INFOGRAPHIE. Attentats : Jean-Marie Le Pen, quatre jours de provocations

 

INFOGRAPHIE. Attentats : Jean-Marie Le Pen, quatre jours de provocations

    «Ce que dit Jean-Marie Le Pen, cela n'engage que Jean-Marie Le Pen.» Dès dimanche soir, le vice-président du FN, Florian Philippot, a pris soin de déminer. Ce lundi matin, le même insiste :«Jean-Marie Le Pen est inoffensif pour tout le monde aujourd'hui.» Si ce proche de Marine Le Pen est contraint de marquer ainsi sa distance, c'est que le président d'honneur du Front national s'est adonné à des dérapages en série ces derniers jours.

    Alors que le pays était endeuillé par les tragiques attentats qui ont fait 17 morts, Jean-Marie Le Pen a joué sa petite musique provocatrice. De quoi inspirer ce commentaire à sa fille, la présidente du FN Marine Le Pen, dimanche : «Je trouve ça très Charlie... Irrévérencieux, non conformiste, provocateur.» «Encore une démonstration de ce qu'il ne comprend pas bien la société française actuelle, très compassionnelle et médiatique», balaie pour sa part le trésorier et avocat du FN, Wallerand de Saint-Just. Voire... Le principal intéressé a fait preuve d'un certain sens du timing

    (notre infographie ci-dessous)

    .

    Vendredi, il lance un appel au vote FN alors que la tension est à son comble. Et pour cause. Les frères Kouachi, jihadistes français soupçonnés d'avoir perpétré la tuerie à Charlie Hebdo, sont retranchés dans une entreprise de Dammartin-en-Goële (Seine-et-Marne) et une prise d'otage à l'issue dramatique est en cours dans une épicerie casher de la porte de Vincennes, dans l'est de Paris.

    Dimanche, c'est pendant la «marche républicaine» rassemblant à Paris des chefs d'Etat et de gouvernement du monde entier, des responsables de toutes les formations politiques françaises et plus d'un million de citoyens contre le terrorisme et en hommage aux victimes, qu'il choisit de se faire remarquer. Le Pen attend ce moment précis pour annoncer sa candidature aux régionales de décembre prochain.

    Des

    coups

    émaillés de déclarations choc. «Je ne suis pas Charlie, je suis Charlie Martel», lance par exemple le président d'honneur du parti frontiste. Quatre jours de dérapages, qu'il conclut par un tweet de soutien à son ami Dieudonné, visé par une enquête pour apologie du terrorisme pour cette phrase : «Je me sens Charlie Coulibaly.»