La police avait été mise au courant de contacts téléphoniques suspects entre un détenu de la prison liégeoise de Lantin et un homme revenu des combats en Syrie, désormais établi en Grèce. Le prisonnier maintenait également des contacts réguliers avec son frère, l'un des deux djihadistes abattus jeudi lors de l'action anti-terroriste menée à Verviers. La police grecque investigue et aurait arrêté quatre suspects ce samedi en fin de journée. Pour formellement identifier les suspects, la police antiterroriste grecque doit envoyer leurs empreintes digitales et des échantillons d'ADN aux autorités belges, selon une source policière.
Les arrestations se sont déroulées en milieu de journée dans un quartier central d'Athènes, à Pangrati. Des téléphones portables ont été saisis.
L'écoute de leurs conversations téléphoniques a permis à la police de découvrir que des attentats étaient en préparation sur le sol belge et d'identifier celui qui en tirait les ficelles d'un point de vue à la fois opérationnel et financier.
L'homme opérant depuis la Grèce est un Molenbeekois d'origine marocaine, Abdelhamid Abaaoud, 27 ans. Son nom de guerre est Abou Omar Soussi. Il s’était déjà illustré par une vidéo particulièrement choquante, où on le voit conduire un véhicule tirant des cadavres de victimes de l’organisation terroriste Etat Islamique.
Il s'est également fait connaître pour avoir convaincu son jeune frère de 13 ans, Younes Abaaoud, de le rejoindre pour combattre auprès de l’Etat islamique. Ce qui ferait de ce garçon le plus jeune combattant étranger présent aujourd’hui en Syrie. Les deux frères sont les fils d'un commerçant de Molenbeek.
RTBF