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ATTENTATS À PARIS

En France, les condamnations pleuvent pour "apologie du terrorisme"

Les premières peines, lourdes, pour "apologie du terrorisme" sont tombées en France quelques jours après les attentats à Paris. Plusieurs personnes glorifiant les actes des jihadistes Kouachi ou Coulibaly ont été condamnés à de la prison ferme.

Photographie d'Amedy Coulibaly, le tueur de la Porte de Vincennes.
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Après l'épisode sanglant des frères Kouachi et d'Amedy Coulibaly, la police s'intéresse à ceux qui pourraient encourager ou glorifier les jihadistes. Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a dénoncé, mardi 13 janvier, des propos "abjects (...) qui témoignent d'une irresponsabilité, d'un irrespect et d'une propension à attiser la haine et la division tout simplement insupportables".

La menace est encore là, "de l'extérieur comme de l'intérieur", a également averti le chef de l'État pour qui, par ailleurs, "nous devons être intraitables devant l'apologie du terrorisme et ceux qui s'y livrent". De premières condamnations, lourdes, ont été prononcées ces derniers jours en France.

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À Orléans, un jeune homme de 20 ans a été condamné à six mois de prison ferme pour avoir crié "vive la Kalach" jeudi dernier en direction d'un groupe de policiers croisé dans un centre commercial, et imité le bruit de l'arme en mimant la gestuelle d'un combattant tirant une rafale. Au tribunal, il a expliqué qu'il avait bu: "J'ai sorti ça comme ça et je m'en excuse."

À Marseille, un homme a écopé, lundi, de trois mois de prison ferme après avoir publié sur Facebook des photos de jihadistes et écrit "on a bien tapé, mettez la djellaba, on ne va pas se rendre, il y a d'autres frères à Marseille".

À Reims, deux hommes ont été condamnés jeudi et vendredi. L'un d'eux a déclaré aux policiers lors d'une interpellation: "Vos bâtards de collègues de Paris, c'est bien fait pour leur gueule ! Ils n'ont qu'à crever !" Un troisième homme devait être jugé lundi pour avoir déclaré aux policiers: "Je suis bien content que vos collègues se soient fait rafaler à Paris."

Signaler les abus à "internet-signalement.gouv.fr"

Les exemples d’attente de procès ne manquent pas non plus. À Châlons-en-Champagne, un jeune homme de 18 ans devait être jugé pour avoir félicité sur Facebook les assassins de "Charlie Hebdo", et que c'était "bien fait pour leur gueule", à propos des victimes.

À Cannes, un homme a été maintenu en détention jusqu'au 9 février dans l'attente de son jugement après avoir lancé à des policiers : "Ils ont bien fait à Paris, il ne faut pas insulter le prophète, je vais vous kalacher, les musulmans vont niquer la France".

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Un autre comparaîtra mardi à Meaux pour avoir déclaré, en imitant le geste de la Kalachnikov au passage d'une patrouille de policiers municipaux, "ils en ont buté quatre, c'est pas vous avec vos petits pistolets qui allez me faire peur, je prépare un truc".

Sur les réseaux sociaux aussi, repérer ces fauteurs de troubles – ou réels dangers - s’avère titanesque. Sur Twitter, par exemple, le hashtag #jesuisKouachi s’est répandu come une traînée de poudre, faisant réagir de nombreux internautes comme @SoGirlyBlog qui postait "Hey @TwitterFrance qu'attends-tu pour bloquer le hashtag #JeSuisKouachi ?" ou @Dunno qui dit avoir passé "sa pause dèj' à signaler à internet-signalement.gouv.fr les #JeSuisKouachi".

Avec AFP

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