Les salariés de La Redoute pourraient savoir, dès mercredi 4 décembre, le nom de leur futur actionnaire. Kering, la holding de François-Henri Pinault qui détient le vétéran de la vente à distance, a convoqué un conseil d'administration mercredi 4 décembre dans la matinée. Dans la foulée, un comité central d'entreprise extraordinaire se tiendra dans l'après-midi.
Le conseil d'administration de Kering va examiner, selon nos informations, quatre offres de reprise de La Redoute. Selon toute vraisemblance, il devrait retenir une seule proposition afin d'engager des négociations exclusives. Kering a toujours dit vouloir boucler l'opération avant la fin de l'année.
« NOUVEL AULNAY »
Quatre candidats sont encore en lice : le fonds d'investissement américain Gores, la foncière Altarea Cogedim, un entrepreneur nordiste du textile et de la distribution, et enfin, comme elle l'a appris aux syndicats, Nathalie Balla, la PDG du vépéciste.
Cette dernière, en lien avec le management de l'entreprise, a déposé le week-end dernier une proposition qui associe l'ensemble des salariés du groupe à sa relance. « Dans un second temps, l'offre de Mme Balla pourrait obtenir le soutien d'un investisseur institutionnel », souligne un proche du dossier.
Kering cherche à se séparer de La Redoute depuis 2009. Alors que Martine Aubry, la présidente de l'agglomération lilloise, était montée au créneau en novembre pour éviter un « nouvel Aulnay », M. Pinault entend s'assurer de la survie à long terme de l'entreprise fragilisée par la crise et l'essor de la vente en ligne.
Kering devrait ainsi laisser plusieurs centaines de millions d'euros au repreneur pour rénover l'informatique et la logistique de l'entreprise.
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