Marche républicaine : Hollande défilera auprès de nombreux dirigeants européens

Le président de la République a annoncé vendredi soir sa participation à la marche républicaine de dimanche à Paris. Elle devrait compter dans ses rangs plusieurs leaders européens, dont le Premier ministre espagnol, Mariano Rajoy, la chancelière

Marche républicaine : Hollande défilera auprès de nombreux dirigeants européens

    «Je serai à la marche dimanche.» Lors d'une intervention à la télévision vendredi soir, peu avant 20 heures, François Hollande a confirmé qu'il sera bel et bien présent à la marche républicaine organisée dimanche après-midi à 15 heures après les attentats au siège de Charlie Hebdo. «J'appelle tous les Français à se lever pour porter ces valeurs de démocratie, de liberté, de pluralisme», a-t-il ajouté.

    Mais les Français ne seront pas les seuls à défiler dimanche. «De nombreux chefs d'Etat et de gouvernement ont voulu, du monde entier, nous exprimer leur solidarité. Plusieurs m'ont fait savoir qu'ils seront là lors du grand rassemblement de dimanche», a annoncé le president de la République. Dans un tweet, le Premier ministre espagnol Mariano Rajoy a déclaré qu'il serait présent à Paris «pour soutenir le peuple français», ajoutant que «l'Espagne est avec la France contre le terrorisme et pour la liberté.»

    Le Premier ministre britannique, David Cameron, qui avait dénoncé mercredi une attaque «révoltante» et exprimé sa solidarité avec la France, a également annoncé sa participation à la marche républicaine. «J'ai accepté l'invitation du président Hollande de participer à la marche d'unité ce dimanche à Paris célébrant les valeurs incarnées par #CharlieHebdo». A ce stade, la présence de François Hollande ou de Manuel Valls n'a pas été officiellement confirmée, mais leur présence paraît désormais très probable compte tenue de la venue de plusieurs leaders européens.

    «Dimanche, je serai à Paris avec @fhollande à Paris #JeSuisCharlie», a aussi déclaré, en français, le président du Conseil italien, Matteo Renzi.

    Angela Merkel a aussi officialisé sa venue vendredi soir. La chancelière allemande devait rencontrer François Hollande dimanche à Strasbourg, mais cette rencontre a été reportée sine die «en raison des événements» selon le porte-parole du président du Parlement européen, Martin Schulz.

    Charles Michel, le Premier ministre belge, les dirigeants européens Jean-Claude Juncker, Donald Tusk et Federica Mogherini, mais aussi les chefs de gouvernement danois, belge, néerlandais, maltais, finlandais et luxembourgeois ont également répondu à une invitation du président français à se joindre à la manifestation.

    Direction place de la Nation

    La marche républicaine, dont le départ doit être donnée place de la République à 15 heures, est organisée à l'appel des partis politiques, à l'exception du FN, et des principaux syndicats et associations de défense des droits de l'homme. Selon la CFDT, et «compte tenu de la très forte participation attendue», elle aura trois parcours pour rejoindre Nation : par le boulevard Voltaire, par Bastille et par l'avenue Philippe Auguste, pour rejoindre Nation.

    Le carré de tête du cortège comptera, selon la confédération syndicale, «des représentants des organisations signataires» de l'appel à la marche, dont font notamment partie l'ensemble des partis de gauche et de droite et des syndicats (CGT, CFDT, CFTC, CFE-CGC, FSU, Unsa). Toutefois, les quatre organisations de défense des droits de l'homme (Ligue des droits de l'Homme, Licra, Mrap et SOS Racisme) également signataires, «ne participeront pas au carré, ni à la ligne de tête», a précisé Michel Tubiana, ancien président de la Ligue des droits de l'Homme, .

    «Nous appelons toute la société civile à se réunir derrière la banderole que nous aurons en commun», a-t-il poursuivi. SOS Racisme, la Licra, le Mrap et la LDH ont appelé vendredi dans un communiqué commun à défiler «sans slogans, ni bannières» pour exprimer sa «peine» et affirmer son «adhésion à une République dans laquelle chacun peut, sans distinctions, se retrouver».

    «Pas d'affichage ostensible» pour les syndicats

    Selon la CFDT, à la suite du cortège viendra «une banderole des organisations syndicales de journalistes» (SNJ-CGT, SNJ et CFDT Journalistes), «puis des organisations syndicales de policiers», «des associations» et «des organisations syndicales de salariés».

    Les militants syndicaux «sont invités à porter leur badge, mais il n'y aura pas d'affichage ostensible de type drapeaux», a précisé la CFDT. La banderole syndicale, qui ne comportera pas de logo, devrait simplement comporter le titre de l'appel intersyndical «Le monde du travail, ensemble, pour les libertés et la démocratie».

    De son côté, Force ouvrière, qui n'est pas signataire de l'appel, a aussi appelé jeudi à «participer en tant que militant et citoyen aux marches démocratiques et républicaines qui auront lieu» face à «l'acte terroriste barbare contre la liberté, la démocratie et les valeurs républicaines dont la laïcité».