Le 10 janvier, une fillette de 10 ans s’est fait exploser dans un marché bondé de Maiduguri, grande ville du nord-est du Nigeria, tuant 19 personnes. Elle était en train de se faire contrôler à l'entrée du marché et le détecteur de métaux venait de signaler qu'elle portait quelque chose sur elle. La charge a explosé avant qu'elle n'ait pu être isolée. 

Et le cauchemar, qui dure depuis 2009, semble loin d’être terminé. Deux femmes kamikazes se sont fait exploser, dimanche, tuant quatre personnes, sur un marché bondé de Potiskum, dans la même région. Cette ville a aussi été touchée, samedi, par un attentat à la voiture piégée.

La semaine dernière, Boko Haram a détruit 16 villages dans le Nord Est du Nigeria qui aurait fait des milliers de victimes d’après Amnesty International. Parmi les victimes, une majorité de femmes, d’enfants et de vieillards. Il s’agit de l’attaque "la plus meurtrière" en cinq années d'insurrection, qui a entraîné une fuite massive des populations. 

La secte Boko Haram, qui veut imposer un Etat islamique rigoriste au Nigeria et aux pays alentours, utilise donc désormais de jeunes enfants et des femmes comme armes. 

Dans un communiqué publié samedi, le porte-parole du ministère de la défense a appelé à une coopération internationale face à cette offensive. Vite, il y a urgence.