que l’on veut de la Légion d’honneur, mais elle porte encore comme un parfum de Nation, d’Histoire, que Léo Ferré par exemple a rejetée pour cela. C’était un refus politique. Utilisé comme un gadget par M. Hollande et ses comparses, elle est refusée en tant que gadget par M. Picketty, et ce refus donne à l’équipe gouvernementale l’apparence (fondée sans doute) de marionnettes sans épaisseur, de manipulateurs médiocres, et au bout du bout, les uns et les autres passent pour des rigolos, qu’ils sont probablement. M. Picketty a très logiquement refusé une décoration qui n’aurait jamais due lui être proposée. Ce gouvernement et ce président vivent de toute évidence sur une autre planète, où un homme aussi désavoué que l’est M. Hollande peut rêver à un deuxième mandat. La France mérite mieux que ces petits marquis sans cervelle et sans courage. 2014 se termine comme elle avait commencé, et préfigure 2015. Que peuvent défendre de nos intérêts des gens aussi légers, aussi peu politiques dans les négociations calamiteuses du Traité transatlantique? Rien, absolument rien. Nous sommes vendus avant même d’avoir été achetés. Quel désastre!

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    • lon // 04.01.2015 à 13h09

      Oui, la légèreté , c’est ce qui les caractérise le plus .

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  • yannn // 04.01.2015 à 07h45

    opposer le livre d Piketty et celui d Zemmour sur le débat du libéralisme, c’est ne pas avoir lu le livre de Zemmour qui dénonce aussi un libéralisme débridé, au travers d’une mondialisation excessive.

      +26

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  • Niya // 04.01.2015 à 08h02

    Bonjour
    Sur cette question, Huertas fait un article qui met les choses à l’endroit. Il se permet même de montrer sa « très grande indépendance à l’égard des pouvoirs ».
    Il n’empêche, cette question reste mineure, quasi-insignifiante (refus ou pas d’une breloque attribuée sur des critères discutables voire prime ou incitation à la servilité) même si elle montre une nouvelle fois la duplicité du pouvoir actuel
    Sur des questions qui semblent majeures (voir l’entretien avec Martine Billard), le même « journaliste indépendant » s’affranchit de toute rigueur professionnelle et n’hésite pas à caricaturer !
    Je ne peux que reprendre le commentaire de FifiBrind_acier du 03 janvier 2015 à 08h41
    « Mediapart utilise une méthode de manipulation qui consiste à faire du journalisme sur les sujets intérieurs français, et de la propagande euro-atlantiste sur les sujets de politique étrangère. Quand les lecteurs le comprennent, ils se désabonnent. »
    Je me suis désabonné

    Cordialement

      +47

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    • Pärano // 05.01.2015 à 22h13

      Si l’on participe même involontairement à l’affaiblissement du pays, il est cohérent de faire du “…journalisme sur les sujets intérieurs français, et de la propagande euro-atlantiste sur les sujets de politique étrangère”.

      Explication:
      On attaque la cible, c’est à dire l’intérieur (depuis l’intérieur) pour le compte d’un patron extérieur que l’on sert et défend (qui donne les ordres et même parfois les éléments pour attaquer…)

      Un patriote lucide fait l’inverse: Il soutient tant que possible les siens (l’intérieur), évite de les affaiblir, et combat au besoin l’adversaire (l’extérieur)…en faisant du journalisme.

        +0

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  • Flury // 04.01.2015 à 08h08

    Bravo, je n’aurais pas dit mieux, c’est effectivement l’illustration de ce qui aura été (attendons quand même la fin du quinquennat) la trahison, le ratage, l’occasion historique manquée, majeurs de F. Hollande. L’occasion manquée aussi de redonner confiance dans le politique, de réintroduire l’idée d’une saine solidarité et de renforcer ainsi la cohésion sociale. Quel gâchis !

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  • Air One // 04.01.2015 à 08h23

    Désolé mais je n’achète pas le story-telling tricoté par Mediapart (qui, je le rappelle, a activement soutenu Hollande durant la présidentielle). Piketty est méprisé par ceux qu’il a servi et ces gens-là sont des cyniques mais pas des idiots et savent que Piketty n’est pas né de la dernière pluie. Il connait le PS, et surtout, il connait forcément le parcours sociétal-libéral de Hollande au sein du PS. Ceux qui ont gobé le grotesque discours du Bourget (« mon adversaire c’est la finance ») ne doivent avoir aucune culture politique. Alors que Piketty se pince le nez parce qu’il aurait été « blousé », c’est un peu gros. Qu’il ne souhaite pas, en revanche, être associé à ce que fait Hollande depuis 3 ans, cela peut se comprendre.
    A titre personnel, je préfère largement un Jacques Généreux !

      +19

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  • FifiBrind_acier // 04.01.2015 à 09h11

    La réalité dont parle Stéphane le Foll, c’est celle de la politique européenne.
    Où il n’est nullement question de faire de la relance par le pouvoir d’achat…, mais par l’offre.
    On nous le répète sur tous les tons.

    Quand on est dans l’UE, il n’est plus question de faire des politiques intérieures nationales.
    Comme personne ne veut le comprendre, Viviane Reding, qui était Vice présidente de la Commission européenne, qui est venue l’expliquer aux Députés français.

    http://www.dailymotion.com/video/x11kkuc_viviane-reding-il-n-y-a-plus-de-politiques-interieures-
    nationales-il-n-y-a-plus-que-des-politiques-e_news

    L’interdiction de faire des politiques intérieures nationales s’adresse aussi à tous ceux qui ne sont pas Députés, qui croient que Hollande est incompétent, et qu’en changeant de calife, on pourrait faire autre chose… « Nous pouvons »,  » Podémos » et les autres = « Yes we can ».

    We cannot rien du tout, on fait ce qu’il y a dans les Traités et ce que décide en dernier ressort la Commission européenne. Point. Rien ne sert de faire des super programmes de politique intérieure nationale, ils sont tous en contradiction avec les Traités.

    La zone euro vient aggraver le mal. L’euro, n’est pas une mesure économique, mais politique.
    Il a été mis en place de manière délibérée pour faire baisser le prix du travail et envoyer les Etats providence aux égouts. C’est Robert Mundell, l’inventeur de l’euro qui l’explique.

    http://www.lalettrevolee.net/article-les-ravages-sociaux-de-l-euro-une-strategie-deliberee-109713727.html

    Tous ceux qui font croire qu’on peut faire « autrement », qu’il est possible de « réformer » l’ Europe, nous vendent du vent. Pendant qu’ils retardent le moment d’en sortir, les banques encaissent les intérêts de la dette, les entreprises font faillite, le chômage et la pauvreté s’étendent.
    Ils favorisent ceux qu’ils prétendent combattre.

      +43

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    • Roscanvel // 04.01.2015 à 11h00

      On nous prédit le chaos en cas de sortie de l’UE, ou abandon de l’euro. Mais le chaos c’est maintenant!!!

        +17

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  • yoananda // 04.01.2015 à 09h15

    Incompétents jusque dans les moindres détails.
    Il faut licencier Hollande et son équipe et s’assurer qu’il n’ai pas de place au chaud ensuite après avoir foutu une telle merde dans le pays.

      +5

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    • François // 04.01.2015 à 15h57

      D’accord, mais pour installer qui? Jus-pet? Tsar- kollabo? Tout le monde joue dans la même équipe: l’argent n’a pas d’honneur.

        +15

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      • yoananda // 05.01.2015 à 14h13

        c’est vrai que c’est le plus gros soucis …
        mais je pense que c’est le système (politique) qu’il faut revoir et pas seulement changer l’homme.

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    • lvzor // 08.01.2015 à 20h34

      Il faut arrêter de parler d’incompétence.
      Comme Président d’une république indépendante Hollande serait effectivement incompétent, mais ce n’est pas le cas. En tant que fondé de pouvoir des banques américaines chargé d’exploiter la France, son vrai job, il est extrêmement compétent.

        +2

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  • Fox 23 // 04.01.2015 à 09h18

    Je rejoins assez bien Air One sur ce point.Chaque entreprise, et Mediapart en est une a sa culture. Ce bon papier sur les lâches abandons de Hollande (seuls ceux qui ont voté pour ce type qui n’a jamais travaillé pouvaient croire à ces flots de démagogie) ne rattrape pas les dérapages lourds à l’international.
    Par contre, c’est un thermomètre assez précis de la température politique du moment.
    Médiapart, qui a activement, en effet, soutenu le candidat Hollande et participé à la chute médiatique de son adversaire agit comme le rat, il quitte le navire Hollande et participe à son sabordage.

      +5

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    • Homère d’Allore // 04.01.2015 à 10h45

      « Les rats quittent le navire Hollande »

      Ils y remonteront très vite en cas de nouvelle candidature de Guimauve le Conquérant qui n’a absolument pas abdiqué pour un second mandat et dont la stratégie politicienne est loin d’être stupide.

      Je ne sais si il l’a préparé tout seul comme un grand ou si des officines spécialisées s’en occupent mais on commence à comprendre qu’un deuxième quinquennat Hollande est dans les tuyaux.

        +6

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      • Patrick Luder // 04.01.2015 à 11h04

        Si Hollande brigue un 2e mandat, la France sera
        … et la risée
        … et la moquerie
        de la terre entière,

        même les poissons s’étoufferont de rire.

          +5

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        • Homère d’Allore // 04.01.2015 à 12h10

          Pensez-vous donc que Hollande ait obéi à Obama sur les Mistral sans contrepartie ( pour lui, pas pour la France, bien sûr) ?
          Les meilleures officines et les meilleurs spin doctors vont se pencher sur son cas et vendre un âne pour un cheval de course !
          Karl Rove a bien réussi a faire réélire W en 2004. Et ce dernier était bien plus abruti que Flamby.

          D’ailleurs, leur tactique est assez lisible.

          1 / faire remonter Hollande à 18 %. Ça suffira.

          2/ vider le programme de L’UMP en l’appliquant avant eux

          3/ faire gonfler Marine à plus de 35 % au premier tour

          4/ remettre Sarkozy en selle.

          5/ lui faire gagner des primaires truquées et contestées

          6 / susciter d’autres candidatures à droite de Young Leaders

          7 / arriver à un premier tour ressemblant à celui-là :

          Marine Le Pen: 36 %
          François Hollande: 18 %
          Nicolas Sarkozy: 17 %
          Alain Juppé 15 %
          Jean-Luc Mélanchon 9 %
          le reste: 5 %

          8/ Ameuter tous les médias pour la défense de la République devant le danger fasciste, un peu comme Chirac en 2002. Refuser le débat télévisé comme en 2002.

          9/ Bon, certes ça fera pas 82-18 comme en 2002 mais 51-49.

          10/ Et la « Communauté internationale » loin de rire, le présentera comme le sauveur de la démocratie. Une place lui sera réservé au Panthéon après sa mort !

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          • georges dubuis // 04.01.2015 à 15h00

            MDRalors, le PS sortira peut être son big joker indiscutable… DSK, l’Expert malgré tout, digne d’un feuilleton bien connu, c’est écrit dans les écritures de la notoriété/cinéma.

              +2

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          • Julian // 04.01.2015 à 17h29

            Homère,
            Votre scénario est tordu, mais assez bien tordu pour émaner des conseillers tordus du Prince.

            Sans rire, vous avez couché par écrit ce qui rôde dans nos esprits. Bravo.

            La carte « Juppé » s’insère parfaitement dans le jeu.

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          • Deres // 05.01.2015 à 14h44

            Tout comme vous le décrivez, la marge de manœuvre est extrêmement étroite pour Hollande, qui peut tout aussi bien se faire éjecter au premier tour. La double candidature à droite n’est pas une certitude. La simple candidature à gauche non plus : les écologistes peuvent très bien faire bande à part, voir même des radicaux de gauche. Devant une défaite assurée avec le PS, ces formations pourraient jouer sur le fait d’avoir leur propre score, historiquement leur meilleur, pour jouer le rapport de force avec le PS pour les alliances des élections parlementaires. Si vous faites 9% et le PS 18% au présidentielle, le nombre de siège de député que vous pouvez réclamer dans une alliance n’est pas du tout le même …

            Je pense que Flamby ne calcule donc pas aussi loin. Gagner des primaires d’abord. les objectifs de faire monter le FN et de saborder Sarko sont secondaires pour le moment. Le soutien des médias et des people est par contre important et il doit turbiner à fond dessus avec Julie.

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            • Homère d’Allore // 05.01.2015 à 16h33

              Si c’était Tout Mou qui calculait lui-même, en effet, les risques seraient trop grands et son équipe de bras cassés ne pourrait tenir le timing.
              Mais ce type de scènarios s’écrit bien plus haut.
              Par ceux qui ne voulaient pas de DSK, par exemple…

              La double candidature à droite est quasi sûre, d’autant plus que L’UMP est aussi vérolée de Young Leaders que le PS.

              Quant aux écolos, en effet, il faudrait qu’ils présentent un candidat au début, donc l’homme au scooter resterait hors course pour tout le monde, plafonnant à 14 % d’intentions de vote jusqu’au dernier mois.
              Puis, soudainement, le candidat vert se retirerait pour « faire obstacle au fascisme » et autres fariboles.On peut aussi rajouter un accord sur un barrage quelconque pour saupoudrer le plat !

              La véritable raison serait un bon magot à Singapour ou aux Îles Vierges.

              Tout à coup, Guimauve le Conquérant remonterait au dessus de la ligne de flottaison.

              Oui, je sais, je ne crois pas en la démocratie…

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      • Roscanvel // 04.01.2015 à 11h05

        Bien sûr qu’un 2ième quinquennat « Hollande » est dans les tuyaux. Le PS espère même la candidature Sarkozy. Comme cela, il y aura 2 candidats « repoussoir » avec Marine Le Pen. Et en avant « le vote utile »….

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        • cepamoi // 04.01.2015 à 18h51

          Hollande va beneficier du prix de petrole : C’est bien 40 milliard d’euros de mieux pour le commerce exterieur en 2015 … d’ici à ce que la situation economique se redresse d’elle meme d’ici 2017 et malgré F. Hollande …

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          • Deres // 05.01.2015 à 14h48

            Sauf que nous ne sommes pas les seuls à bénéficier de cet effet. Les américains en bénéficient même plus car le billet vert ne s’effondre pas lui. Et vis à vis des autres pays européens, cela gomme même en partie notre avantage concurrentiel venant du nucléaire qui nous fournit de l’électricité pas cher par rapport à leurs centrales à gaz. Cela ne compensera pas les réformes que nous n’avons pas faite, mais que tout le monde a réalisé autour de nous.

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      • Louve Bleue // 04.01.2015 à 12h04

        J’ose espérer que les électeurs en majorité auront cette fois bien compris que droite ou gauche sont des fictions pour garder le peuple sous contrôle et en esclavage moderne…Et je n’ai guère plus confiance dans les extrêmes. Voyons voir ce que les grecs vont voter et le courage que Siriza aura ou se dégonflera ? Et je suppose que si Siriza à la majorité et ensuite le courage d’agir et de vraiment changer quelque chose, l’Empire s’empressera d’assassiner, créer une guerre civile et/ou de bombarder la Grèce. Et j’espère alors que les peuples d’Europe descilleront enfin leurs yeux de ces poteaux qu’ils ont dans la figure !

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        • hema // 04.01.2015 à 14h02

          « créer une guerre civile et/ou de bombarder la Grèce »
          1) pas très sympa pour les grecs
          2) vu l’apathie dans laquelle nous sommes plongés, le résultat d’une réaction brutale du pouvoir pourrait tout aussi bien être l’inverse que ce que vous espérez (Cf stratégie du choc de Naomi Klein) à savoir que nous serons tous mangés à la sauce Grèque et en plus on dira merci. Certes la révolte viendra mais quand ?

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        • Chris // 04.01.2015 à 17h10

          Merkel et Steinmeir viennent d’annoncer que maintenant il n’y plus danger pour la zone euro que la Grèce sortent de l’UE…
          http://www.lesechos.fr/monde/europe/afp-00617320-merkel-prete-a-laisser-la-grece-sortir-de-la-zone-euro-media-1079868.php#
          « Le risque de contagion pour d’autres pays est limité car le Portugal et l’Irlande sont considérés comme assainis » estiment-ils !
          Curieux qu’ils ne parlent pas de l’Italie et de l’Espagne en très mauvaise posture, bientôt flanqués de la France. Pour ne pas alerter les « investisseurs » ?

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          • Alae // 04.01.2015 à 18h08

            « Et je suppose que si Siriza à la majorité et ensuite le courage d’agir et de vraiment changer quelque chose, l’Empire s’empressera d’assassiner, créer une guerre civile et/ou de bombarder la Grèce. »

            Auquel cas, soit nos médias se claquemureront dans le mutisme comme ils le font actuellement sur les événements qui ne vont pas dans le sens de la narrative officielle, soit ils agoniseront la Grèce d’injures. Je vois d’ici les titres, « corruption endémique en Grèce, Syriza pris la main dans le sac » ou « La Grèce, toujours mauvaise élève de l’UE, doit rendre des comptes », etc, etc. La technique, bien rodée, repose sur la maxime « qui veut tuer son chien l’accuse d’avoir la rage ».

            Et cela grimperait jusqu’à l’hystérie dans le cas d’un scénario-catastrophe pour l’UE : qu’est-ce qui se passe si la Gèce prend Merkel au mot, sort de l’UE et de l’euro et retrouve une économie digne de ce nom dans la foulée ? De quoi donner des ailes aux pays en difficulté comme l’Espagne, l’Italie et le Portugal, et des sueurs froides à Juncker, Draghi et consorts. Dans ce cas, vous pouvez parier que les médias nous serviraient une diabolisation de la Grèce en continu.
            Comme toujours, soit les peuples n’y verraient que du feu, soit on n’écoutera pas ceux qui protesteront.

            Jamais nous n’avions eu une machine à propagande aussi aboutie, aussi cynique, stupide et implacable. C’est épouvantable.

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            • Homère d’Allore // 04.01.2015 à 19h19

              Bien d’accord, Alae.

              Et puis les bombardements de L’Empire, les Grecs y sont accoutumés…

              http://michelcollon.info/Les-USA-ont-d-039-abord-utilise-le.html

              Il leur restera aussi la carte Aube Dorée comme ils ont joué Svoboda en Ukraine.

              D’ailleurs, ils peuvent la jouer « à rebours ». Genre soutien d’Aube Dorée à Syriza style baiser de la mort.

              Les scénarios sont multiples et l’Empire a déjà usé de son talon de fer dans ce pays.

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          • theuric // 04.01.2015 à 18h57

            C’est pire que cela, c’est pour s’empêcher de voir la fin prochaine de l’économie-monde, des U.S.A. et de l’U.E..
            Il ne s’agit pas de savantes stratégies mais tout simplement de déni.

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            Alerter
  • JC // 04.01.2015 à 09h23

    Mouais non excusez-moi mais c’est pas ça qui va compenser quoi que ce soit et me faire soutenir Mediapart, et en plus on retrouve l’habituelle erreur « mon ennemi, c’est la finance » qui n’a jamais été prononcé parce que Hollande a parlé d’adversaire et de monde de la finance.

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    • robin // 04.01.2015 à 12h50

      Je vous trouve bien tâtillon, « adversaire du monde la finance », dans son essence ça ressemble bigrement à « mon ennemi la finance » non? ne jouons pas sur les mots

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      • Nerouiev // 04.01.2015 à 14h08

        Non, il a dit « mon adversaire c’est le monde de la France » concernant sa côte de popularité.

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      • ploi // 04.01.2015 à 18h02

        C’était d’ailleurs un lapsus. Il pensait : « Mon ennemi c’est la France ». Ses actes prouvent au moins qu’il n’a pas trahi sa pensée.

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        • theuric // 04.01.2015 à 19h13

          Un ennemi et un adversaire c’est tout à fait différent.
          Non, ce mot avait été très précisément choisi pour le sens qu’il a.
          Certes, il y a lute autant contre un adversaire que contre un ennemi, mais le regard porté sur l’un ou sur l’autre est radicalement opposé.
          Un ennemi est tué par volonté, un adversaire par accident, nuance.
          D’ailleurs, qu’il ait usé du mot adversaire plutôt qu’ennemi était bien joué, tout le monde s’est laissé prendre.
          Mais allons plus loin.
          Demandons-nous si, depuis Monsieur Sarkozy, le Président de la République ne serait pas devenu le bouc émissaire idéal pour que personne ne demande des comptes aux réels responsables de cette imbécilité de gabegie ruinant les pays de l’Union-Européenne?
          Je ne demande pas que quiconque soutienne Monsieur Hollande mais que chacun comprenne les enjeux en cours.
          Non?

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    • Georges // 05.01.2015 à 19h34

      @JC
      Merci pour la précision, ce n’est pas du tout être tatillon comme marqué par certains.

      Il est malsain de modifier le propos initial pour pouvoir le critiquer.

      Si on veut des critiques solides, il ne faut pas tomber dans le piège de la manipulation, par modification du propos ou du contexte ou d’autres techniques.

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  • Baudon // 04.01.2015 à 09h52

    De renoncements en renoncements ainsi vont les professionnels de la profession politique. Seul un grand mouvement citoyen avec des femmes et hommes politiques exerçant leur fonction comme un « ministère » i.e. un service… Nouvelle Donne?

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    • François // 04.01.2015 à 16h06

      L’essentiel ne se joue pas sur la scène politicienne… Souvenons-nous d’un dénommé Kennedy et plus loin, Lincoln.

      Abstention vaincra:
      Du bois le loup sortira.

        +2

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  • aikongo // 04.01.2015 à 10h15

    « Ah bon… Une réforme peut donc être inapplicable et promise à la fois !»

    La soit disant démocratie actuelle n’est qu’un vaste jeu de dupe, grand marché de fausses promesses jamais appliquées ou si peu !
    y a t il jamais eu la moindre condamnation pour un politique qui n’applique pas ce pour quoi il a été élu ?

    Si les élections changeaient quoi que ce soit, ça fait longtemps qu’elles seraient interdites. Coluche

      +6

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  • georges dubuis // 04.01.2015 à 10h52

    ‘Jean-Luc Godard, lui, avait refusé l’ordre du Mérite, ce qui lui avait donné l’occasion d’un de ses célèbres bons mots :

    « Je n’ai aucun mérite et je n’ai d’ordre à recevoir de personne. » »

      +7

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  • Patrick Luder // 04.01.2015 à 11h00

    Taper sur le président en place et son gouvernement
    s’apparente à jeter un sceau d’eau sur un patient fiévreux de la malaria …
    … mais personne ne remet en question le système en place.

    Ce n’est pas un gouvernement,
    mais un autocar ou chacun des passagers prend le volant quelques minutes,
    chacun changeant sans cesse de destination à sa propre cause,
    et sans l’avis des autres passagers !!!!!

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  • cedric // 04.01.2015 à 11h04

    je ne vois aucune trahison de la part des ténors du PS. Ils appliquent leurs idées, leur politique. Après les promesses de campagne n’engagent que ceux qui y croient.

      +4

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  • Mistral // 04.01.2015 à 11h26

    Le spectacle de dirigeants politiques du plus haut niveau, découvrant soi-disant que le capitalisme dérégulé débouche sur une concentration de la richesse et entraine une explosion des inégalités, est assez étonnant…
    Il serait plus utile de sanctionner réellement et de condamner lourdement les banquiers et financiers responsables des crises qu’ils font payer ensuite aux contribuables.
    Difficile cependant pour les dirigeants politiques de mordre la main de leur maîtres qui financent leurs campagnes électorales et leurs carrières politiques, puis les conférences internationales pour les plus « méritants »…

      +6

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  • LA ROQUE // 04.01.2015 à 11h37

    Chapeau bas Mr Piketty pour votre travail et votre refus de recevoir la légion d ‘honneur.
    Il reste des hommes de convictions.
    Vous pouvez être assuré que vous avez la reconnaissance d’une partie certainement non négligeable de la nation et que cela a plus de valeur que toutes décorations!

      +5

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  • C F // 04.01.2015 à 11h40

    Non, je n’accorderais plus aucun crédit à Médiapart si tant est que j’ai pu lui en accorder un, un jour.
    Je crois en effet que le seul critère qui vaille permettant de juger de la pertinence et de la qualité d’une ligne éditoriale, est celui qui s’appuie sur l’analyse de la vision géopolitique portée par la rédaction.
    A contrario, ce qui relève de la sphère politique intérieure, a de grandes chances d’être parasité par des querelles microcosmiques, venant immanquablement brouiller la profondeur du propos, si ce n’est sa sincérité.
    Ainsi, paradoxalement, ce qui fait courage et sens pour une rédaction, s’exprime d’abord dans sa vision géopolitique, le reste, qu’il sonne bien ou non à nos oreilles, n’est que gesticulation verbale.
    Les rédactions sont peuplées de petits marquis, brillants certes, mais aux épaules bien frêles et au courage bien mince des lors qu’ils s’écartent du lit douillet que leur entregent leur procure.

      +14

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  • Louve Bleue // 04.01.2015 à 11h56

    Le gros, gros, GROS problème, est que nous allons continuer de voter pour des politiciens qui n’ont pas à respecter leurs contrats ( promesses électorales) . Il faut changer cela. Que s’ils font autre choses que promises, ils dégagent illico, voir aillent en prison !

      +5

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    • Ludovic // 04.01.2015 à 15h03

      Le gros, gros, GROS problème, est :

      Qui contrôle l »émission de la monnaie…, contrôle ce et ceux qui en dépendent.

      Tout le reste, c’est du vent pour idiots utiles.

        +12

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  • PETER // 04.01.2015 à 12h08

    Premièrement, si je peux me permettre, Olivier, vous devez ménager la chèvre et le chou et en publiant cet article vous êtes dans votre rôle de directeur des relations publiques du blog & de l’association vis-à-vis d’un blog confrère ( ?). Très bien.
    Deuxièmement, en tant qu’adhérent, je pense que votre blog est nettement supérieur à l’autre car il s’appuie sur une base de professionnels aux fonctions multiples dans le monde socio-économique et qui ont aussi la capacité d’écrire et de traduire des articles qui valent largement les « journalistes » professionnels du dit blog au niveau de la déontologie & de l’objectivité. Troisièmement, à propos de la critique du contenu de cet article, que de naïveté (volontaire ou inconsciente ?) sur une simple question de trahison au cœur du minuscule monde politico universitaire français dont les acteurs se croient encore et se pensent toujours comme une élite au-dessus d’un peuple de travailleurs qui doivent « picoler » ce breuvage politico médiatique sans jamais avoir la gueule de bois … Critiquer le PS avec cette petite affaire, quel courage de ligne éditorial ! Surtout quand on sait qui est son boss Plenel. Rajouter une couche de dédain sur deux autres best-sellers de la rentrée, quel courage journalistique ! Et, utiliser ce néologisme affreux de « droitisation » quelle belle prose médiatique (de gauche ?) ! Piketty serait donc la tête de proue du navire amiral de la Gauche avec un grand G dont tout le monde cherche encore sa baie d’échouage … Peut-être celle de New York ? Le S&P 500 remercie encore la presse officielle française du net, si subversive apparemment, de maintenir le salarié français dans le débat mortifère Droite – Gauche. Mais qui définit les deux concepts et qui appartient à tel ou tel camp ? Là commence le réel débat. Et, sans trop me tromper, je pense que la Droite a gagné sur la Gauche, mais chute, ne le répétez pas trop fort aux journalistes …
    Quatrièmement, lisez plutôt le début de la biographie de Thomas Piketty sur la fameuse encyclopédie en ligne et vous comprendrez ce que signifie la fin de la politique sociale européenne de l’après deuxième guerre mondiale au profit du libéralisme à la sauce (ketchup) américaine, depuis les années 80, sur fond de haute trahison médiatico-politique, les deux bras armés du Capital et de ses (quelques) propriétaires. Ou, comment passer d’une éducation de banlieue parisienne rouge sang type révolutionnaire puis libertaire dans le Larzac pour terminer tout droit à la London School of Economics et Political Science. Cette deuxième partie de l’intitulé de l’université anglaise est souvent négligée en France et pour cause car s’est très bien de briller en société mondaine avec ses connaissances et ses livres mais c’est mieux de les appliquer dans les lois et dans la réalité socio-économique et géopolitique. C’est le fameux côté pragmatique anglais que j’apprécie.
    Cinquièmement, je tenais de nouveau à remercier Olivier pour son travail et sa liberté d’expression et de ton qui mériterait de recevoir la grande croix de la Légion d’Honneur pour son combat d’idées ! Meilleurs vœux.

      +9

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  • Jean de la défense // 04.01.2015 à 12h32

    Oui mais, le livre de Thomas Piketty tout sésame qu’il soit, plus de 900 pages tient par sa conclusion et il n’est pas révolutionnaire. Il déplore la structure du capital français et la place prépondérante qu’y tiennent les vielles sociétés, enfin bref, ma mémoire fait défaut, mais en gros, c’est ce genre de critique, tout-à-fait insuffisante il me semble…

      +4

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  • Omar // 04.01.2015 à 12h46

    Bonjour.

    Effectivement, en dépit de faiblesse ou d’unilatéralité de l’analyse, (unilatéralité que je saisis mal venant de ce journal) sur certains événements internationaux, Médiapart mérite toutefois largement qu’on le soutienne pour nombre aussi d’articles et de textes de qualité.

    Pour ce que j’en dis…

    Cordialement.

      +0

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    • Fox 23 // 04.01.2015 à 14h45

      En gros, en vous lisant, il faut excuser les rigolos qui essaient de gouverner la France, C’est pas la faute à untel, il a juste eu le volant quelques minutes !!!
      je ne saurais trop vous conseiller de relire la constitution de la 5ème République et cessé de prêter à vos idoles décaties du PS des dons qu’ils n’ont jamais eu, A part sans doute celui de la magouille.
      Bienvenue en politicanaillerie…

        +2

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  • mescalito22 // 04.01.2015 à 12h47

    A propos de T.Piketty: un débat très intéressant avec un philosophe dont je suis le séminaire (à Aubervilliers) depuis plusieurs années: ALAIN BADIOU.
    Oû l’on découvre qu’ils sont finalement baucoup plus proches qu’on pourrait le croire de prime abord >
    http://www.dailymotion.com/video/x27wf6b_contre-courant-le-debat-badiou-piketty_news

      +0

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  • TC // 04.01.2015 à 12h48

    Pas question de soutenir un journal qui ne dit toujours que la moitié de la vérité dans ses articles. Désolée, c’est plus fort que moi !

      +5

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  • Casquette // 04.01.2015 à 13h07

    A la décharge d’E. Todd il n y ont pas cru pour les même raisons , l’anthropologue faisait le pari que les évènements (crise de l’euro dont on était pas « sorti ») pousserait Hollande à prendre des décisions historiques , quand l’économiste a simplement gober les promesses du candidat.
    Entre temps il y n a pas eu d’accélération de l’histoire , puisque tout a été fait pour retarder l’échéance avec les garanties apportées au système bancaire et les promesses de « réformes »…
    Moi je trouve ça amusant quand 2 spécialistes en histoire se plantent sur un bonhomme.

      +3

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    • Fox 23 // 04.01.2015 à 14h56

      On ne peut pas toujours aller « à la décharge » d’un tel ou d’un tel. Nous sommes en présence d’intellectuels réputés brillants, ils se plantent comme le commun des mortels, désolé, ce n’est pas normal… sauf à nous faire passer des messages subliminaux comme quoi, de toutes façon, il faut voter à gauche.
      Si Todd est assez nul pour parier sur les performances de Hollande, il ne mérite même pas sa place, il est juste un grand propagandiste du système… dont il profite d’ailleurs assez largement.
      C’est facile d’être mécontent la bouche pleine !
      Je sais bien qu’il vient de sévir, mais si nous arrêtions de croire au père Noël ?

        +3

      Alerter
      • Casquette // 04.01.2015 à 16h33

        Emettre des hypothèses fait parti du travail de chercheur et d’intellectuel , ils peuvent se planter de temps en temps c’est pas grave , moins grave que d’avoir imposer une monnaie unique à un ensemble de pays hétéroclites , Todd croit au caractère inéluctable de la disparition de l’euro , il a juste été , de son propre aveu , un poil trop optimiste !
        Entre nous je pense que la formule d’Hollandisme révolutionnaire reste toujours d’actualité , c’est quand même lui qui est en train de couper la tête de toutes les figures historiques de la gauche ,de Marx à Jaurès.

          +3

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      • cepamoi // 04.01.2015 à 19h09

        L’economie n’est pas une Science mais ressemble plus, comme tout ce qui est pseudo-scientifique, à une religion avec ses sectes que sont les écoles et ses prophètes que sont les economistes.

          +4

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        • cepamoi // 04.01.2015 à 19h11

          Chacun croyant, car en dehors de la Science on est dans le domaine de la croyance, avoir la vérité révélée.

            +1

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  • Nicolas // 04.01.2015 à 13h21

    Cette starification de Thomas Piketty comme resistant du système me gène.

    Déjà parce qu’il considère la propriété foncière et l’épargne faisant partie de ce Capital (si je ne m’abuse) comme faisant partie du problème. Désolé d’être un bon vieux français de droite à l’ancienne, mais j’estime que des gens qui bossent ont le droit d’une part d’acheter en pensant à leur descendance de la pierre, et d’autre part d’épargner sensiblement pour les mêmes raisons.

    D’autant que sur le plan des valeurs, désolé les mecs, mais penser qu’il vaut mieux consommer frénétiquement tel que nous le demande le libéralisme économique plutôt que penser à la famille, à l’avenir de ceux qu’on va laisser derrière nous me parait étrange pour quelqu’un qui prétend luter contre les dérives libérales dont le consommer toujours plus me parait être une des caractéristiques fondamentales.

    Alors là évidemment, il nous parle de l’ultra minorité comme paravent type LIliane bettancourt. Mais ces gens là ne sont pas les français moyen : leur fortune dépend de la bourse, qui comme chacun sait, est totalement déconnectée de la réalité et dépend des différents quantitative easing américains entre autre, leur hyper inflation ne signifie donc pas grand chose surtout lorsqu’on prétend faire une moyenne en englobant le mec qui hérite d’une maison de ses parents dans une zone qui a prit de la valeur au niveau foncier.

    Et qui peut croire que si les idées de Piketty étaient mises en pratique, les tondus seraient Bettancourt et Bill Gates plutot que Le lampion qui a remboursé un crédit sur 20 ou 30 ans en se disant que vu la merde qu’on va poindre à l’horizon, ce sera toujours ça que ses gosses auront ?

    S’attaquer à ça au nom du keysnesianisme, de l’abhoration des épargnants, c’est aller à la foi contre une liberté individuelle fondamentale dene pas acheter le dernier i pad à la mode ou partie un week end en thailande, en même temps qu’une tradition française « terrienne » ancrée dans l’inconscient et les valeurs d’une france qui existe toujours, que vous le vouliez ou non

    il aurait été plus honnête intellectuellement de ne prendre en compte dans ce capitale que le fontcier loué, c’est à dire qui rapporte, en ne comptant que le loyer. Compter le foncier global dénote d’une orientation politique indéniablement de gauche, mais qui nie une tradition française de droite du leg de la propriété acquise au prix de la sueur du front des anciens.

    Le vrai problème de ces crises économiques et globale, c’est bien la financiarisation de l’économie et la mainmise des banques tel Goldman Sachs qui a bien des égards, pervertit le sens originel si je puis dire du capitalisme qui mettait à l’honneur non pas le cotage en bourse mais ce que l’entreprise produisait, combien de personne elle embauchait, etc.

    Piketty à mon sens loins d’aller contre le libéralisme économique, cherche tout juste à en corriger les effets, et ses idées sont complétement libéro compatible.

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    • JA // 04.01.2015 à 18h21

      « Piketty à mon sens loins d’aller contre le libéralisme économique, cherche tout juste à en corriger les effets, et ses idées sont complétement libéro compatible. »

      Piketty parle de « revenus » et de « capital », en essayant de mesurer l’évolution de leur répartition depuis le 18e siècle.
      On peut ne pas être d’accord avec sa « solution fiscale » (qu’il qualifie lui-même d’utopique) mais son analyse reste remarquable et je n’ai encore lu nulle part de réfutation sérieuse de son travail.
      Rappelons les principaux résultats de cette analyse, fondée sur une étude statistique rigoureuse :
      * la propriété du capital est en train de retrouver en ce début du 21e siècle le très haut niveau de concentration qu’elle avait juste avant la guerre de 1914, après un coup d’arrêt brutal au 20e siècle provoqué par les 2 guerres mondiales et la crise de 1929.
      * le mouvement naturel de cette concentration découle de ce que, sur le moyen et le long terme, le taux de profit est sensiblement plus élevé que la croissance de l’économie, ce qui, sans action fiscale correctrice, avantage obligatoirement à la longue le capital hérité par rapport aux revenus du travail et conduit, comme au 19e siècle, à transformer le capitalisme d’entrepreneurs en capitalisme de rentiers.
      L’accès à la propriété du logement d’habitation par une partie de la population (les « classes moyennes », 40% de la population) est, justement, le résultat de la baisse des inégalités en capital qu’avait produite le 20e siècle, et pas du tout le fruit d’une « France éternelle » (en 1914, moins de 10% de la population était propriétaire de son logement) ; rien ne prouve que la phase actuelle de montée des inégalités, si elle se poursuit, permettra à l’ensemble de ces catégories sociales de garder cet avantage.

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      • Jacques // 04.01.2015 à 21h49

        Les premiers 3/4 du livre de Piketty exposent une analyse historique d’une qualité exceptionnelle, un travail fondateur indispensable à la compréhension du monde actuel. Par contre, la dernière partie est très faible, puisqu’il refuse de mettre en cause ce qui fait la force de l’oligarchie financière, le libre-échange, la liberté de circulation des capitaux, la déréglementation financière.

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      • Constantinople // 05.01.2015 à 08h02

        mais son analyse reste remarquable et je n’ai encore lu nulle part de réfutation sérieuse de son travail.

        Désolé de vous contredire mais les réfutations pleuvent, autant dans la collecte de donnée, leur analyse que la conclusion qui sous tend l’ensemble. Après je ne veux pas m’étendre trop sur le cœur de ses travaux car je n’en connais que les compte rendus, je n’ai pas lu le livre à proprement parlé, mais pour ne citer qu’un exemple, en ce qui concerne l’immobilier, prendre en considération le prix de celui ci et non les loyers qui sont le revenu à proprement parlé ne veut rien dire, puisque la courbe prix gonfle indépendamment de la courbe du loyer qui est le seul et véritable revenu du bien immobilier et donc le seul point de repère acceptable. D’autre part il « confond » le capital et le patrimoine, et au delà le capital pour lui est volontairement laissé flou et en amalgamant des choses qui n’ont pas à l’être.

        Dans le genre erreur « volontaire », comme je disais plus haut, il ne prends absolument pas en compte que la concentration des plus grandes richesses dépend grandement des bulles financières puisque la quasi totalité d’entre elles sont essentiellement sous formes d’actions. Et au passage que se passera t’il si demain on sort de l’euro, et on dévalue notre franc national ? Qu’adviendra t’il de l’épargne et de la valeur des biens immobiliers?

        Mettre sur un pied d’égalité un terrain hérité dans le sud de la France ou une maison familiale et des actions dans l’oréal en faisant une moyenne globale, c’est quand même assez douteux pour qu’on se permette de penser que tout son travail avait pour but d’illustrer une théorie (idéologie?) et une méthode fiscale qu’il avait déjà en tête avant de collecter ces données.

        D’autre part le lien de cause à effet entre croissance économique, développement des classes moyennes, et l’écart de richesse des 0.1% me parait aussi très simpliste…Est ce vraiment parce que ces 0.1 à la faveur de création de monnaie basées sur du vent,bulles financières et bancaires s’enrichissent que l’Europe connait une croissance atone, un chômage endémique et un endettement effrayant ? La mondialisation, la financiarisation de l’économie, les délocalisations, la mise en concurrence de toutes les productions et toutes les mains d’œuvres, l’évasion fiscale généralisée, l’endettement type CDS ne jouent elles pas des rôles beaucoup plus prépondérants ? N’est ce pas plutôt là dessus qu’il faut réfléchir et agir avant de s’en prendre aux épargnants moyens qui pensent à leur descendance pour forcer les gens à consommer plus à coup de bâton fiscal si besoin est ? Je dis ça je dis rien…

        Et finalement mon post portait plutôt sur l’idéologie au nom de laquelle Piketty se bat pour aller chercher des données qui illustre celle ci :

        1) La relance de la croissance par la consommation et le rejet de toute forme d’épargne ou de leg. Facile de faire l’unanimisme en parlant de 0.1 % de personnes comme si ses ambitions fiscales et ses théories ne concernaient eux. Mais la vérité est que ceux qui vont vraiment payer sur leur épargne très durement dans le monde Piketty et des soit disant libéraux, ce sont les classes moyennes qui auront réussi à s’en sortir en bossant toute une vie pour donner des chances supplémentaires à leurs enfants, ce qui aux yeux des Piketty-likes est un crime. Ca me parait être, moi, une valeur à honorer plus que pousser à consommer toujours plus dans le matérialisme sans penser aux siens et au monde qu’on laisse, mais c’est moi hein !

        2) Le but de Piketty est donc la consommation, sans fin, de toute forme de revenu avant tout sur les classes moyennes. Pardonnez moi, mais il me semble plutôt que le consumérisme et l’esprit matérialiste/jouisseur (dans ses excés) est plus une plaie mortifère au final qu’une solution vers laquelle il faut se tourner. En plus de cela, penser que la consommation alimentera ad vitam aeternam une croissance comme si les besoins des gens allaient indéfiniment augmenter me parait douteux.

        Au final, les idées de piketty si elles sont marquée par un esprit de redistribution du capital qui peut sembler « révolutionnaire » sont complètement ultra libéro compatibles. Le citoyen est vu avant tout comme un consommateur qui doit toujours dépenser plus, peu importe comment, et ne pas le faire suffisamment et mettre de coté pour sa famille, sa postérité, est un crime. Derrière les beaux discours Piketty à parfaitement conscience que ses reformes fiscales concerneront beaucoup moins Bettancourt que Martin et son appartement qu’il a acheté avec un crédit sur 20 ans en souhaitant pour le léguer ensuite à sa fille. Déja en ça le projet me parait complètement liberticide et extrêmement douteux sur le plan des valeurs.

        Mais en plus, l’économiste s’épargne ainsi complètement toute réflexion sur le libre échangisme, les cds, la destructuration de notre économie et sa concentration dans les métropoles, le poids de la dette, etc…Normal, puisque tout ce qui peut aller dans le sens de la consommation est le « salut », toutes ces choses ne sont pas intrinsèquement mauvaise, ce qu’il faut juste c’est « redistribuer » suffisamment pour que tout le monde consomme, consomme, et consomme encore. Sous couvert d’une remise au gout du jour d’une lutte des classes (on vous spolie en laissant entendre que Bettancourt et votre voisin ,c’est pareil) Piketty est ainsi bel et bien dans l’ultra libéralisme le plus total.

        (nicolas)

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    • Wilmotte Karim // 04.01.2015 à 18h47

      He bien, FH ne veut même pas corriger à la marge les effets.

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    • James Bernard // 04.01.2015 à 19h21

      > > Cette starification de Thomas Piketty comme resistant du système me gène.

      Bien d’accord ! On aurait envie de dire « Tout ça pour ça »

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  • theuric // 04.01.2015 à 20h07

    De lire JA me fait me remémorer ce que dit, en effet, Monsieur Piketti.
    Et moi qui pensais que ma petite théorie de rétrogression n’avait aucun lien avec l’économie.
    Nicolas, il va tout d’abord nous falloir affronter le cataclysme économique qui vient, ensuite les désordres politiques mondiaux, pour dire le moindre, que cela enclenchera, puis, pour finir, les nombreuses secousses économiques et politiques qui suivront.
    Alors, croyez-moi, les décennies passeront avant qu’un système plus adéquat puisse se mettre en place.
    Et les sociétés humaines auront, d’ici là, à ce point bougées, qu’il n’est pas sûr que nous puissions y reconnaître grand chose.
    Votre ire, bien que compréhensible, me semble inutile au point où nous en sommes, juste parce que celle-ci n’aura sa place que quand nous aurons traversé les terribles épreuves qui nous attendent, et elles sont patientes, très patientes, venant toujours à leurs heures.

      +1

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  • theuric // 04.01.2015 à 20h47

    Je dis le moins de crainte que ce que je pressens, si je l’exprimais tel que je l’appréhende, génèrerait des réactions de défense en faisant refuser tout développement.
    J’ai déjà vécu ce type de réaction allant du silence au détournement, en passant par la négation parfois véhémente.
    Pourtant c’est logique.
    Un exemple:
    Il y a quelque temps nous avait été dit que le prix des carburants baissait et que les producteurs ne baissaient pas leur production de pétrole.
    Alors moi, que me suis-je dit, me souvenant que juste entre 2007/2008 nous avions vécu la même baisse des tarifs et que le conflit ukrainien avait affecté, même légèrement, les exportation russes, tout simplement que cette baisse provenait d’un ralentissement de l’économie mondiale.
    Ensuite nous fut soumis, par divers sources, nombre d’explications parfois farfelues.
    Cela ne pouvait qu’appuyer mon idée que nos décideurs économico-politiques niaient le caractère inexorable d’un effondrement économique majeur établit à l’échelle de la planète.
    Qu’ils en rejetaient même l’idée, en faisaient un déni.
    Voyant la puissance de ce déni qui, en vérité, existe bien au-delà de la seule sphère de nos gouvernants puisque je le soupçonne d’être partagé par une grande part de la population mondiale, je me suis dit que cet effondrement produirait un processus similaire à un stress post-traumatique, autant chez les petites gens que chez les décideurs.
    Celui-ci, qui ne nous sera visible essentiellement que lorsque Wall Street chutera très très bas, voire en-dessous de son niveau du XIX° siècle, génèrera deux sorte de réactions, l’affolement et sidération.
    Chacun d’entre-nous sait ce qu’il se passe quand quelqu’un réagit comme cela, il fait n’importe quoi ou ne fait rien.
    C’est pourquoi je pense que l’Union-Européenne disparaîtra à ce moment là, la gouvernance européenne n’étant rempli que par des personnes choisies plus pour leurs manques que pour leurs valeurs, les gouvernements n’auront pas d’autre choix, au-devant de leur impéritie, que de décider pour leur propre pays sans tenir compte des règlements de l’U.E..
    Où seront remplacés.
    Que l’Union-Européenne reste une coquille vide ou qu’elle disparaisse par accord plus ou moins tacite.
    Quoi qu’il en soit, chacun reprendra ses billes.
    Il est, me semble-t-il, à noter que Wall Street, justement, a vécu des hausses et des baisses autant rapides que démentielles, cela sans aucun rapport avec l’économie réelle U.S..
    Quoi que restant prudent, je pense que nous assistons là à la disparition d’un empire, l’ultime.
    Ce sera quand cette bourse atteindra un niveau de baisse que je ne saurais situer que se déclenchera cet affolement généralisé doublé de cette sidération.
    Et soyez sûr que ces deux réactions seront visibles à toutes les échelles sociales.

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  • Totoleon // 04.01.2015 à 21h25

    Merci pour le lien, Je vais le revoir avec plaisir car j’ai abandonné Médiapart pour cause de suivisme de la communauté financière et militaire internationale.A l’époque et à l’écoute de François Hollande “franc comme un âne qui recule” durant tout le débat, j’avais déja pris ma pris ma décision de ne pas voter pour lui et donc de m’abstenir! Il va sans dire que Thomas Piketty avait dû depuis longtemps prendre l’envergure du personnage et n’attendait rien de notre président mal aimé à juste raison.Les septiques peuvent le vérifier grâce à vous.

    http://www.revolution-fiscale.fr/dans-les-medias/52-debat-avec-francois-hollande-mediapart

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  • Jourdon // 05.01.2015 à 14h20

    Premièrement Thomas PIKETTY n’est pas le premier à avoir parlé de Réforme Fiscale sous forme de fusion entre CSG et IR… au moins Michel ROCARD en avait parlé avant lui: il y a une vingtaine d’année!
    J’ai toujours soutenu ces projets depuis ROCARD jusqu’à PIKETTY en passant par tous les autres ( y compris par le levier technique inséparable du projet général et que l’on appelle le prélèvement à la source ) …
    Mais depuis vingt ans on a pris beaucoup de retard: désormais la perspective de la réforme fiscale devrait être pensée automatiquement en lien avec la réforme budgétaire européenne et la réforme bancaire européenne et en étroite coordination avec tous les autres pays de l’UE.
    Quand le gouvernement dit que la réforme proposée par PIKETTY était inapplicable je peux le comprendre et j’expliquerais pourquoi plus tard dans l’année.
    Quand PIKETTY refuse la légion d’honneur je lui dirais « donnez-vous un an de réflexion… dans un an si vous décidiez en définitive de refuser cette décoration inspirez-vous alors de Maurice RAVEL afin de demander l’annulation du décret vous octroyant ce signe de reconnaissance ».
    … (…]
    Mais je témoigne que les motivations de mon Collègue PIKETTY ne sont pas indignes: sa prise de position en faveur d’un Parlement européen unifié le qualifie directement dans la catégorie supérieure: au-delà de toute querelle idéologique… fut-elle putative!

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  • Michel Martin // 05.01.2015 à 16h24

    Qu’est-ce que la réforme fiscale de Piketty sans un préalable plan de réduction des niches fiscales (plus de 500)?
    La TVA de substitution qui est une hypothèse de simplification puissante de notre fiscalité est formellement rejetée par Piketty qui ne veut même pas en discuter.
    Il y a peut-être d’autres moyens d’aborder cette simplification, mais sans ce plan, cette complexité liée aux niches continuera d’alimenter l’optimisation profitant aux plus nantis (particuliers et entreprises) qui mine en grande partie l’indispensable équité de toute fiscalité. La gauche serait-elle l’idiot utile aux plus nantis?

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