Publié le 12 janvier 2015 à 13h24
Mis à jour le 08 décembre 2020 à 05h27
Le dessinateur de Charlie Hebdo Luz était l’invité de Léa Salamé ce matin sur France Inter. Il est revenu, non sans humour, sur l’émotion ressentie pendant le grand rassemblement républicain du dimanche 11 janvier à Paris.
« Je voyais les politiques français et je me disais putain ! Il y a Balladur, mais qu’est-ce qu’il faisait Balladur ? Et Ségolène Royal ! Je me disais, il y a tous mes personnages qui sont là, tous les personnages de Charlie qui sont là. Derrière il y avait tous les politiques étrangers, tous nos personnages politiques qui étaient là… Et on s’est dit que tout ce qui était dans Charlie était là”.
« On a passé notre temps à lutter contre les symboles, à faire tomber du tabouret les gens qui criaient trop, à faire tomber les fantasmes, et tout d’un coup on est le symbole et le fantasme de plein de gens. »
Luz revient également sur le fou rire qui a parcouru les rangs quand ils se sont rendus compte qu’un pigeon s’était indélicatement oublié sur l’épaule de François Hollande.
« Je me suis dit putain ouais ! On a rigolé comme des cons. Hollande je veux le garder, parce qu’il nous a fait rire dans un moment pareil. Il peut venir à la rédaction quand il veut, le pigeon aussi. C’était la plus belle des blagues qui nous a sortis de cette chape d’émotions, de cette chape de symbolismes, dont on va avoir du mal à sortir, mais on tient bon. »
Luz avait également répondu aux Inrocks ce samedi 10 janvier : “Tout le monde nous regarde, on est devenu des symboles”