Un système de transport ultra-rapide, baptisé "Hyperloop" et transportant les passagers dans des tubes à basse pression à une vitesse quasi supersonique. Voici le dernier projet de l'inventeur et entrepreneur américano-sud-africain Elon Musk.

Un système de transport ultra-rapide, baptisé "Hyperloop" et transportant les passagers dans des tubes à basse pression à une vitesse quasi supersonique. Voici le dernier projet de l'inventeur et entrepreneur américano-sud-africain Elon Musk.

L'Express

Le dernier projet du milliardaire Elon Musk a de quoi décoiffer sérieusement. Après avoir cofondé SpaceX et Tesla Motors, voilà que le sud-africain, mégalomane pour les uns, visionnaire pour les autres, entend se lancer dans le transport ferroviaire à (très) grande vitesse. Baptisé Hyperloop, son train du futur pourrait même voir le jour dans un avenir proche. Ce jeudi, Elon Musk l'a laissé entendre en annonçant sur Twitter son intention de faire construire une piste d'essai pour effectuer de premiers tests grandeur nature.

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Le même jour, il en a dévoilé davantage sur ses intentions à l'occasion d'un séminaire organisé au Texas sur le thème des transports. C'est "vraisemblablement" dans ce même Etat du Sud des Etats-Unis qu'Elon Musk envisage de faire construire une boucle de 8 kilomètres de rails aériens, donnant ainsi corps au projet fou qu'il avait pour la première fois évoqué à l'été 2013. A l'époque, il parlait d'un train capable de relier Los Angeles à San Francisco (soit 600 kilomètres) en moins d'une demi-heure.

Pour atteindre sa phénoménale vitesse de pointe théorique de plus de 1200 kilomètres par heure, Hyperloop circulerait dans un tube sous basse pression, pour supprimer toute résistance au passage du train. Les voitures seraient propulsées tout au long du parcours au moyen d'un système magnétique intégré au tube, qui éviterait également tout frottement avec les parois, permettant à l'Hyperloop de franchir allègrement le mur du son.

La société Hyperloop Transportation Technologies a été fondée dès l'an dernier en Californie, et des équipes plancheraient déjà sur le système de tubes. On parle d'une centaine d'ingénieurs. Elon Musk a tout de même précisé qu'un prototype capable de transporter un unique passager nécessiterait la bagatelle de 6 milliards de dollars (5,2 milliards d'euros) d'investissement et ne pourrait voir le jour avant un horizon de trois à quatre ans, croit savoir la BBC.

Pour un modèle commercial, il faudra plutôt compter dix ans selon la même source. Le projet semble fou, mais les précédents, SpaceX (qui n'est toutefois pas parvenu à récupérer intact son lanceur Falcon 9) et Tesla (dont l'autonomie de la batterie est limitée et qui ne dégagera aucun profit avant 2020), même s'ils sont encore inaboutis, l'étaient tout autant. Elon Musk, qui compte aussi coloniser Mars, a déjà prouvé qu'il valait mieux prendre sa folie des grandeurs au sérieux.

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