Attentats: Juppé salue le "sang-froid" de l'exécutif dans la gestion de la crise

L'ancien Premier ministre Alain Juppé, le 8 janvier 2015 à Bordeaux
L'ancien Premier ministre Alain Juppé, le 8 janvier 2015 à Bordeaux © AFP/Archives - Jean-Pierre Muller

Temps de lecture : 2 min

L'ancien Premier ministre Alain Juppé a salué, lundi, le "sang-froid et la détermination" de l'exécutif dans la gestion de la crise provoquée par une semaine sanglante d'attentats islamistes dans Paris, tout en soulignant l'ampleur de la "tâche qui nous attend" désormais.

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"Les plus hautes autorités de l'Etat ont fait preuve du sang froid et de la détermination qui convenaient dans la gestion de cette crise", a souligné M. Juppé, après avoir salué la mémoire des 17 victimes des attentats en les nommant une à une, et les blessés "qui souffrent dans leur chair".

"Nous sommes le jour d'après et la tâche qui nous attend est aujourd'hui immense", et "après ce qui s'est passé, les petites chicayas (querelles, ndlr) politiciennes ne seront plus supportées par nos concitoyens", a-t-il prévenu lors de ses voeux à la presse dans sa mairie de Bordeaux.

M. Juppé a appelé à "renforcer tous les moyens législatifs réglementaires et humains dont nous disposons pour détecter, prévenir, démanteler, punir les réseaux islamistes qui prospèrent sur le sol européen". Il préconise également de "resserrer les liens avec les agences de renseignement" et "d'intensifier la coopération" avec les partenaires américain et européens.

L'ancien Premier ministre souhaite aussi que progresse "le débat très difficile" visant à définir "la ligne de partage" entre la nécessité de "protéger" la République "sans être liberticide".

Il souhaite à cet égard que soit renforcé le dialogue interreligieux qui est à ses yeux "parfaitement compatible avec la laïcité", au travers notamment d'un travail plus actif "de pédagogie" sur les religions, notamment à l'école.

A l'échelle de la métropole bordelaise qu'il administre, Alain Juppé prévoit d'"activer au maximum" une structure ad hoc, l'association Bordeaux Partage, qui tiendra une conférence sur ces problématiques le 2 février.

Au lendemain de l'attentat sanglant contre Charlie Hebdo, Bordeaux Partage avait organisé la première marche interreligieuse, associant entre autres responsables religieux le recteur de la Mosquée de Bordeaux, Tareq Oubrou, et le grand rabbin de France Haïm Korsia.

12/01/2015 18:32:02 - Bordeaux (AFP) - © 2015 AFP