RUGBY. Alain Afflelou : « J'ai été surpris et choqu?

RUGBY. Alain Afflelou : « J'ai été surpris  et choqu?

    Entre son domicile londonien et son bureau, Alain Afflelou a pris le temps, hier après-midi, d'évoquer par téléphone la signature au Racing du demi de mêlée gallois Mike Phillips, qu'il a licencié de Bayonne fin octobre pour être arrivé une fois de plus ivre à l'entraînement.

    Quel regard portez-vous sur l'arrivée de Mike Phillips au Racing ?

    Alain Afflelou. Je trouve que recaser immédiatement un mec qui s'est fait virer pour les raisons qu'on connaît, ça ne fait pas clean. Je ne vous cache pas que je ne l'ai pas cru. J'ai été surpris et choqué.

    Jacky Lorenzetti, le président du Racing, avait pourtant mis en avant vos bonnes relationsâ?¦

    (Il coupe.) On n'en a pas! Mais là, je pense qu'elles ne vont vraiment pas être très bonnes à l'avenir. Ce n'est pas bien, surtout qu'il avait démenti en disant que jamais il ne ferait ça si Mike Phillips avait intenté une action contre nous. Ce n'était pas la peine de faire tout ce cinéma.

    Comment définiriez-vous Mike Phillips ?

    C'est un garçon attachant, sympa mais, comme beaucoup à ce niveau-là, il ne s'occupe que de son ego. Le club n'est pas son problème. Ce n'est pas professionnel du tout. Quand je lis que le Racing était en contact avec lui depuis plusieurs mois, je vois mal comment il pouvait se sentir concerné quand on a joué contre eux. Mais le Racing a l'habitude puisque, l'an dernier, il avait piqué les entraîneurs de Castres. C'est une morale et un mental qui ne sont pas les miens. Je me sens totalement étranger à ces pratiques.

    L'alcool est-il un problème profond chez lui ?

    Il est porté dessus. Je ne sais s'il boit tout le temps, mais faire la fête, c'est boire et il aime beaucoup faire la fêteâ?¦ Dans le monde du sport professionnel, on ne peut pas se permettre d'avoir des gens comme ça. Il verra bien comment ça se passe, l'autre (NDLR : Lorenzetti). Je crois qu'il a décidé d'être champion de France puisqu'il a beaucoup d'argent et qu'il paiera ce qu'il faut pour y arriver. On ferait mieux de lui vendre le titre, comme ça, on serait débarrassés.