C’est janvier, c’est mercato, rumeurs à la pelle, intox à gogo, apéros enflammés au Bar des Sports et questions sans réponse. Combien vaut vraiment Paul Pogba pour lequel Mancheter United serait, dit-on, prêt à casquer 100 millions ? Si le Real lâchait Gareth Bale, réussirait-il à limiter la casse financière après avoir déboursé plus de 90 millions pour le débaucher il y a un an et demi. Combien perdrait le PSG sur un éventuel transfert de Cavani à Arsenal ? Etc.
Questions sans réponses ? Non, objecte l’Observatoire du football du Centre international d’étude du sport, qui se targue d’avoir mis au point une méthode scientifique pour établir la valeur marchande des 120 joueurs les plus chers évoluant actuellement dans le «Big 5» constitué par les championnats allemand, anglais, espagnol, français et italien.
L'Observatoire détaille sa méthodologie : «Afin de déterminer la valeur de transfert des joueurs, nous avons analysé dans le détail les caractéristiques de plus de 1 500 footballeurs transférés contre de l'argent depuis des équipes du Big 5 à partir de 2009. Cette analyse nous a permis d'identifier six familles d'indicateurs dont la prise en compte est indispensable pour rendre compte des logiques du marché et prédire les sommes de transfert à venir. Ces indicateurs ont trait tant aux joueurs (âge, poste, contrat, performances), qu'à leurs équipes (niveau et résultats des clubs ou sélections nationales).»
Pour évaluer les performances, l’Observatoire a établi une grille combinant six facteurs : rigueur, distribution, percussion, mise en danger, finition, récupération. Et à l’arrivée, the winner is… Lionel Messi. Dont la valeur marchande est estimée à 220 millions d’euros, soit 1,65 fois plus que Ronaldo. De quoi justifier une nouvelle tournée au Bar des sports. pour discuter du crédit à accorder à ces chiffres. Et de quoi faire tousser Jorge Mendes, l’agent de «CR7», qui fixe la clause libératoire de son poulain à … 1 milliard d’euros.
Concernant les joueurs évoluant en L1, on constatera qu'à la Bourse du foot business, la cote d'Ibrahimovic est à peine supérieure à celle de Florian Thauvin, que David Luiz est estimé deux fois moins cher que ce que le PSG l'a payé il y a quelques mois (24 millions contre 50) et que Cavani a lui aussi subi une grosse décote depuis son arrivée à Paris pour plus de 60 millions d'euros en 2013.