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Les élections grecques ne seront « pas le déclencheur d’une crise », selon M. Moscovici

Le commissaire européen déclare que, « quel que soit le choix » des Grecs lors des législatives anticipées du 25 janvier, il « sera respecté ». Les questions de la sortie de la Grèce de la zone euro et de l’annulation de la dette grecque « ne se posent pas », dit-il.

Par  (Bruxelles, bureau européen)

Publié le 07 janvier 2015 à 08h52, modifié le 19 août 2019 à 13h52

Temps de Lecture 2 min.

Pierre Moscovici, le commissaire européen en charge de l'économie et de la fiscalité.

Pierre Moscovici, le commissaire européen en charge de l’économie et de la fiscalité, déclare, dans un entretien au Monde, qu’« il faut laisser les Grecs faire leur choix » lors des élections législatives anticipées du 25 janvier, et que, « quel que soit leur choix, il sera respecté. Ce n’est pas à nous de sélectionner, d’ostraciser, le dirigeant d’un pays de l’Union européenne. »

Le ton utilisé par M. Moscovici, au nom de la Commission, tranche avec celui prêté au gouvernement allemand, Angela Merkel étant, selon le magazine Der Spiegel, favorable à une sortie de la Grèce de la zone euro.

M. Moscovici assure notamment que si Alexis Tsipras, le dirigeant de Syrisa (extrême gauche), qui prône la fin des mesures d’austérité imposées par la « Troïka » (Banque centrale européenne, Fonds monétaire international, Commission européenne) et une restructuration de la dette grecque, « emporte les élections et devient Premier ministre », la porte de la Commission « lui est ouverte. » Tout en écartant une annulation partielle ou totale de la dette, M. Moscovici indique que, si celle-ci « doit être remboursée », cela peut se faire « à un rythme ou à un autre. »

  • Le risque de contagion

Selon M. Moscovici, « il faut prendre ces élections pour ce qu’elles sont : un rendez-vous démocratique très significatif mais pas le déclencheur possible d’une crise ». Il assure que « la situation d’incertitude créée par les élections provoque des mouvements très limités, en ampleur et en volume s’agissant des marchés. Plus encore, s’agissant des capitaux. »

  • La possibilité d’une sortie de la Grèce de la zone euro

M. Moscovici ne veut pas s’inscrire dans cette perspective. « Cette question ne se pose pas », relève-t-il, indiquant que la Commission « souhaite que le pays reste » dans la zone euro. « C’est important pour la zone euro, son intégrité, son attractivité », mais aussi « pour la Grèce, qui a bénéficié à travers les programmes décidés en sa faveur, de fonds européens considérables, pour l’aider à restructurer son économie », argumente-t-il.

  • La restructuration de la dette

« Cette question ne se pose pas », assure M. Moscovici. « Une dette n’est pas faite pour être effacée, elle existe, elle doit être remboursée », déclare-t-il, tout en ajoutant : « à un rythme ou à un autre. » Ce qui pourrait laisser la porte ouverte à un rééchelonnement. Le commissaire souligne aussi qu’un « effacement de la dette, totale ou partielle, a un coût pour les citoyens de l’Union européenne, Allemands, Italiens, Français, en fonction des créances sur la Grèce détenues par les économies de ces pays. »

  • La poursuite des réformes

Si la Grèce veut pouvoir bénéficier de la fin du programme d’assistance actuel - elle doit recevoir encore près de 4 milliards d’euros - cela passe par de nouvelles réformes. À ce propos, M. Moscovici souligne que « ce n’est pas [de] davantage d’austérité » dont a besoin le pays, mais qu’il lui faut mettre en place « une meilleure collecte des impôts, une économie plus compétitive ».

  • La « surveillance » de la Grèce

Elle doit être maintenue, mais sous une nouvelle forme, en suivant « de manière plus distante, à travers des missions plus légères, moins fréquentes une dizaine de politiques publiques », indique M. Moscovici.

La Troïka, qui « a joué un rôle utile » et sans qui « la Grèce aurait souffert bien davantage », doit passer la main : elle « a épuisé son rôle historique, parce que beaucoup de réformes ont été faites. »

« Il faut passer à un autre stade de l’aide internationale », avance M. Moscovici, qui rappelle que « l’UE est prête à mettre en place une ligne de crédit de 10 milliards d’euros » et « le FMI, à passer à un programme de précaution, plus léger. »

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