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Trois graphiques pour comprendre la baisse des cours du pétrole

Hausse de la production et baisse de la consommation restent les deux principaux leviers jouant sur les cours de l'or noir.

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Publié le 02 décembre 2014 à 18h10, modifié le 06 janvier 2015 à 11h24

Temps de Lecture 2 min.

A New York, le baril du light sweet crude est passé sous les 50 dollars pour la première fois depuis 2009. Entamé en juin, le recul des prix de ce pétrole léger est à l'image de l'ensemble du marché pétrolier.

Quelles sont les causes de cette dégringolade du cours du pétrole ?

Le principal producteur d'or noir lance une guerre des prix

L'Arabie Saoudite est engagée dans une guerre des prix contre le pétrole de schiste américain dont le boom menace les parts de marché des membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP).

Contrairement à d'autres membres du cartel comme le Venezuela ou le Nigeria, qui militent pour une baisse de la production, l'Arabie Saoudite a choisi de laisser agir les mécanismes du marché : une consommation trop faible par rapport à une production forte favorise inévitablement une érosion des cours.

Car le cartel ne respecte même pas ses propres quotas et produit déjà plus que ce qu'il annonce, comme le montre ce graphique :

Production en millions de barils par jour

Et, « même si l'OPEP respectait le seuil de 30 millions de barils par jour, cette décision implique un surplus de peut-être 700 000 barils par jour en 2015 » par rapport à la consommation, selon les calculs de Tim Evans du groupe bancaire Citi.

Lire le post de blog : Contre-choc pétrolier : les Saoudiens mènent une guerre des prix contre le pétrole de schiste américain

Le pétrole de schiste américain gonfle la production mondiale

L'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA) prévoit d'atteindre 9,5 millions de barils en 2015 grâce à la fracturation hydraulique. Un record depuis le « peak oil » américain de 1970, année à partir de laquelle la production de pétrole traditionnelle a commencé à décliner aux Etats-Unis.

L'an dernier, la production de pétrole made in US a bondi de 15 %, la plus forte progression en vingt ans, et ce bond semble devoir se confirmer dans les années à venir.

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Conséquence, la part de la consommation américaine de pétrole et de produits pétroliers couverte par des importations diminue : elle est passée de 60 % en 2005 à 33 % en 2013 et pourrait atteindre 22 % l'année prochaine (au plus bas depuis 1970), selon les chiffres de l'EIA.

Lire le post de blog : Le boom du pétrole de schiste américain devrait plafonner en 2016, selon Washington

Le ralentissement de l'économie mondiale pèse sur la consommation de brut

L'Agence internationale de l'énergie (AIE), qui représente les intérêts des consommateurs par rapport à l'OPEP, n'est pas très optimiste non plus.

Dans son dernier rapport, l'AIE, basée à Paris, table sur un total de 92,4 millions de barils consommés par jour cette année, soit 0,2 million de barils par jour de moins que précédemment estimé. La hausse de la demande aura ainsi avoisiné 680 000 barils par jour, soit le rythme de progression le plus bas depuis cinq ans.

Demande mondiale de pétrole selon l'AIE

L'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a confirmé implicitement ces perspectives en publiant des prévisions pour 2014 et 2015 qui montrent qu'une franche reprise ne sera pas au rendez-vous en Europe, aux Etats-Unis et dans les grands pays émergents, comme la Chine et le Brésil.

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